VIVE LE LEADERSHIP FÉMININ ! (Par Lydie Rose DIATTA)

Les femmes occupent une place centrale dans le processus de développement d’un continent, d’un pays ou d’une localité. Il est prouvé partout dans le monde que c’est toujours bon d’avoir les femmes actives pour une bonne croissance économique.

Il est aujourd’hui urgent et important de se battre pour que les revenus des femmes soient équivalents à ceux des hommes. Car, selon les statistiques de 2018, le taux d’emploi mondial des femmes est de 39% et elles ne produisent que 37% des richesses du monde. Les femmes sénégalaises sont absentes du marché de l’emploi. Elles vivent dans des conditions de plus en plus catastrophiques dans les collectivités locales. Elles sont moins représentées que les hommes dans les secteurs d’activité où les salaires moyens sont les plus élevés.

À Sédhiou par exemple, les femmes rencontrent d’énormes difficultés pour avoir une autonomie financière. À cause du stéréotype qui induit qu’une femme doit forcément être une mère et s’occuper de ses enfants. Par conséquent, elles ont moins d’évolution de carrière, elles occupent moins souvent des postes rémunérateurs, leur expérience professionnelle est moindrement valorisée, elles sont toujours reléguées au second plan.

Discriminées sans aucune raison valable, les femmes font face à des difficultés sans précédent, elles sont parfois insultées, humiliées…Si femmes et hommes sont égaux devant l’injure, les femmes sont les plus victimes de jurons spécifiquement sexistes. Elles encaissent souvent des attaques verbales proférées très majoritairement par des hommes incultes, impulsifs et mesquins. Mais le temps de courber l’échine devant les misogynes est révolu. Les femmes doivent oser pour s’imposer !

Les responsables politiques qui sont censés les accompagner préfèrent tout simplement les ignorer jusqu’à l’approche des élections pour les rassembler dans le but de soutenir leur candidature. Après tout, les femmes sont les premières à être oubliées. Elles sont souvent victimes de la trahison des politiciens véreux.

Mais le déclin de ce triste phénomène prend forme avec les nombreuses jeunes femmes qui s’émancipent et prennent leur destin à bras le corps. Aujourd’hui, je suis heureuse de constater qu’à Sédhiou des femmes leaders et entrepreneuses, qui n’attendent rien de personne, sont en train de développer leur propre business.

Les femmes sont debout. Elles ont compris que la politique politicienne est une farce. Elles ont compris que courir derrière les politiciens, qui ne sont là que pour leurs propres intérêts, ne sert qu’à se fourvoyer. Elles ont compris qu’elles ne doivent pas attendre, car l’avenir leur appartient.

Nos hommes politiques ont montré leurs limites. Parce qu’ils n’ont souvent pas la vision qu’il faut pour créer un cadre favorable à l’insertion professionnelle des citoyens. Je pense qu’il est aujourd’hui pressant de réfléchir sur comment créer des projets à long et à court terme pour accompagner, financer et suivre les femmes dans leurs différents secteurs d’activités.

Le constat est malheureux mais à Sédhiou, la plus grande activité économique de nos mamans c’est la vente des produits locaux, des poissons et des légumes dans un marché tristement salle au milieu des ordures nauséabondes pour ne gagner que de quoi manger dans la journée…

J’ai un bug… je veux parler des taxes qu’elles payent tous les matins … Où entre cet argent ? Alors quelle politique sérieuse la mairie propose pour encadrer ces femmes à être autonomes ? Quelles perspectives a-t-elle défini pour améliorer leur condition ? Comment elle compte s’y prendre ?

Je pense qu’avec toutes les difficultés que les femmes rencontrent dans notre localité, nos acteurs politiques doivent avoir beaucoup plus de considération pour elles. Sédhiou regorge de femmes talentueuses, responsables, dynamiques, courageuses qui peuvent et doivent être accompagnées. À Sédhiou, les femmes ne sont pas en reste et leur participation à la vie politique et économique est croissante. Elle est même parfois supérieure à ce que l’on observe dans d’autres parties du pays.

De mon humble avis, je crois que pour mettre en place une bonne politique d’appui et d’aide aux femmes il faut trois axes d’actions prioritaires : l’éducation des filles, les systèmes de protection sociale et les réseaux de femmes. Prochainement, je reviendrai de manière détaillée sur ces trois axes d’actions paritaires.

Lydie Rose Diatta

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