Sénégalaises, Sénégalais, mes chers compatriotes !
L’histoire du Président Macky Sall commença par un événement douloureux. Ce jour-là, de tous les cœurs, fusait la douleur.
Pour reprendre ses propos, le Dimanche 09 Novembre 2008, « notre pays le Sénégal, naguère réputé pour son ancrage démocratique, venait de vivre l’un des moments les plus graves de son histoire politique, ouvrant ainsi une page institutionnelle qui n’honore aucune démocratie. La majorité parlementaire venait, en effet, d’adopter un arsenal juridique rapportant le mandat du Président de l’Assemblée Nationale de cinq à un an, avec effet rétroactif, en violation manifeste des principes universels du droit. Il s’y ajoute, qu’en offrant à 38 députés, la possibilité de demander la destitution du Président, ou de l’un quelconque des membres du bureau, cette majorité parlementaire avait fait l’option de l’instabilité permanente de l’institution ».
Sur cette base, l’Assemblée Nationale avait voté une résolution mettant fin aux fonctions de Macky SALL comme Président de cette institution.
Mais comment en était-on arrivé là ?
Une mémoire
La destitution de Macky SALL du perchoir de l’Assemblée Nationale le Dimanche 09 Novembre 2008 fut l’aboutissement d’un long feuilleton politique qui avait démarré depuis ses nominations comme Premier Ministre du Sénégal le 21 Avril 2004 et comme secrétaire national adjoint du PDS.
Des faucons tapis sous l’ombre du palais avaient qualifié cette nomination de favoritisme et de parachutage d’un militant de dernière heure. Ainsi, ils considéraient Macky SALL comme un Premier Ministre de transition. La situation s envenima lorsque Macky SALL commença les opérations de restructuration du PDS et pourtant ces opérations, entamées depuis janvier 2006 par le N° 02 du parti en compagnie de l’Administrateur Général (Abdoulaye FAYE), du Directeur des structures (Ousmane Masseck Ndiaye) et de la présidente du mouvement national des femmes (Awa DIOP), s’opéraient sous le contrôle et la responsabilité directe de WADE. Mais comme le dit l’adage : « qui veut tuer son chien l’accuse de rage ». Alors, les mécontents de ces opérations virent en Macky SALL l’ennemi à abattre, car étant à l’origine de leurs disgrâces dans leurs localités. C’est pourquoi malgré la victoire éclatante qu’il avait donnée à WADE le 25 Février 2007 en tant que Directeur de campagne, en le faisant gagner dès le 1er tour « sous l’étendard du SOPI contrairement à Idy qui était à la remorque de la CA 2000, puis du FAL », ces vautours bleus n’avaient pas mis fin à leurs mesquineries. C’est ainsi qu’ils usèrent de toutes sortes de supputations et de croc-en-jambe pour obliger WADE à se défaire de son premier ministre. Mais leur rêve s’envola lorsque Macky SALL fut reconduit suite à sa démission le Mardi 10 Avril 2007.
Un malheur ne venant jamais seul, Macky SALL vit ses ennemis se
multiplier lorsque WADE fit de lui tête de liste de la coalition SOPI pour
les législatives du 03 Juin 2007 comme l’attestèrent les mécontentements après la publication des listes du PDS en vue des investitures. Pour faire échouer donc Macky SALL, les mécontents des opérations de restructuration et des investitures menèrent une politique de boycott ou de vote sanction. Cependant, cela n’eut guère empêché l’enfant du sine de sortir haut la main de ces législatives avec un score flatteur de 131 députés sur 150 là où son prédécesseur avait enregistré 89 députés sur 120 le 29 Avril 2001.
Mais rien ne pouvait arrêter ces vampires du PDS encagoulés sous le pseudonyme de « Génération du Concret » avec à leur tête le fils du président, qui à chaque fois que l’occasion lui a été offerte, dévoilait ses ambitions. C’est ainsi que finalement WADE répondit à leur sirène le Mardi 19 Juin 2007 en faisant remplacer le premier Ministre Macky SALL par Hadjibou SOUMARE.
La chute de Macky SALL de son poste de Premier Ministre et l’arrivée massive de ministres estampillés génération du concret dans le gouvernement de Hadjibou SOUMARE fut le coup de sifflet de l’arbitre annonçant le début des hostilités entre pro Macky et pro – KARIM dans le combat pour la succession du président Abdoulaye WADE. Et la goutte d’eau qui a fait déborder le vase fut la convocation des responsables de l’ANOCI par l’Assemblée Nationale en octobre 2007, leur demandant de venir s’expliquer devant les représentants du peuple par rapport aux milliards qu’ils avaient reçus pour les travaux de l’OCI
et qui suscitaient beaucoup d’interrogations. Les adversaires du président de l’Assemblée Nationale, sous la férule de Doudou WADE, ripostèrent par la signature d’une pétition le 15 Novembre, destinée à mettre Macky SALL en minorité et par conséquent l’obliger à se démettre. Le Vendredi 16 Novembre 2007 le comité directeur décida de supprimer le poste de N° 02 et la réduction du mandat du président de l’Assemblée Nationale de 5 à 1an.
Ces lourdes sanctions visaient simplement à faire payer Macky SALL son « erreur politique » : avoir convoqué KARIM WADE, le fils du président, à l’Assemblé Nationale pour audition sur les travaux de l’OCI.
Pour camoufler l’échec de la pétition, le président de la république maître Abdoulaye WADE appela Macky SALL le Vendredi 28 Décembre 2007 au palais et lui somma de démissionner, ce que ce dernier écarta « arguant le fait qu’il n’y avait aucune faute qu’on pourrait lui reprocher et qui justifierait une telle décision ».
Le président de l’Assemblée Nationale ayant refusé de rendre le tablier, le neveu Doudou WADE, dès le Dimanche 30 Décembre, imagina une autre stratégie : créer un blocage au niveau de l’institution pour la rendre ingouvernable en refusant avec tous les députés signataires de faire partie des délégations conduites par Macky SALL, en refusant de répondre à ses convocations et donner ainsi prétexte au Président de la République, pour prendre des mesures d’exception.
Deux grandes occasions se présentèrent pour permettre au père, au fils et au neveu de se ressaisir : le décès de feu Serigne Saliou Macké et la médiation de feu Serigne Bara .Mais hélas, ils ne décryptèrent point les signaux. Et c’est ainsi que le 22 Septembre 2008, le député libéral Sada Ndiaye déposa le fameux amendement pour la modification de l’article 62 de la constitution organisant le mandat du président de l’Assemblée Nationale. Il visa à réduire le mandat de Macky SALL à 1 an.
Le Dimanche 09 Novembre 2008, au cours d’une déclaration en Wolof et en français, Macky SALL annonça sa démission du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), mais aussi de tous les postes qu’il avait eu à occuper grâce à l’électorat du Parti de WADE et de ses « Wadaillons ». Il perdit ainsi son titre de député à l’Assemblée Nationale. Ce jour-là, « de tous les cœurs fusait la douleur ».
A travers cet acte, Macky SALL avait administré à ses paires quatre leçons de vertu : la foi, le courage, la dignité et la culture de démission.
La foi en Allahoutahala : Macky SALL savait que ce n’était ni Doudou
WADE, ni Abdoulaye WADE, encore moins le PDS qui donnait le pouvoir, mais bien le Tout Puissant. Donc en démissionnant, son seul et unique refuse fut et demeure le Juge des Juges.
Le courage : Sénégalaises, Sénégalais, rappelez- vous qu’il y a 3 sortes de courage : le courage de papier (illustré par Adama Gaye à travers ses écrits), le courage de feu (illustré par Guy Marius Sagna) et le courage des courages, le courage de pierre. Ce dernier courage, le Président Macky SALL le partage avec d’illustres disparus comme Martin Luther King et Mahatma Gandhi. C’est pourquoi lorsque quelqu’un attaque le président Macky SALL, le provoque ou l’offense il répond par le mépris et le pardon.
Macky SALL a pardonné parce- que c’est un homme de foi.
Macky SALL a pardonné parce- qu’il sait que seuls les faibles se
vengent.
Macky SALL a pardonné parce qu’il sait que dans le combat pour
la sauvegarde de nos institutions, il n’est pas seul. Il a à ses côtés 4
lieutenants, 4 chevaliers, à l’image du prophète (PSL) qui avait
khoulaphaa i Raachidiin à ses côtés (Aboubackr, Omar, Ousmane et
Aly), qui symbolisent les 4 points cardinaux.
Ces 4 chevaliers sont Moustapha Niasse (Président de l’Assemblée Nationale), Youssou Ndour, Ministre-Conseiller, Marème Faye Sall, son épouse et le plus sûr, le plus fort des compagnons : le Peuple Sénégalais.
La dignité : lorsque quelqu’un prononce ce mot à mes côtés, me vient en mémoire cette célèbre boutade, qui vibre encore dans les tympans de tous « les sénégalais redresseurs de torts » : « qu’il faille me renier pour survivre, je dis non ».
A travers sa démission, Macky SALL avait dit non: non au favoritisme, non à l’impunité, non à une soumission aveugle, non à une prise en otage de nos institutions, non à une violation continue de notre constitution, non au népotisme, non au larbinisme, non à la dévolution monarchique du pouvoir.
A travers sa démission, Macky SALL avait dit oui: oui à la séparation des pouvoirs, oui au mérite, oui à la compétence, oui à l’éthique républicaine, oui à la transparence, oui à l’égalité, oui à la liberté, oui à la bonne gouvernance, oui à l’émergence.
Dans ces moments difficiles, Macky SALL avait toujours fait preuve
de tenue et de retenue, contrairement à d’autres hommes politiques qui
s’étaient agenouillés ou qui avaient sorti des CD face à des situations
similaires.
Dans ces moments difficiles Macky SALL avait toujours été calme,
serein et stoïque, car il savait pertinemment que « l’on ne part jamais
d’un coup de folie pour bâtir un destin », à plus forte raison un destin
présidentiel.
Dans ces moments difficiles, Macky SALL n’avait jamais oublié
celui aux côtés de qui il avait appris beaucoup de choses et il avait conclu
son discours en ces termes : « la gravité de l’heure se saurait me
départir du devoir de gratitude à l’endroit de Monsieur le président de la
République, pour toutes les opportunités qu’il m’a offertes, de servir
mon pays au plus haut niveau ».
Chers citoyens, constatez la grandeur de cet homme.
La culture de la démission
Quand ils sont interpellés sur leurs fautes, ils répondent tous, nous assumons nos erreurs, mais aucun ne démissionne. Logiquement, quand on occupe un poste de responsabilité, et qu’on commet une faute lourde dans l’exercice de ses fonctions, on reconnait qu’on a tort et on démissionne. Eh bien, le patron de PASTEF, avait totalement écarté cette possibilité, en croyant que sa double casquette lui aurait permis de se faufiler entre les mailles de la législation. Ce jeunes loup politique, dénommé Ousmane Sonko, avide de richesse et assoiffé de pouvoir, n’a pas retenu la leçon. De Petrotim, à la Falemé, en passant par Rufisque, partout, Sonko sème les graines du mensonge. Il passe tout son temps à diffamer, à calomnier, à se victimiser ; pensant qu’avec ces vieilles méthodes, il peut gagner la confiance des sénégalais. Il se trompe. Car le Sénégal a un peuple mûr, une jeunesse intelligente, des hommes et des femmes avertis, des élèves et étudiants conscients de leur avenir, des enseignants républicains, responsables et qui ont très tôt compris que SONKO est un trompeur.
Cette attitude de Sonko démontre que la culture de la démission n’existe pas au sein des dirigeants des partis politiques. Il suffit de se remémorer l’épisode de Thierno Alassane Sall et celle de Khalifa Sall. Ce ne sont que trois exemples, mais édifiants, sur cette mentalité de refus de céder la place aux autres. Que celui qui ne peut pas assumer une mission cède la place à quelqu’un de plus compétent dans l’intérêt général.
Forts de ces enseignements, nous osons croire que les jeunes du Sénégal ont tous le souhait d’être des hommes et des femmes à la dimension du frère, de l’oncle, voire du guide Macky SALL, qui constitue incontestablement un model exceptionnel d’homme politique et d’homme d’Etat.
Par conséquent, nous enseignants de l’APR sommes engagés à vulgariser les vertus qu’incarne le Président Macky SALL et qui constituent le socle de notre Nation et de notre Etat.
Une présence
Le 01 Décembre 2008, Macky SALL créa son parti politique Alliance
Pour la République (APRYaakaar).
Si nous comparons l’APR à un être humain, le 09 Novembre 2008 fut
l’expulsion de l’enfant du ventre de sa maman et le 01 Décembre 2008, la délivrance (l’expulsion du placenta et des membranes). Et dès sa naissance, l’APR lança un appel ; pas un appel de détresse, mais un appel d’espoir.
Sénégalaises, Sénégalais, voilà onze (11) ans que notre Parti Alliance Pour la République existe. Chacun de nous peut jeter fièrement un regard sur le chemin déjà parcouru pour se féliciter des succès importants que notre Parti a obtenus dans sa lutte pour l’approfondissement du processus démocratique dans notre pays et dans la défense des intérêts du peuple sénégalais. Le chemin, vous le savez, a été parsemé d’embûches de toutes sortes que nous avons surmontées avec courage, grâce à notre attachement viscéral à l’éthique républicaine et démocratique avec la force et la constance de notre foi en Dieu.
Un Futur
L’APR lance un appel à la jeunesse, cette jeunesse « mûre et dure », cette jeunesse « bi am fula té guem dara ».
L’APR lance un appel aux femmes, à ces femmes Sénégalaises qui sont « pures et sûres ». L’APR lance un appel aux paysans, aux pasteurs et pécheurs. L’APR lance un appel à la société civile, à la diaspora, au 3e âge, aux enseignants, bref au peuple Sénégalais.
Sénégalaises, sénégalais, nous devons garder en mémoire cette page de l’histoire politique du Sénégal. Car comme le disait quelqu’un : « Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme ».
Afin que nos fils, nos petits fils et leurs petits fils connaissent l’histoire, nous avons jugé utile de revisiter le parcours de cet illustre homme qu’est le PMS. Il est une chance pour le Sénégal.
Madou Mbassa SARR, coordonnateur du Comité de Pilotage du Réseau National des Enseignants de l’APR.
