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PRIX ÉLEVÉS DU CARBURANT AU SÉNÉGAL : THIERNO ALASSANE SALL INTERPELLE LE GOUVERNEMENT

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L’honorable député Thierno Alassane SALL, membre de la XVème Législature, a adressé une question écrite au Ministre des Énergies, du Pétrole et des Mines, interpellant le gouvernement sur le maintien des prix élevés du carburant à la pompe au Sénégal. Le Député exprime sa profonde préoccupation face à une situation qu’il juge paradoxale et préjudiciable à l’économie nationale.

Dans sa question, le leader du Parti La République des Valeurs souligne une divergence frappante entre les tendances du marché mondial et les prix pratiqués au Sénégal. Il note qu’entre le 10 juin 2024 et le 9 juin 2025, « Le cours du Brent a enregistré une baisse de 18,09%, passant de 81,96 USD à 67,13 USD. » Parallèlement, le « taux de change du dollar a reculé de 5,43%, passant de 607,396 XOF pour 1 USD à 574,435 XOF sur la même période. »

Pour le député, ces deux facteurs – la baisse du prix du baril et la dépréciation du dollar – « devraient logiquement entraîner une diminution du coût des produits pétroliers importés. » Il observe d’ailleurs que cette tendance « s’est effectivement traduite, dans quelques pays de la sous-région, par une baisse des prix des carburants à la pompe. » Or, au Sénégal, non seulement « les prix à la pompe demeurent inchangés », mais ils « restent les plus élevés de la sous-région, en dépit de notre nouveau statut de pays producteur d’hydrocarbures. »

La question écrite de Thierno Alassane SALL met en lumière des comparaisons encore plus surprenantes avec les pays voisins. Il s’étonne que « les prix pratiqués au Sénégal dépassent ceux du Mali, un pays enclavé dont les produits pétroliers transitent, en totalité ou en partie, par le port de Dakar. » Logiquement, un tel mode d’approvisionnement devrait « induire des coûts nettement plus élevés au Mali qu’au Sénégal. »

De même, l’ancien ministre de l’Énergie dans le gouvernement de Mahammad Boun Abdallah DIONNE (juin 2015 à mai 2017) relève que « le prix de l’essence au Sénégal est supérieur de plus de 45 % à celui pratiqué au Niger, un autre pays enclavé disposant, comme le Sénégal, de ressources en hydrocarbures. » Il ajoute que cette situation est d’autant plus « notable que le Niger, tout comme le Mali et le Burkina Faso, fait face à une instabilité politique marquée, qui pourrait théoriquement justifier des coûts plus élevés, notamment en matière de logistique, de sécurité et de gouvernance. »

Le maintien de ces prix élevés est qualifié par Thierno Alassane SALL de « prélèvement indirect sur les ménages et les entreprises sénégalais ». Il insiste sur l' »impact négatif sur la compétitivité économique », notamment à travers « l’augmentation du coût des transports et de l’énergie, un facteur clé de production dans tous les secteurs du tissu productif (transporteurs, boulangers, maraîchers, agriculteurs, pêcheurs, etc.) ».

Le député prend l’exemple des « transporteurs sénégalais, confrontés à la concurrence sous-régionale, [qui] voient leur part de marché se réduire significativement, en raison de ce différentiel de prix défavorable. »

Face à ce constat, l’honorable député Thierno Alassane SALL sollicite des réponses claires et détaillées du Ministre, articulées autour de trois questions fondamentales :

  1. « Quels sont les éléments de politique interne qui justifient l’écart de prix conséquent observé avec les pays voisins de la sous-région ? »
  2. « Quelles mesures le gouvernement envisage-t-il pour alléger le coût du carburant pour les consommateurs, tout en assurant la viabilité du secteur ? »
  3. « Existe-t-il un mécanisme de révision automatique ou périodique des prix à la pompe en fonction des fluctuations des cours internationaux du pétrole ? Si oui, quels sont ses critères de fonctionnement et sa fréquence d’application ? »

Thierno Alassane SALL conclut sa question en remerciant le Ministre « par avance pour la qualité et la précision des éléments de réponse » qui seront apportés, soulignant l’importance de cette question pour le quotidien des Sénégalais et la compétitivité de l’économie nationale.

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