La Fièvre Aphteuse est une maladie qui est présente au Sénégal depuis des années. Cette année les foyers sont répertoriés dans plusieurs localités (Région) notamment à Kolda où elle fait encore parler d’elle. C’est la maladie la plus contagieuse du bétail qui frappe les bœufs, les moutons et les porcs. Les mortalités sont surtout relevées chez les jeunes animaux.
Les malades présentent un manque d’appétit (présence d’aphtes dans la bouche), une fièvre et une inrumination; l’animal est atteint de boiteries et la production laitière chute.
A Kolda où sévit actuellement la maladie, c’est «plus de 200 morts qui sont pour le moment dénombrés dont 150 dans le département de Vélingara sur environ 3000 sujets atteints». C’est le chef du service régional qui donne l’information. Dr Mohamadou Moustapha Sarr indique qu’Il s’agit de la fièvre aphteuse, une maladie bien connue par les services techniques qui tentent aujourd’hui de circonscrire la maladie. » » des prélèvements ont déjà été effectués et envoyés au labo de l’ISRA où ils sont en train d’être traités.’ Poursuit-il « pour identifier le stéréotype qui circule actuellement à Kolda afin de proposer le traitement qui convient. »
Pour Dr Ousmane Lô Expert en Politiques d’élevage et en Santé Animale » il faut bien recadrer les choses ».
« La prophylaxie médicale (vaccination) étant difficile à mettre en œuvre, Dr Lô estime que le vaccin coûte cher et est fabriqué dans quelques rares pays (Botswana et Brésil) et que le confinement des troupeaux est irréalisable (loumas et mobilité des éleveurs) ainsi que l’isolement des animaux sains des malades et de ceux qui sont en incubation; poursuit –il.
Le stamping out (abattage des malades) de l’avis de Dr Lô « est impossible à faire’ car selon lui ‘ il faudra beaucoup d’argent pour dédommager les éleveurs victimes. » Ce qui convient de faire de l’avis de Dr Lô est de vacciner en élevage intensif, surtout les races pures et les produits issus de l’insémination.
Pour les autres (élevage traditionnel extensif) comme le traitement n’existe pas (virus) il faut user d’antiseptiques, d’antalgiques et d’antibiotiques à large spectre afin de faire face aux surinfections.
Quant aux éleveurs ils se désolent que c’est dommages que cette maladie éclate à la veille de la fête de tabaski. Ce qui ne manque pas d’avoir des impacts considérables dans les mouvements de bétail et dans l’approvisionnement des marchés
Babacar Séne
