VERS DES ÉLECTIONS LOCALES ANTICIPÉES ? (Par Dr Madior LY)

Le vernis dont se pare le parti Pastef commence à sérieusement s’effriter. Derrière les discours sur la rupture et la gouvernance vertueuse, les faits, eux, racontent une tout autre réalité. Pastef n’est ni un modèle de transparence, ni un parti qui respecte les règles du jeu démocratique.

Pour rappel, pendant six mois, les dirigeants de Pastef ont gardé secret l’avis qu’ils avaient eux-mêmes sollicité auprès du Conseil constitutionnel dans le cadre de l’organisation des élections législatives anticipées. Cette rétention d’information contredit leur sincérité, montre leurs intentions et témoigne de leur rapport à l’État de droit.

Ce précédent fait craindre des pratiques similaires sur d’éventuelles élections locales. Qu’est-ce qui garantit aujourd’hui que Pastef ne manœuvrera pas de nouveau en coulisses pour avancer les scrutins municipaux, selon ses propres intérêts ?

Ils sont dans une logique d’opacité. Ce comportement est d’autant plus préoccupant que le parti semble redouter l’échéance de 2027. Et pour cause : la gestion approximative du pouvoir, les hésitations permanentes, les sorties maladroites et les tensions internes commencent à ouvrir les yeux de nombreux Sénégalais. Les soutiens se fragilisent, les critiques se multiplient. Pastef sait que s’il va jusqu’en 2027 sans corriger le tir, il perdra de nombreuses localités, peut-être même son ancrage populaire.

Le discours populiste ne suffit plus à masquer les failles d’un parti qui peine à incarner la rigueur qu’il promettait. Au lieu de renforcer la démocratie, Pastef semble jouer avec ses règles, les plier à ses intérêts, les cacher au besoin. C’est une alerte que les citoyens doivent prendre au sérieux.

Dr Madior LY

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