đŽVIDĂOâHANN-MARISTES : LEVĂE DE BOUCLIERS CONTRE LA SPOLIATION FONCIĂRE DE LA « BANDE DâAOUZOU »
La tension Ă©tait palpable ce samedi aprĂšs-midi aux Maristes. RĂ©unis ce samedi sous la banniĂšre de l’UnitĂ© de Coordination pour la PrĂ©servation et l’AmĂ©nagement de la Bande d’Aouzou, les habitants, soutenus par leur Maire, ont exprimĂ© leur vive indignation face Ă l’accaparement de la rĂ©serve fonciĂšre situĂ©e le long de l’autoroute.
L’objet du courroux est une bande de terre d’environ 8 hectares, historiquement prĂ©vue pour accueillir des infrastructures publiques vitales pour ce quartier Ă forte densitĂ© dĂ©mographique. Selon les rĂ©sidents et l’UnitĂ© de Coordination dirigĂ©e par M. Aliou DIAKHATĂ, cet espace fait l’objet d’une « spoliation fonciĂšre » accĂ©lĂ©rĂ©e au profit de promoteurs privĂ©s, en violation flagrante des dĂ©crets existants.
« Nous sommes lĂ pour dĂ©noncer la spoliation de cet espace appelĂ© la bande d’Aouzou, dĂ©clarĂ© d’utilitĂ© publique par un dĂ©cret de 2021. En lieu et place des infrastructures, des immeubles privĂ©s R+5 et R+7 s’Ă©rigent Ă une vitesse alarmante », s’indigne le Docteur MbossĂ© KASSĂ, porte-parole des rĂ©sidents.
Le Maire de la commune de Hann/Bel-Air, M. Babacar MBENGUE, prĂ©sent aux cĂŽtĂ©s de ses administrĂ©s, a tenu un discours ferme rappelant les principes de la dĂ©centralisation. Il dĂ©nonce le paradoxe d’une commune qui manque de tout, alors que les terres de l’Ătat sont cĂ©dĂ©es Ă des privĂ©s sous ses yeux.
Le Maire a affirmĂ© refuser systĂ©matiquement de signer les autorisations de construire sur ces terrains attribuĂ©s Ă l’insu de la mairie, bien que les chantiers continuent.
« Sur ce site de prĂšs de 5 hectares, nous ne pouvons mĂȘme pas obtenir 10 mÂČ pour la collectivitĂ©. C’est scandaleux », a martelĂ© le Maire.
Il rĂ©clame l’allocation de ces terres pour construire des Ă©coles primaires (compĂ©tence municipale), des postes de santĂ©, des lieux de culte et des espaces publics. Actuellement, en dehors du collĂšge construit sur 8 000 mÂČ (octroyĂ©s sous l’ancien rĂ©gime), le quartier souffre d’un dĂ©ficit structurel majeur.
Au-delĂ de la question fonciĂšre, c’est la qualitĂ© de vie aux Maristes qui est en jeu. Les populations rĂ©clament l’exĂ©cution immĂ©diate des plans d’amĂ©nagement en souffrance depuis trois dĂ©cennies.
Les revendications principales sont :
L’arrĂȘt immĂ©diat des constructions privĂ©es sur la rĂ©serve fonciĂšre.
La réalisation des infrastructures routiÚres, notamment le fameux viaduc/échangeur planifié pour désenclaver les Maristes et fluidifier la circulation pour tous les automobilistes dakarois.
La construction d’Ă©quipements publics : Centre socioculturel, Ă©coles, et structures sanitaires.
Mais au-delà , ce point de presse se veut un appel direct aux nouvelles autorités du pays. Le Maire Babacar MBENGUE a confirmé avoir adressé une correspondance officielle, avec accusé de réception, au Premier Ministre Ousmane SONKO.
Les populations et l’Ă©dile espĂšrent que le changement de rĂ©gime, avec le Jub Jubbeul Jubbanti, permettra de casser les anciennes pratiques de gestion fonciĂšre et de restituer cette rĂ©serve Ă sa vocation premiĂšre : l’utilitĂ© publique.
Nous vous invitons à découvrir sur la vidéo ci-dessous, les déclarations du Dr Mbossé KASSà et du maire Babacar MBENGUE.
