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VIDÉO – ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC BOUBACAR CAMARA, LAURÉAT DU PRIX « CALEBASSE D’OR » DE LA PERSONNALITÉ POLITIQUE DE L’ANNÉE

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Boubacar Camara prix personnalite politique de lannée 2019Dans cet entretien exclusif accordé à Dakarmedias, Boubacar Camara est revenu sur le prix Calebasse d’Or de la personnalité politique de l’année 2019 dont il est l’heureux gagnant.

« Nous sommes très ravis d’avoir reçu ce prix. Nous l’interprétons comme un encouragement des jeunes, un encouragement des techniciens, un encouragement de la société civile, de ceux qui n’étaient pas en politique et qui voient le pays traverser une situation difficile. Nous l’interpellons comme un encouragement de toutes ces personnes à s’engager dans la politique parce que nous nous sommes en gagés en politique il n’y a guère longtemps. Ceux que j’appelle les techno-politiques doivent aujourd’hui comprendre que faire de la politique est devenu presqu’une obligation pour l’ensemble des citoyens épris de paix et de justice pour leur pays. C’est pour cela que je suis très ravi de ce prix et je l’ai dédié aux femmes du Parti de la Construction et la Solidarité (PCS)/JENGU TABAX », a-t-il annoncé.

Boubacar Camara lauréat prix personnalite politique de lannée 2019Le président honoraire et fondateur du PCS /JENGU TABAX s’est aussi prononcé sur plusieurs questions d’actualité nationale dont celle du troisième mandat à laquelle le président Macky Sall, élu en 2012 puis récemment reconduit en février 2019 pour une seconde et dernière fois selon les termes de la constitution, a encore ajouté un supplément de confusion en ne disant « ni oui ni non » s’il sera candidat à l’élection présidentielle prévue normalement pour 2024.

« C’est vraiment triste quand un président de la république répond personnellement à une question qui concerne les institutions. Cela n’a aucune importance pour les Sénégalais de savoir si les personne de Macky SALL se présente ou pas. Le problème est de savoir si le président de la république incarné par lui à un instant T, est prêt à prendre toutes les dispositions pour que les règles qui sont en vigueur soient respectées. C’est aussi simple que ça. Ces règles en vigueur, tout le monde le sait, le principe c’est deux (2) mandats, pas plus, quelles que soient les arguties juridiques qui sont développées. Je considère que ce n’est pas une question juridique, c’est une question politique. Politiquement il n’est pas question pour un président de la république au Sénégal, avec l’expérience que nous avons, de faire plus de deux mandats. Deuxièmement sur le plan moral, quand même vous connaissez les conséquences de cette histoire de troisième mandat avec des morts d’hommes et tout. Moralement, est-ce le président de la république, garant des institutions doit créer cette instabilité ? Et ensuite, sur le plan éthique, lui-même et tant que président a clairement répondu à cette question. Donc je considère qu’il ne s’agit pas là d’une question juridique. C’est pas de savoir si oui ou non on se présente. Si au moment de l’élection les circonstances sont telles que le président doit se présenter, il le saura, nous le sauront. Je donne un exemple très simple : En 2022, nous allons vers des élections législatives. Mais il peut y avoir une autre majorité. Ou bien l’assemblée nationale peut décider qu’il n’y a plus de limitation de mandats. En ce moment où est le problème de la présentation de X ou Y ? Mais on n’en est pas là. Quand on répond à des questions en tant que président de la république, il faut se fonder sur les institutions et les missions du président de la république. Donc cette réponse est une réponse irrecevable, politicienne qui encore ajoute à la confusion. Surtout quand on ajoute que si on décide de ne pas se présenter on n’a plus de ministre qui travaille, c’est une injure aux ministres. Cela veut dire que les ministres ne travaillent pas pour l’état du Sénégal. Cela veut dire que nous n’avons pas de gouvernement. Quand on a des gens qui vont travailler parce que le président se présente ou pas c’est un problème. Lorsque vous travaillez pour votre état, vous n’avez pas à vous occuper de candidature ou non d’un président de la république. Donc aujourd’hui ça montre qu’on est vraiment où on est tombé très bas. Je pense qu’on est tombé très bas au Sénégal sur le plan des institutions », a déploré le président du Parti pour la Construction et la Solidarité (PCS/JENGU TABAX)

Nous vous invitons à déguster, sans modération, l’intégralité de notre entretien dans la vidéo ci-dessous.

Irama SANÉ

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