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LE PM CONGOLAIS, ANATOLE COLLINET MAKOSSO, REÇOIT LE DOCTORAT HONORIS CAUSA DU CEDS DE DAKAR : UN SYMBOLE FORT DE COOPÉRATION ET DE PANAFRICANISME

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Une cérémonie solennelle et chargée de symboles a eu lieu ce vendredi à Dakar, marquant l’élévation de Son Excellence Monsieur Anatole Collinet MAKOSSO, Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République du Congo, au grade de Docteur Honoris Causa du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Dakar. L’événement, tenu en présence de Son Excellence Monsieur Ousmane SONKO, Premier Ministre du Sénégal (représenté par le Ministre des Forces Armées, Général Birame DIOP), a été une célébration de la coopération Sud-Sud, du leadership africain et de la souveraineté intellectuelle.

Le CEDS de Dakar, carrefour de la pensée stratégique africaine

Monsieur Babacar DIALLO, directeur général du CEDS de Dakar, a exprimé son immense honneur d’accueillir deux Premiers Ministres africains en ce « haut lieu de la pensée stratégique ». Il a souligné la dimension historique et fraternelle de ces retrouvailles entre Dakar et Brazzaville, les qualifiant de « géopolitiques et stratégiques ». Selon lui, elles « traduisent la volonté commune du Sénégal et du Congo d’écrire ensemble une nouvelle page de l’histoire africaine », dans le cadre d’un « panafricanisme nouveau, endogène, souverain, patriotique, exigeant et visionnaire ».

M. DIALLO a insisté sur la vocation du CEDS de « fabrique de souveraineté intellectuelle », s’engageant à former une génération d’élites africaines capables d’unir pensée et action, et de mettre la « souveraineté scientifique » au service de l’Afrique. Il a remercié chaleureusement le Premier Ministre Ousmane SONKO, représenté par le Général Birame DIOP, ainsi que l’état-major général des armées du Sénégal pour l’accueil en ces lieux.

Un parcours exemplaire distingué par l’excellence

Représentant le Premier Ministre sénégalais, le Général Birame DIOP, Ministre des Forces Armées, a salué cette distinction prestigieuse décernée à Monsieur Anatole Collinet MAKOSSO, soulignant qu’elle « rend bien compte de sa dimension intellectuelle et de son parcours à tous points exemplaires. » Il a rappelé que M. MAKOSSO avait précédemment dirigé des départements ministériels « très stratégiques », notamment ceux de l’enseignement primaire et secondaire, ainsi que de la jeunesse et de l’instruction civique. Cette élévation témoigne, selon le Ministre, de « la marque qu’il a laissée dans ses ministères orientés vers l’enseignement et la jeunesse », et de sa « place centrale qu’il occupe présentement dans l’exécutif congolais ».

Le représentant du Premier Ministre sénégalais a encouragé le CEDS à poursuivre son travail de « capacitation, de formation et de renforcement du leadership des cadres sénégalais et internationaux » à un moment où les questions de leadership et de gouvernance sont « des priorités majeures dans la conduite de nos politiques publiques ».

Gratitude, engagement et vision pour l’Afrique

Dans un discours empreint d’émotion et de profondeur, le Premier Ministre Anatole Collinet MAKOSSO a articulé son propos autour de trois mots : « Graduation, gratification, gratitude ». Il a exprimé une gratitude infinie envers sa mère (« cette femme noire, cette femme africaine »), son père, son épouse Aurélie, et a rendu un vibrant hommage au Président Denis Sassou-NGUESSO pour son leadership qui l’a « élevé à de hautes fonctions » et lui a valu cette distinction. Il a également salué « Son Excellence Monsieur le Président Bassirou Diomaye FAYE, qui a eu l’amabilité de me recevoir en audience pendant mon séjour ici à Dakar et m’a nourri de son expérience, qu’il trouve ici l’expression de ma très profonde gratitude la plus sincère. »

M. MAKOSSO a insisté sur le fait que ce doctorat n’est pas une fin, mais « un engagement en faveur de la jeunesse africaine, en faveur de notre continent de lumière qui mérite d’être illuminé davantage par l’éducation, la recherche et la culture. » Citant Sénèque et Platon, il a affirmé que « l’éducation est l’âme la plus puissante pour changer le monde » et que « la vraie souveraineté » réside dans la « quête effrénée du savoir ». Il a martelé avec conviction : « L’éducation en Afrique n’est pas une commodité, c’est une urgence. Une urgence joyeuse, brûlante, belle. »

Rejetant les stéréotypes, il a affirmé que « L’Afrique est un carrefour, une force vive qui pense, enseigne et transmet. Elle est un hymne à la diversité, à la résilience, à l’avenir. » Il a rappelé la pensée de Senghor sur la Négritude et l’affirmation de la valeur de la culture noire, ainsi que le consciencisme de Kwame Nkrumah, pour « penser et agir par nous-mêmes et pour nous-mêmes ». Face aux défis géopolitiques et géoéconomiques, il a appelé à repenser les modèles pour un « co-développement, la co-construction et le vivre ensemble ». Son idéal, a-t-il précisé, se décline en trois mots : « éducation, jeunesse, Afrique ».

Le Premier Ministre MAKOSSO a conclu en déclarant que la toge revêtue est « plus qu’un symbole, c’est un ferme engagement, celui de défendre la culture, l’éducation, la coopération et surtout cette idée essentielle, la paix née de l’écoute et de la compréhension mutuelle. » Il a souhaité que chacun « sache, à votre tour, témoigner de la gratitude à ceux à qui vous la devez », et a clôturé par un retentissant « Vive le Congo, vive le Sénégal, vive le CEDS. »

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