« La coopérative des gros porteurs est en train de travailler sur l’acquisition de 1000 ensembles. Parce que dans le Plan Sénégal Emergent, l’Etat du Sénégal a inscrit un programme de renouvellement du parc automobile avec une première phase test de 3000 ensembles. Vous avez eu échos de la première avec des opérateurs qui sont sur place, et qui ont eu à initier des programmes 800 ensembles pour lequel, il y a un premier lot de camions qui sont arrivés et qui sont en train d’être distribués.
Nous avons conçu le même modèle et avons pris un lot de 1000 ensembles, nous sommes en train de dérouler. Nous sommes à la phase terminale du projet. Après le bench, nous avons conçu nous-même nos camions avec des fiches techniques. Nous sommes partis à la recherche. Aujourd’hui nous avons agrée quelques marques dont Renault, c’est pourquoi nous sommes là avec les membres de la coopérative pour présenter les camions, le processus qui a abouti à leurs acquisition et les modalités pour en bénéficier.
On ne peut pas parler du transport au Sénégal, sans parler du Règlement 14 de l’Uemoa. Aujourd’hui, il y a des facteurs auxquels, il faut se conformer pour avoir un bon renouvellement.
Les choix, c’est d’abord des camions, qui dans la pollution de l’atmosphère et l’émission de gaz Co2, que les camions puissent vraiment polluer moins; la finalité avec ces camions c’est de pouvoir capter des financements du Fonds Vert Climat.
Au plan économique, l’impact c’est la création de 1000 emplois directs. Notre conception de bien faire nous a conduit à contracter avec le centre de formation des métiers routiers, l’état le finance à 80%. Le centre est destiné à former les chauffeurs, les aides chauffeurs, les conducteurs d’engins. Aujourd’hui vous allez dans des structures qui sont de la coopérative, le recrutement se fait systématiquement dans ces centres. On forme non seulement dans la conduite, mais la sécurité des autres usagers de la route.
En termes de gain, c’est des droits de TVA qui sont payés. Au de-là de la création d’emplois, au-delà de la modernisation du sous-secteur du transport, on tient à formaliser le secteur. Sur 100 transporteurs, les 20 ne facturent avec la Tva, ne déclarent pas d’impôts, chez nous c’est une condition sine qua non pour le recrutement.
Le chantier est fastidieux. Le volume du transport ne peut pas être capté par les sociétés qui sont formalisées, c’est pourquoi, nous en tant que professionnels du transport, on parle de bureau de frêt. Ce bureau est devenu est une nécessité. On a eu à faire un séminaire avec le Cosec qui parlait de bourses, qui ne nous convient pas. Qui parle de bourse, parle de l’offre et de la demande. C’est une exacerbation de la concurrence.
Le bureau permet l’égal accès de tous à la charge. Les volumes de transport sont connus. Le bureau affiche les chargements disponibles, je tombe sur un chargement qui va au Mali. On ne parlera pas de petits ou de grands transporteurs.
C’est pourquoi, l’Etat parle de la gare des gros porteurs, aujourd’hui depuis sa création, il n’est pas encore utilisé. Il y a la matière. Les transporteurs existent. La gare va être donnée sous forme de concession, c’est un facteur qui encourage les transporteurs, la mobilité à certaines heures. Nous voulons moderniser le sous-secteur.
La commission est créée pour réfléchir sur ce sous-secteur, sur le Règlement 14 de l’Uemoa. Le règlement 14 qui fixe la charge à l’essieu. Selon nos techniciens, la surcharge est la principale cause de dégradation des routes. On ne peut pas ne pas accepter. Là où il y a eu un débat, c’est quand l’Etat a voulu retourner à l’orthodoxie pour un chargement conforme à l’état des routes, en même temps, les transporteurs ont contourné la technologie à l’époque, en se dotant de camions qui permettaient d’avoir le maximum de charges et de passer. Il faut des mesures d’accompagnement, la première mesure et qui peut être la seule, c’est la structuration des prix ».
{youtube} I5KE1az6uhc{/youtube}