SÉNÉGAL INDUSTRIEL 2050 : LANCEMENT DE LA PHASE 2 DU PARTENARIAT AVEC L’ONUDI POUR UNE TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE DURABLE 

Le Gouvernement du Sénégal, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), a officiellement lancé ce mardi la deuxième phase de son Programme de Partenariat Pays (PCP). Réunissant membres du gouvernement, acteurs du secteur privé et partenaires techniques à l’Hôtel NOOM de Dakar, ce premier comité de pilotage marque une accélération décisive de la stratégie industrielle nationale, désormais alignée sur la nouvelle « Vision Sénégal 2050 ».

Dans un discours d’ouverture prononcé par son Secrétaire Général, M. Seydina Ababacar Sadikh NDIAYE, le Ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Serigne Gueye DIOP, a fixé un cap ambitieux : faire de l’industrie sénégalaise « un moteur de prospérité durable, résiliente et inclusive ». Cette nouvelle phase s’appuie sur les fondations solides de la première décennie du partenariat, qui a vu l’émergence de projets structurants tels que les agropoles Sud, Centre et Nord, le développement de parcs industriels modernes et le lancement du programme de hub minier régional.

Bâtir sur les Succès pour Accélérer la Cadence

La première phase du PCP a été un catalyseur, mobilisant des investissements significatifs et posant les jalons d’une infrastructure industrielle compétitive. « Ces réalisations témoignent de ce que nous pouvons accomplir lorsque l’État, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé convergent autour d’une vision partagée, » a souligné le Ministre.

 

La phase 2 vise désormais à aller plus loin, en s’attaquant à la transformation structurelle de l’économie. L’objectif n’est plus seulement de construire des infrastructures, mais de maximiser leur impact en termes de création de valeur locale, d’emplois décents et d’intégration des entreprises sénégalaises dans les chaînes de valeur mondiales.

Cinq Priorités Stratégiques pour une Souveraineté Industrielle

Aligné sur la « Vision Sénégal 2050 », qui prône un Sénégal souverain et prospère, le PCP-2 s’articulera autour de cinq priorités claires, définies par le Ministre Diop :Une Industrialisation Inclusive et Durable : Mettre l’accent sur une croissance sobre en carbone, compatible avec les engagements climatiques du Sénégal et favorisant la résilience de toutes les filières.

La Valorisation des Ressources Locales : Transformer sur place les richesses agricoles, minières et halieutiques pour augmenter les revenus nationaux et créer des emplois stables, notamment dans l’agro-industrie et les services à haute valeur ajoutée.

Le Soutien aux PME et à l’Entrepreneuriat : Renforcer le tissu économique local en facilitant l’accès des PME/PMI, des jeunes et des femmes au financement, à la formation technique et aux grands marchés.

Le Renforcement des Capacités et la Digitalisation : Accélérer la modernisation de l’outil productif par la digitalisation et l’adoption de normes de qualité internationales, essentielles pour la compétitivité à l’export.

Des Partenariats Public-Privé (PPP) Dynamiques : Créer un environnement attractif pour mobiliser les capitaux nationaux et internationaux nécessaires au financement de cette ambition industrielle.

Une Gouvernance Opérationnelle pour des Résultats Tangibles

Le discours a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre efficace, pilotée par un comité national rassemblant l’État, l’ONUDI et le secteur privé. Ce mécanisme assurera un suivi rigoureux des projets, un respect des calendriers et une mobilisation transparente des ressources.

L’expertise technique de l’ONUDI, combinée à la volonté politique du Sénégal et à la vitalité de son secteur privé, constitue la clé de voûte de ce partenariat renouvelé. Les travaux de cet atelier inaugural visent à transformer cette vision stratégique en un plan d’action concret, avec des engagements mesurables et des responsabilités clairement définies. L’enjeu est de taille : bâtir une industrie sénégalaise qui soit non seulement un pilier de la croissance économique, mais aussi un vecteur de progrès social et de souveraineté pour les décennies à venir.

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