Le premier vol d’expulsés brésiliens de la nouvelle ère Trump a atterri dans le pays vendredi 24 janvier et la manière dont les passagers sont arrivés a suscité l’indignation. Menottés aux pieds comme aux mains (une procédure d’expulsion américaine courante), les migrants semblaient sortir de prison.
Des conditions de voyage humiliantes
Selon CNN, le gouvernement brésilien a qualifié d’« humiliant » le traitement infligé aux Brésiliens par les services américains de l’immigration et des douanes et a déclaré que cette pratique « violait les termes de l’accord conclu avec les États-Unis ».
Le vol a été interrompu
Le vol affrété par le gouvernement américain devait se rendre à Belo Horizonte, mais il s’est arrêté à Manaus pour faire le plein et a rencontré des problèmes techniques. Après l’incident, les autorités brésiliennes ont empêché l’avion de poursuivre sa route pour des raisons de sécurité.
Des problèmes graves
Selon Itamaraty, le vol n’a pas pu poursuivre sa route en raison de « l’utilisation de menottes et de chaînes, du mauvais état de l’avion, avec un système de climatisation défectueux, entre autres problèmes ». Le gouvernement a envoyé un avion de l’armée de l’air brésilienne pour terminer le voyage.
Certaines personnes ont été malmenées
Outre les conditions dégradantes, les passagers ont également fait état d’agressions de la part des agents américains.
Un traitement “inhumain”
« Je n’ai pas été frappé, mais des jeunes l’ont été. Ils étaient menottés, ils étaient battus sans pitié. Inhumain. Des coups de pied, des enfants jetés à terre. L’un d’entre eux a été frappé avec une machette », a déclaré Luiz Fernando Caetano Costa, l’un des migrants renvoyés, au quotidien brésilien Folha de S. Paulo.
« Ils l’ont jeté à terre »
« Certains des plus jeunes garçons et hommes ont commencé à voir les enfants souffrir, ils nous ont dit de faire sortir les petits. Les agents américains ne voulaient pas nous laisser partir. Ils ont agressé l’un des garçons, l’ont jeté à terre et lui ont donné des coups de pied », a déclaré un autre immigré au même journal, Mario Henrique Andrade Mateus, qui dit avoir passé trois mois dans un centre de détention des services d’immigration.
La tension est montée entre l’équipage et les passagers
Plusieurs passagers du vol ont déclaré au Metrópoles Portal qu’il n’y avait pas de nourriture et qu’on les empêchait d’aller aux toilettes sans utiliser de menottes. Sans air conditionné, l’inconfort s’est accru et ils ont demandé à quitter l’avion, mais n’ont pas été autorisés à le faire.
“Il y avait des enfants malades”
« L’hélice ne fonctionnait pas, l’air conditionné ne se mettait pas en marche. Nous avons dû ouvrir les portes. Il y avait des enfants malades, des vieillards. J’ai dû monter sur l’hélice », s’indigne Carlos Vinícius de Jesus auprès de Metrópoles.
Des recherches sont en cours
Selon l’émission « Fantástico » de TV Globo, les enquêteurs de la police fédérale de la région d’Amazonas ont ouvert une procédure pour enquêter sur les rapports d’agression. L’enquête devrait être transmise aux organisations internationales et au département américain chargé de l’immigration.
Les explications fournies par la Maison-Blanche
Le gouvernement brésilien a demandé à la Maison-Blanche de s’expliquer sur ces événements. Selon le quotidien Folha de S. Paulo, 88 Brésiliens se trouvaient à bord de l’avion et certains d’entre eux ont fait l’objet d’un examen médico-légal alors qu’ils se trouvaient encore à Manaus.
Une violation des droits de l’homme
Macaé Evaristo, ministre des Droits de l’homme et de la Citoyenneté, a accompagné l’arrivée des migrants et a fait une déclaration à la presse : « Les plaintes sont très sérieuses. Les pays ont leurs politiques migratoires, mais ils ne peuvent pas violer les droits de l’homme ».
