Par-delà les chiffres, une philosophie d’action. Depuis sa nomination à la tête de la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), Aïda Mbodj incarne une gouvernance nouvelle, centrée sur l’impact concret, l’ancrage territorial et l’inclusion sociale. En une année, elle a réorienté l’institution vers ses fondamentaux tout en y imprimant une vision claire : celle d’un État facilitateur, à l’écoute de ses communautés et engagé dans la transformation économique des territoires.
Une vision ancrée dans les réalités locales
Dès les premiers mois de son mandat, la Déléguée générale a su repositionner la DER/FJ comme un instrument de proximité. Le guichet Nano-crédit en est l’exemple emblématique : plus de 6 milliards FCFA octroyés, près de 23 400 nouveaux bénéficiaires, et une couverture féminine dépassant 89 %. En parallèle, 522 fédérations ont été enrôlées ou accompagnées, dans une dynamique de structuration du tissu communautaire.
Loin d’un pilotage à distance, l’action est désormais co-construite avec les acteurs de terrain, qu’ils soient leaders de faitières, artisans, responsables religieux ou jeunes entrepreneurs. La mise en œuvre des « Pencoo » territoriaux – espaces de dialogue, d’écoute et de planification – illustre cette volonté de faire de la concertation un levier de performance.
Des innovations sociales à fort potentiel
La stratégie impulsée repose aussi sur une réappropriation intelligente des événements culturels et religieux, longtemps perçus comme apolitiques, mais désormais considérés pour ce qu’ils sont : des leviers économiques puissants. L’opération Magal 2024, menée en synergie avec les services déconcentrés et les acteurs locaux, a permis un financement structuré des activités génératrices de revenus, au cœur de Touba. Le Maouloud, étendu aux villes de Tivaouane, Kaolack, Ndiassane et Thiénaba, a vu son enveloppe triplée, avec des résultats probants sur l’activité économique locale.
Plus globalement, les campagnes nationales d’autonomisation, portées par le guichet micro-crédit, ont mobilisé plus de 5 milliards FCFA en faveur de milliers de femmes et de jeunes sur l’ensemble du territoire.
Un soutien ciblé à la production, à la santé et à la jeunesse
Le guichet PME-PMI, sous son impulsion, a connu une expansion diversifiée et stratégique. Plus de 11 milliards FCFA ont été injectés dans les secteurs clés de la production (agriculture, pêche, artisanat, transformation, etc.), générant des centaines de projets et plus de 1 200 emplois directs créés.
Des programmes à forte valeur ajoutée sociale ont vu le jour :
Taxis AIBD Dakar & Ziguinchor : modernisation du transport et insertion professionnelle.
Camions hydrocureurs : réponse aux défis sanitaires, en cofinancement avec la BNDE et la Fondation Gates.
Programme des jeunes pharmaciens : ouverture de 98 officines, symbole d’un entrepreneuriat médical inclusif.
Initiatives pour les couches vulnérables : orphelins du Joola, enfants talibés, personnes handicapées, femmes issues des cités militaires…
Chaque cible a trouvé une réponse appropriée, avec une obsession commune : l’autonomisation dans la dignité.
Un an après : une DER/FJ plus forte, plus inclusive, plus visible. La « touche Aïda Mbodj » n’est pas un simple slogan. C’est une méthode. C’est aussi une posture politique assumée : celle d’une haute fonctionnaire qui comprend que le développement ne peut être pensé hors des territoires, que la croissance doit se nourrir de justice sociale, et que la performance publique exige clarté, dialogue et rigueur.
À la faveur de cette dynamique, la DER/FJ s’est réaffirmée comme une institution stratégique de l’État, en première ligne pour faire de l’entrepreneuriat un levier d’équité, de cohésion nationale et de transformation économique.
Cheikh Mbacké SÉNE
