đŽVIDĂOâLANCEMENT DU « JT JUNIOR » AU SĂNĂGAL – OUMY NDOUR DONNE LA PAROLE AUX ENFANTS POUR UNE ĂDUCATION CITOYENNE
Le paysage audiovisuel sĂ©nĂ©galais s’enrichit d’une initiative novatrice : le projet « LE JT JUNIOR », un journal tĂ©lĂ©visĂ© entiĂšrement conçu et rĂ©alisĂ© par les Ă©lĂšves des Ă©coles sĂ©nĂ©galaises. La cĂ©rĂ©monie de prĂ©sentation de ce projet ambitieux a eu lieu ce mardi 15 juillet 2025 au SEANEMA, le Complexe cinĂ©matographique du Sea Plaza, en prĂ©sence de Monsieur Moustapha Mamba GUIRASSY, Ministre de l’Ăducation nationale, ainsi que des reprĂ©sentants de Khadima Vision, de l’UNICEF et de Polaris Asso.
Le « JT Junior » : Une réponse au manque de programmes jeunesse
Oumy NDOUR, l’initiatrice du projet « LE JT JUNIOR », a expliquĂ© que cette idĂ©e est nĂ©e d’un constat simple : « dans le paysage audiovisuel sĂ©nĂ©galais, il manquait cruellement de programmes adaptĂ©s aux jeunes publics. » MotivĂ©e par le dĂ©sir d’agir plutĂŽt que de se lamenter, elle a concrĂ©tisĂ© ce projet sur lequel elle travaillait depuis 2018.
Le « JT Junior » est un journal tĂ©lĂ©visĂ© unique en son genre, prĂ©sentĂ© par des Ă©lĂšves du systĂšme classique, mais aussi des « Daaras » (Ă©coles coraniques). L’ambition est de produire 32 numĂ©ros par saison. Chaque semaine, une Ă©quipe de production se rendra dans une Ă©cole pendant cinq jours pour former les Ă©lĂšves aux bases du journalisme : utilisation de camĂ©ras (y compris via des tĂ©lĂ©phones portables), prise de son, et montage. Au terme de cette formation intensive, un journal tĂ©lĂ©visĂ© de 18 minutes sera produit et diffusĂ© sous forme de « JT Junior ».
Objectifs : Ăducation, CitoyennetĂ© et Droits des Enfants
Au-delĂ d’enrichir l’offre audiovisuelle, le projet « JT Junior » vise plusieurs objectifs fondamentaux :
- Enrichir le paysage programmatique sénégalais : Combler le manque de contenus adaptés aux jeunes.
- Contribuer Ă l’Ă©ducation Ă l’image : Initier les jeunes aux mĂ©tiers de l’audiovisuel et aux bases du journalisme.
- Susciter des vocations : Ăveiller l’intĂ©rĂȘt des enfants pour les mĂ©dias et la communication.
- Parler des droits des enfants : Offrir une plateforme oĂč les enfants peuvent s’exprimer sur les sujets qui les touchent.
Madame NDOUR a particuliĂšrement insistĂ© sur l’aspect citoyennetĂ© : « Pour moi, une culture citoyenne, ça se bĂątit dĂšs le jeune Ăąge. » Le projet encourage les enfants Ă s’intĂ©resser aux problĂ©matiques de leur environnement immĂ©diat et de leur communautĂ©, Ă questionner leur engagement envers leur pays et leurs aspirations. Il leur rappelle que « ĂȘtre citoyen, ce n’est pas seulement des devoirs, c’est aussi des droits. » En leur donnant la parole pour rĂ©aliser leurs propres reportages, le « JT Junior » permet aux enfants de participer activement au dĂ©bat citoyen.
Un coût de production élevé et un appel aux partenaires
La production d’un numĂ©ro du « JT Junior » est un investissement consĂ©quent, nĂ©cessitant le dĂ©placement d’une Ă©quipe complĂšte (transport, hĂ©bergement, restauration, Ă©moluments des techniciens) pendant cinq jours. En moyenne, un numĂ©ro coĂ»te 4,9 millions de FCFA Ă produire. Ce coĂ»t Ă©levĂ© explique, selon Oumy NDOUR, pourquoi de nombreuses tĂ©lĂ©visions se limitent Ă des Ă©missions en plateau. Elle souhaite « redonner les lettres de noblesse Ă la production, que les producteurs sortent sur le terrain et qu’on produise des Ă©missions de qualitĂ© pour le public sĂ©nĂ©galais. »
Le projet a rĂ©cemment signĂ© une convention avec le MinistĂšre de l’Ăducation nationale, qui constitue un « accompagnement institutionnel ». Bien qu’il n’y ait pas encore de soutien financier direct, cette « onction du ministĂšre » devrait faciliter l’accĂšs Ă des bailleurs de fonds pour financer la premiĂšre saison du « JT Junior ».
Oumy NDOUR a lancĂ© un appel vibrant aux potentiels partenaires : « Venez soutenir le JT Junior, parce que c’est une Ă©mission de qualitĂ©, c’est une Ă©mission citoyenne, c’est une Ă©mission qui donne la parole aux enfants. » Elle a soulignĂ© l’importance cruciale d’entendre la voix des enfants dans le dĂ©bat public, surtout Ă un moment oĂč le SĂ©nĂ©gal entame un processus de transformation systĂ©mique.
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