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🔴VIDÉO–ECOFEST 2025 : DAKAR SCELLE LE PACTE DE L’UNITÉ OUEST-AFRICAINE PAR LA CULTURE 

C’est dans une ambiance de communion et de ferveur que s’est achevée, ce vendredi au Théâtre National Daniel Sorano, la première édition historique du Festival Ouest-Africain des Arts et de la Culture (ECOFEST). Après une semaine d’effervescence, la capitale sénégalaise a réaffirmé que face aux crises politiques, la réponse de l’Afrique de l’Ouest reste invariablement son unité culturelle.

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Les projecteurs du Théâtre Daniel Sorano se sont éteints, mais la flamme, elle, semble bel et bien allumée. La cérémonie de clôture de l’ECOFEST 2025, présidée par M. Amadou BA, Ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme du Sénégal, n’avait rien d’un adieu formel. Elle a pris les allures d’un plébiscite pour une intégration régionale par les arts.

Placée sous le thème « Mutations et crises politiques en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ? », cette première édition a tenu toutes ses promesses, réunissant les autorités de la CEDEAO, de l’UEMOA et des centaines d’artistes venus des 15 pays membres.

« Le trésor est dans notre âme, pas dans notre sous-sol »

Le point d’orgue de la soirée fut sans conteste l’intervention vibrante du ministre Amadou BA. S’adressant à une jeunesse qu’il qualifie de « cœur battant » du festival, il a livré un plaidoyer passionné contre le « tout économique ».

« Le plus grand trésor de l’Afrique de l’Ouest n’est pas dans son sous-sol, il est dans son âme. Il est dans nos contes, nos épopées, nos savoir-faire ancestraux », a martelé le ministre, invitant les États à subventionner massivement le patrimoine avant de chercher à le « vendre ». Pour les autorités sénégalaises, cette semaine a prouvé que la culture est une force de résilience politique capable de dresser des ponts là où la méfiance érige des murs.

L’émotion plutôt que le protocole

Quelques instants plus tôt, la Commissaire de la CEDEAO, Prof. Fatou Sow SARR, avait donné le ton en mettant de côté son discours officiel. « Quand on a le cœur qui déborde, on n’a plus les mots », a-t-elle confié, préférant exprimer une gratitude spontanée envers le peuple sénégalais et les organisateurs. Pour la Commissaire, cette clôture n’est qu’une étape : « Ce que nous avons vu aujourd’hui montre que, dans cette diversité, il y a une unicité. »

Une vitrine d’excellence artistique

La soirée a été rythmée par des prestations de haut vol, illustrant la vitalité de la scène ouest-africaine. Des percussions envoûtantes des enfants de feu Doudou Ndiaye Rose aux voix d’or de Coumba Gawlo Seck et Viviane Chidid, en passant par Bideew Bu Bess, le public a voyagé à travers les sonorités de la région.

L’excellence a également été récompensée financièrement, un geste fort pour soutenir la création. Les lauréats des concours de peinture, sculpture et photographie sont repartis avec des dotations conséquentes (10 000 USD pour le 1er prix, 5 000 USD pour le 2ème et 2 000 USD pour le 3ème), tandis que tous les groupes de musique et de danse ont reçu des primes de performance.

Alors que le rideau tombe sur cette édition inaugurale, le pari semble gagné : Dakar a démontré que si la politique divise parfois, la culture, elle, rassemble toujours. Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la seconde édition, avec l’ambition de faire de l’ECOFEST le nouveau baromètre de l’unité ouest-africaine.

Retrouvez sur la vidéo ci-dessous un large résumé de la cérémonie de clôture.

 

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