đŽVIDĂOâCLIMAT ET HYDROLOGIE : LâESP ORGANISE UN SOMMET SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL Ă DAKAR POUR TROUVER DES SOLUTIONS DURABLES AUX INONDATIONS
L’Ă©lite scientifique africaine et europĂ©enne se rĂ©unit Ă Dakar du 10 au 13 septembre 2025 pour un atelier international crucial. OrganisĂ© par l’Ăcole SupĂ©rieure Polytechnique (ESP) et l’UniversitĂ© de Potsdam, cet Ă©vĂ©nement vise Ă forger des solutions scientifiques concrĂštes contre les inondations dĂ©vastatrices qui frappent le SĂ©nĂ©gal, un pays en premiĂšre ligne face aux impacts du changement climatique.
Alors que le SĂ©nĂ©gal subit de plein fouet des inondations de plus en plus frĂ©quentes et intenses, la communautĂ© scientifique passe Ă l’offensive. L’atelier de haut niveau qui s’est ouvert aujourd’hui Ă l’UniversitĂ© Cheikh Anta Diop n’est pas une simple rencontre acadĂ©mique ; il reprĂ©sente un vĂ©ritable front commun contre une menace existentielle. Chercheurs, ingĂ©nieurs et experts nationaux de l’ANACIM et de la DGPRE sont rĂ©unis pour transformer la connaissance en action.
Une Crise qui Exige des Réponses Urgentes
Le constat est sans appel et partagĂ© par tous. « Cet atelier vient Ă son heure, » a dĂ©clarĂ© le Professeur Falilou MbackĂ© SAMB, directeur de l’ESP. « Le phĂ©nomĂšne [des inondations] devient de plus en plus rĂ©current et s’intensifie. Il est impĂ©ratif que des chercheurs de tous horizons s’associent pour rĂ©soudre ces problĂšmes. »
Cette urgence est la consĂ©quence directe d’une crise plus globale, comme l’a rappelĂ© le Professeur Amadou Thierno GAYE, figure emblĂ©matique de la recherche climatique au SĂ©nĂ©gal. « Nos pays africains sont les plus vulnĂ©rables aux changements climatiques. AprĂšs trois dĂ©cennies de sĂ©cheresse, nos populations subissent aujourd’hui les consĂ©quences des inondations, des vagues de chaleur et de l’Ă©rosion cĂŽtiĂšre, » a-t-il martelĂ©, citant les rapports du GIEC qui prĂ©voient une augmentation en intensitĂ© et en frĂ©quence des Ă©vĂ©nements extrĂȘmes. Pour lui, la seule voie possible est d' »accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement de connaissances ».
La Science au Service de la PrĂ©vision et de l’Action
Loin des discours thĂ©oriques, l’objectif de l’atelier est pragmatique : amĂ©liorer les outils pour mieux anticiper et gĂ©rer les crises. C’est la mission que s’est fixĂ©e l’ANACIM, l’agence nationale de la mĂ©tĂ©orologie. Sa directrice, AĂŻda Diongue NIANG, a soulignĂ© l’importance vitale de cette collaboration : « L’objectif, vraiment, c’est l’amĂ©lioration des prĂ©visions, des alertes en fin de compte pour servir les populations. »
Cette ambition est partagĂ©e par les partenaires internationaux. Le Professeur Jan HĂ€rter de l’UniversitĂ© de Potsdam a prĂ©sentĂ© le projet conjoint DACI, une initiative qui dĂ©ploie dĂ©jĂ un rĂ©seau de prĂšs de 115 stations mĂ©tĂ©orologiques Ă l’est de Dakar. « Nous essayons de comprendre comment ces types d’Ă©vĂ©nements extrĂȘmes se produisent, » a-t-il expliquĂ©. « Nous espĂ©rons construire une collaboration forte, scientifiquement et opĂ©rationnellement, pour amĂ©liorer la façon de prĂ©voir ces Ă©vĂ©nements et, peut-ĂȘtre, Ă©viter que les gens aient Ă quitter leurs maisons. »
Une Alliance Multidisciplinaire pour des Solutions Durables
Climatologues, hydrologues, physiciens et ingĂ©nieurs unissent leurs expertises. Cette approche intĂ©grĂ©e est, selon le directeur de l’ESP, la clĂ© du succĂšs. « C’est seulement avec des Ă©quipes multidisciplinaires de ce genre-lĂ qu’on parviendra Ă rĂ©soudre dĂ©finitivement le problĂšme des inondations, » a affirmĂ© le Professeur SAMB.
Au-delĂ des sessions scientifiques, une table ronde avec les directions nationales et les partenaires permettra de jeter les bases d’une collaboration Ă long terme. L’enjeu est de taille : dĂ©velopper des modĂšles de prĂ©diction fiables, informer les dĂ©cisions politiques et, in fine, protĂ©ger les vies et les biens des millions de SĂ©nĂ©galais exposĂ©s aux caprices d’un climat en plein bouleversement. Les rĂ©sultats de cet atelier sont attendus avec espoir, car comme l’a si bien dit le Professeur GAYE, « sans ces connaissances, rien ne suffira. »
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