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🔴VIDÉO–LE SÉNÉGAL VALIDE DES CURRICULA DE FORMATION POUR RENFORCER SON SYSTÈME DE SANTÉ

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Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec AMREF Health Africa et la Fondation Mastercard, a organisé ce lundi 14 avril 2025 dans un grand complexe hôtelier de la place, un important atelier pour la validation des curricula de formation du programme « Apprendre pour la vie ». Cet événement, qui s’inscrit dans un partenariat quinquennal visant à consolider le système de santé sénégalais, a réuni des acteurs clés du secteur pour définir l’avenir de la formation des professionnels de la santé.

Le programme « Apprendre pour la vie », financé par la Fondation Mastercard, se positionne comme un pilier essentiel pour « former un personnel de santé résilient et réactif », « renforcer les systèmes de santé » et « favoriser la création d’opportunités d’emploi durables pour les jeunes » dans le domaine vital des soins de santé primaires. Cette initiative conjointe souligne l’engagement du Sénégal et de ses partenaires à investir dans le capital humain pour assurer un avenir sanitaire solide et équitable.

L’atelier de Dakar fait suite à une rencontre préalable qui s’est tenue du 10 au 14 février 2025 à Lusaka, en Zambie, où les bases des curricula de formation au niveau continental avaient été posées. L’objectif central de la rencontre sénégalaise était d’affiner ces propositions et de les adapter au contexte spécifique du Sénégal.

Selon Abdoulaye FALL, responsable du programme « Apprendre pour la vie », à AMREF Health Africa, il s’agit de « réviser les curricula là où c’est nécessaire pour permettre de garantir l’employabilité des diplômés en santé » et de s’assurer qu’ils puissent « réellement répondre aux priorités, besoins et gaps du système de santé » local. Cette démarche proactive témoigne d’une volonté d’arrimer la formation aux besoins du terrain, garantissant ainsi l’adéquation entre les compétences acquises et les exigences du marché du travail.

Les curricula en cours de validation couvrent un large éventail de domaines essentiels, allant de « l’entrepreneuriat » à « la communication », en passant par « les soins de santé primaires » et les « compétences de vie (soft skills) ». Cette approche holistique vise à doter les futurs professionnels de la santé d’un ensemble de compétences techniques et transversales, les préparant ainsi à relever les défis complexes du secteur. Le programme ne se limite pas à la formation académique, puisqu’il prévoit également des initiatives concrètes telles que des « formations sur la gestion des stocks et l’entrepreneuriat », assorties de « financements pour soutenir les projets des jeunes diplômés ».

L’inclusion et l’équité sont au cœur de cette démarche, comme le souligne M. FALL : « Il s’agit de voir comment créer des certificats de spécialisation reconnus par l’État pour les personnes non diplômées mais employées dans les structures hospitalières, afin de rétablir en quelque sorte leur dignité au même titre que les diplômés d’État du Sénégal ». Cette volonté de valoriser les compétences acquises sur le terrain et de faciliter la progression professionnelle de tous les acteurs du secteur témoigne d’une vision progressiste et socialement responsable.

Le Dr Malick DIALLO, DRH du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a mis en lumière un enjeu capital pour l’avenir du système de santé sénégalais : la fuite des cerveaux. Il a souligné que « chaque année, le ministère donne 140 bourses de spécialisation », mais que « beaucoup de ces étudiants ont du mal à s’insérer dans le système et sont tentés d’aller dans d’autres cieux pour vraiment avoir un travail ». Face à ce défi, le ministère travaille en étroite collaboration avec AMREF sur une « initiative qu’on veut faire dans le cadre de la migration circulaire », afin de « contrôler ces jeunes qui, après la formation, sont tentés d’aller en Europe, ou bien aux États-Unis, ou dans d’autres pays » et de les encourager à « revenir avec une expertise qui va toujours renforcer notre système de santé ». Cette approche novatrice vise à transformer la migration des professionnels de la santé en une opportunité de développement et d’enrichissement mutuel.

Le Professeur Papa Abdou LECOR, 2e assesseur du doyen de la faculté de médecine, de pharmacie et de d’odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, a rappelé le rôle central de son institution dans la formation des futurs professionnels de la santé. Il a mis en avant le partenariat fructueux avec AMREF et la Fondation Mastercard, qui vise à « aider nos étudiants et ces professionnels de santé à s’insérer dans des milieux professionnels » et à « améliorer surtout ses soins de santé primaires ». Ce partenariat se traduit par des actions concrètes, telles que la promotion « d’une bonne mobilité » des acteurs de la santé, en particulier des spécialistes, vers les régions qui en manquent, et l’encouragement de « l’installation de cabinets privés dans nos régions », où la plupart des professionnels de santé sont actuellement concentrés à Dakar.

Nous vous invitons à découvrir toutes les réactions sur la vidéo ci-dessous.

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