« đŽVIDĂOâUNE SI LONGUE LETTRE » : LA RĂPUBLIQUE CĂLĂBRE LE TRIOMPHE DU CINĂMA SĂNĂGALAISÂ
Câest dans une ambiance de consĂ©cration que sâest tenue, ce vendredi 10 octobre au CinĂ©ma PathĂ© Dakar, une projection spĂ©ciale du film phĂ©nomĂšne « Une si longue lettre ». OrganisĂ©e par le MinistĂšre de la Culture, de lâArtisanat et du Tourisme, cette soirĂ©e a rĂ©uni le gotha politique, diplomatique et artistique du pays pour cĂ©lĂ©brer une Ćuvre qui marque dĂ©jĂ un tournant dans lâhistoire du cinĂ©ma national.
PrĂ©sidĂ©e par le Ministre de la Culture, Monsieur Amadou BA, cette sĂ©ance a Ă©tĂ© bien plus qu’une simple projection. Ce fut un acte politique fort, un hommage vibrant rendu Ă la fois au gĂ©nie littĂ©raire de Mariama BĂ, auteure du roman culte, et Ă la vision moderne de la rĂ©alisatrice AngĂšle DIABANG. En prĂ©sence du Dr Bacary SARR, SecrĂ©taire dâĂtat Ă la Culture, et d’une salle comble, le gouvernement a officiellement adoubĂ© un film qui a su conquĂ©rir le cĆur du public bien au-delĂ des frontiĂšres.
Un succĂšs populaire, symbole d’un renouveau
Depuis sa sortie en salles le 4 juillet 2025, « Une si longue lettre » a provoquĂ© un vĂ©ritable raz-de-marĂ©e. Avec prĂšs de 3 000 entrĂ©es en seulement quatre jours au PathĂ© Dakar, le long-mĂ©trage a surclassĂ© les superproductions hollywoodiennes, un fait rare qui tĂ©moigne de l’attachement profond du public sĂ©nĂ©galais Ă ses propres rĂ©cits. SaluĂ© par la critique internationale, et qualifiĂ© par TV5 Monde de « production sĂ©nĂ©galaise qui dĂ©fie Hollywood », le film s’est imposĂ© comme le plus grand succĂšs national de ces derniĂšres annĂ©es.
Face Ă ce triomphe, le Ministre Amadou BA n’a pas cachĂ© son Ă©motion et sa fiertĂ©. « Nous sentons l’excellence sĂ©nĂ©galaise qui va au-delĂ de nos frontiĂšres et qu’il nous faut magnifier en interne », a-t-il dĂ©clarĂ©. Qualifiant l’Ćuvre de « bijou » et de « reflet de l’excellence sĂ©nĂ©galaise », il a annoncĂ© la volontĂ© de son ministĂšre de porter le film Ă travers tout le pays. « Cette Ćuvre appartient Ă la nation et ça doit ĂȘtre le prĂ©lude Ă un renouveau du cinĂ©ma, Ă un renouveau de la culture. Il y a un cataclysme créé par ce film, un Ă©lectrochoc. »
La culture comme pont entre les générations
Au cĆur de cette cĂ©lĂ©bration se trouvait la rĂ©alisatrice, AngĂšle DIABANG, visiblement touchĂ©e par cette reconnaissance institutionnelle. Pour elle, cette soirĂ©e est « un honneur, pas seulement pour moi mais pour tout le cinĂ©ma sĂ©nĂ©galais ». Elle a rappelĂ© la genĂšse du projet, nĂ©e il y a douze ans d’une volontĂ© de reconnecter la jeunesse avec son hĂ©ritage littĂ©raire. « Je me suis dit que si je prenais le beau patrimoine littĂ©raire africain qu’on a, et qu’on le ramĂšne dans les Ă©crans, on va peut-ĂȘtre rĂ©concilier les jeunes avec la littĂ©rature. » Une mission accomplie, qui crĂ©e, Ă la veille du forum du livre des 16 et 17 octobre, un pont symbolique entre le septiĂšme art et les belles-lettres.
La voix des actrices, le cĆur du film
Incarnant la rĂ©siliente Ramatoulaye FALL, l’actrice et productrice AmĂ©lie MBAYE a partagĂ© sa « fiertĂ© » et sa « joie » face Ă l’engouement intact du public. Pour elle, le succĂšs du film rĂ©side dans son message universel. « C’est plus un message d’amour. C’est vraiment la rĂ©silience, c’est le pardon, la force de l’amitiĂ©, la mĂšre qui tient Ă l’Ă©ducation des jeunes filles. » Portant Ă©galement la casquette de productrice, elle a exprimĂ© le souhait que ce succĂšs ouvre la voie Ă un soutien accru du gouvernement pour l’ensemble des crĂ©ateurs du pays.
Cette soirĂ©e spĂ©ciale, plus qu’un Ă©vĂ©nement mondain, a Ă©tĂ© la confirmation Ă©clatante de la vitalitĂ© de la culture sĂ©nĂ©galaise. Elle a cĂ©lĂ©brĂ© la convergence rĂ©ussie entre un hĂ©ritage littĂ©raire puissant, une crĂ©ation cinĂ©matographique audacieuse et un public qui a rĂ©pondu prĂ©sent en masse, affirmant haut et fort sa soif de culture. En s’appropriant ce succĂšs, l’Ătat sĂ©nĂ©galais envoie un signal clair : la culture est et restera un levier essentiel de souverainetĂ© et de rayonnement international.
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