La raison évoquée: Menace à la sécurité des populations.
Comme l’ont expliqué des gens comme Moussa Dramé, directeur de la radio Gabou FM, en réaction à la vidéo live que j’ai faite sur les lieux. Il a avancé : «Cet abattage fait suite à une étude de la commission auxiliaire de la protection civile dirigée par le préfet. Un de ces arbres s’est effondré sur le car de cheick Diaite appelé Waliou en pleine voie publique. Pour toi qui vient ou vit à Dakar il ya moins de risque nous qui sommes permanent ici comprenons l’urgence de cet abattage.»
Personnellement, l’abattage n’a jamais été mon problème, mon problème ce sont: la démarche adoptée qui a été non inclusive, l’abattage massif lui-même qui anti écologique, l’interdiction pour les artisans locaux de bénéficier de ce bois de qualité, le manque de concertation préalable et d’information etc.
Nous avons vécu sous ces arbres pendant plus de 60 ans sans qu’ils soient un danger.
Aujourd’hui, comme par hasard, ils sont devenus une menace pour la sécurité des populations qui n’ont jamais été demandeuses.
Même si le fait est avéré, et je fais confiance à Moussa Dramé et mes autres informateurs, il devait y avoir des visites de proximité, des réunions publiques d’informations, et des concertations communautaires.
Ce qui est choquant dans ça, c’est l’interdiction faite aux artisans locaux de prendre le magnifique bois issu de cette espèce arbres qu’on appelle «Garabou Haïye» en wolof, «Dialoo» en mandingue, » Khaya senegalensis » pour le nom scientifique et caïlcédrat pour le nom français vernaculaire.
On se demande si une branche qui tombe sur une voiture en immobilisation peut-il entrainer l’abattage systématique de tous les arbres de la même espèce ?
C’est tout simplement de l’assassinat écologique !
Quand Mamadou lamine Sané, souteneur acharné du Maire, me dit que « ces arbres ont toujours empêché l’installation des lampadaires pour l’éclairage public », je me demande si sa bonne foi n’est pas parti en congé depuis qu’ils sont aux affaires ?
Quand est-ce que des arbres ont empêché l’éclairage d’une ville ?
Quand est-ce que des arbres ont constitué une gêne pour l’installation des poteaux lampadaires ?
Je lui rappelle qu’ils (Benno) avaient battu campagne sur l’éclairage public lorsqu’ils briguaient la mairie de sedhiou.
L’amnésie volontaire ne passera avec nous!
Trouvez des arguments solides qui justifient cet abattage ciblé et criminel de ces arbres géants presque centenaires qui ont été laissés par le colon dans les années 1930. À l’époque, aucun d’entre nous, y compris les membres de la municipalité et de l’administration territoriale n’étaient nés.
Donc, autant, il existe un patrimoine culturel qu’il faut préserver et protéger, autant, il existe un patrimoine naturel qui doit être protégé.
Il y’a vignt ans ou plus, nous avons reçu des pluies beaucoup plus violentes, des tornades plus puissantes et menaçantes, mais jamais, il a été question d’abattre des arbres pour dites-vous «proteger les populations du danger»
Ma solution à moi est qu’avant d’abattre ces arbres, il falait adopter un reboisement alternatif avec des espèces à croissance rapide qui atteignent 6 à 7mètres en 4ans.
Et quand elles seront suffisamment grandes, un abattage serait envisageable dans la mesure de l’acceptable. J’insiste sur « l’acceptable » parce-que je sais qu’il y’en a qui ne présentent aucun danger de par leurs positions très en décalage avec les maisons et la chaussé. Les graines de ces mêmes espèces sont disponibles dans les services de la direction des semences forestières. Il suffit de s’approcher du service des eaux et forêts
Nous vivons déjà une rareté, un retard d’un mois et demi de l’hivernage à sedhiou, si l’on supprime les arbres les plus géants de la ville, le phénomène va encore s’accentuer.
Votre démarche n’est pas inclusive et dénote d’un manque de considération pour les sedhiois.
J’interpelle la direction régionale de l’environnement et des établissements classés ( DREEC), l’inspection régional des eaux et forêts (IREF), la direction de la protection civile (DPC), la Gouvernance, la préfecture, le Ministre-maire de sedhiou, les chefs de quartier, tous sensés être informés de la situation et impliqués dans cette opération.
Enfin, il faut qu’on me réponde sur les questions suivantes :
Comment cette scierie a été sélectionnée pour l’abattage ?
Pourquoi devrait-elle bénéficier exclusivement des droits de préemption et de récupération du bois de ces arbres géants ?
Au nom de quel texte ou droit pensez-vous qu’une telle décision ne doit faire l’objet d’un large consensus populaire ?
Avez-vous un plan de restauration? Si oui, lequel?
Est-ce qu’il a été présenté aux populations ?
Peuvent-elles y avoir accès pour le comprendre et s’en approprier?
Ont-elles été demandeuses ?
Ansou SAMBOU, panafricain
convaincu et militant politique