VIDÉO–OPPORTUNITÉS D’EMPLOIS DANS LE DOMAINE DE LA CULTURE ET DES INDUSTRIES CRÉATIVES : L’ANPEJ REDONNE DE L’ESPOIR À LA JEUNESSE SÉNÉGALAISE
Ce 25 novembre, le Grand Théâtre National de Dakar a accueilli une rencontre incontournable pour les jeunes talents sénégalais : une Masterclass organisée par le cabinet Sen Relation Clientèle (SRC) en partenariat avec l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ). L’objectif de cette rencontre était clair : informer, sensibiliser et accompagner les jeunes dans la découverte des opportunités d’emploi au sein des industries culturelles et créatives, un secteur en pleine expansion au Sénégal.
Le Sénégal, avec sa jeunesse dynamique, fait face à des défis importants en matière d’emploi. Le taux de chômage des jeunes, estimé à 23,2% en 2024, illustre la nécessité de trouver des solutions innovantes pour l’insertion professionnelle. C’est dans ce contexte que l’ANPEJ a organisé cette Masterclass, avec la conviction que les industries créatives — comprenant la musique, la danse, le cinéma, l’art et les médias numériques — peuvent devenir un véritable moteur de l’emploi.
Lors de cet événement, plusieurs personnalités du monde de la culture ont partagé leur expérience et leur expertise. Parmi eux, Malal Talla, artiste rappeur et expert en cultures urbaines, a insisté sur l’importance de la formation et de l’accompagnement. Selon lui, bien que le financement soit crucial, il ne peut être efficace que si les jeunes sont d’abord bien formés et structurés. « L’art, c’est aussi une entreprise. Il ne s’agit pas seulement de création, mais aussi de gestion. Il faut des projets solides pour accéder aux financements », a-t-il affirmé.
Le pionnier des cultures urbaines, Awadi, a également pris la parole pour souligner l’importance de la collaboration entre les artistes et les institutions publiques. Il a précisé que l’État doit jouer un rôle de catalyseur, en soutenant les jeunes à travers des formations adéquates, des financements ciblés et des partenariats avec le secteur privé. « L’artiste est avant tout un entrepreneur. Le rôle de l’État est de donner à ces entrepreneurs les moyens de prospérer », a-t-il ajouté.
La Directrice Générale de l’ANPEJ, Mme Sinna Amadou GAYE, a ouvert les débats en insistant sur la nécessité de repenser l’approche de l’emploi. « Notre mission à l’ANPEJ est de former les jeunes, de les accompagner dans leur développement personnel et professionnel avant de penser aux financements », a-t-elle expliqué. Elle a ainsi rappelé que l’ANPEJ propose des offres de services pour aider les jeunes à formaliser leurs projets, accéder à des financements publics, mais surtout, à suivre des formations sur la gestion d’entreprise et la création de projets dans le secteur culturel.
Mme Gaye a également annoncé que l’agence prendra en charge 50 jeunes participants pour les accompagner concrètement dans leurs projets. « L’objectif est de renforcer les capacités des jeunes et de les aider à s’impliquer activement dans l’industrie culturelle, un secteur stratégique pour l’économie du pays », a-t-elle ajouté.
Les discussions ont permis de souligner les défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur culturel, en particulier la difficulté d’accès aux financements et au soutien institutionnel. Cependant, les acteurs présents ont exprimé leur espoir quant aux promesses des autorités actuelles de renforcer les investissements dans ce secteur.
Malal Talla a conclu en soulignant l’importance d’un partenariat fort entre les artistes et l’État, notamment en ce qui concerne l’accès à des financements adaptés et la mise en place de politiques publiques cohérentes. « L’État doit non seulement accompagner mais aussi renforcer les initiatives des artistes en mettant à leur disposition des ressources et des infrastructures », a-t-il conclu.
Cet événement a offert une plateforme unique pour renforcer les liens entre les jeunes talents et les institutions publiques, tout en ouvrant des perspectives d’avenir dans un secteur en plein essor. La Masterclass a permis aux participants de mieux comprendre comment transformer leurs passions en véritables projets entrepreneuriaux, grâce à un accompagnement structuré et des ressources adaptées.
En définitive, cette rencontre a permis de poser les bases d’une véritable dynamique de croissance pour les jeunes sénégalais désireux de s’investir dans les industries créatives. Avec l’engagement des institutions publiques et la coopération des acteurs privés, le secteur culturel sénégalais semble prêt à jouer un rôle majeur dans la lutte contre le chômage des jeunes, tout en contribuant à l’essor de l’économie nationale.