LA CEDEAO LANCE UNE IMPORTANTE INITIATIVE HUMANITAIRE EN FAVEUR DES POPULATIONS DÉPLACÉES DANS LA RÉGION DU HAUT-EST DU GHANA
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé une importante initiative humanitaire dans le camp de réfugiés de Tarikom, dans la région du Haut-Est du Ghana. Cette intervention vise à soutenir les populations déplacées de force qui ont fui le conflit au Burkina Faso et sont actuellement hébergées par les communautés de Tarikom.

Représentant le président de la Commission de la CEDEAO, S.E. Dr Omar Alieu Touray, l’initiative a été officiellement lancée par le Dr Sintiki Tarfa-Ugbe, directeur des affaires humanitaires et sociales de la CEDEAO. Elle était accompagnée de plusieurs dignitaires de haut rang, notamment le représentant du ministre régional du Haut-Est du Ghana, Alhaji Mohammed Issahaku, directeur régional de la coordination, l’honorable James Ayamwego, chef exécutif du district, l’honorable Albert Akoka Alalazuuka, directeur général adjoint de l’Organisation nationale de gestion des catastrophes (NADMO) ; M. Tetteh Padi, secrétaire exécutif du Conseil ghanéen pour les réfugiés ; M. Eric Peasah, PDG de Right to Be Free ; les dirigeants régionaux de la NADMO ; et des chefs traditionnels tels que Alhaji Naaba Issifu Ateag Achebelongo VI (chef de la communauté Tilli) et Naaba Ayoore James (sous-chef de Tarikom).

Cette initiative entièrement financée par la CEDEAO est mise en œuvre au Ghana par le Conseil ghanéen pour les réfugiés, la NADMO et Right to Be Free. Le camp de réfugiés de Tarikom a été sélectionné comme l’un des bénéficiaires du programme d’aide humanitaire 2025 de la CEDEAO.
Le projet vise à renforcer la résilience des populations déplacées et des communautés d’accueil. Il fournira une aide financière, des denrées alimentaires et non alimentaires, ainsi qu’un soutien aux moyens de subsistance à 1 500 personnes. Les bénéficiaires recevront une formation dans les domaines de l’agro-industrie, de l’agriculture, de la fabrication de savon et d’autres activités génératrices de revenus. En outre, 16 forages seront construits dans certaines communautés de trois régions afin d’améliorer l’accès à l’eau potable pour les réfugiés et les populations d’accueil.

Les communautés d’accueil de Tarikom ont été félicitées pour leur engagement en faveur de l’intégration locale, de la protection des réfugiés et de la collaboration avec leurs partenaires. Leurs actions reflètent un engagement fort en faveur du principe du partage des responsabilités et de la recherche de solutions durables pour les situations des réfugiés.
Lors du lancement, le Dr Tarfa-Ugbe a déclaré : « Cette journée marque plus que le début d’un programme. Elle représente un engagement solennel à promouvoir la dignité, l’espoir et l’inclusion pour tous les Africains de l’Ouest, en particulier ceux qui ont longtemps été privés d’opportunités. »
Depuis près de deux décennies, la CEDEAO apporte protection et soutien aux populations touchées par les crises dans toute la région. Si les efforts récents se sont concentrés sur les communautés touchées par les inondations et l’insécurité alimentaire, les données de 2024 ont révélé une forte augmentation des déplacements forcés dus aux conflits et au changement climatique. En réponse, la CEDEAO a élargi son aide humanitaire pour 2025 afin d’inclure les réfugiés et les communautés d’accueil, dans le but de favoriser l’autonomie et de réduire la dépendance à long terme à l’aide.

Réaffirmant les principes fondateurs de la CEDEAO, le Dr Tarfa-Ugbe a ajouté : « La prospérité doit profiter à l’agriculteur de Navrongo, à la mère célibataire de Bolgatanga, aux jeunes de Zebilla, aux personnes âgées de Paga et aux enfants de Tarikom. Cette initiative est une mesure audacieuse visant à garantir que personne ne soit laissé pour compte. »
Ce lancement s’inscrit dans la vision plus large de la CEDEAO qui consiste à passer d’une « communauté d’États » à une « communauté de peuples ». Il s’aligne également sur le thème « CEDEAO @ 50 : Plus forts ensemble pour un avenir meilleur », qui met l’accent sur un engagement et des partenariats plus profonds avec les États membres et les acteurs humanitaires.
