MOUSTAPHA DIOP : « MACKY SALL A SAUVÉ PRÉS DE 20.000 EMPLOIS EN SIGNANT LE DÉCRET DE PROROGATION DES ENTREPRISES AU STATUT DE ZONE FRANCHE D’EXPORTATION »

Le Ministre de l’industrie et de la Petite et Moyenne Industrie Moustapha Diop a bouclé ce jeudi, par la Zone Franche Industrielle de Dakar (ZFID), la première partie de la tournée de visite d’industries qu’il effectue depuis près d’un mois et ayant démarré par le parc industriel de Diamniadio.

Si pour le parc industriel de Diamniadio se sont des entreprises naissantes en phase d’installation ayant donc besoin de suivi et d’accompagnement de la part de l’état, au niveau de la ZFID, le ministre a visité des entreprises dont certaines fonctionnent déjà depuis plus de vingt-cinq ans.

Cependant, la grande particularité de ces dernières est qu’elles étaient presque toutes menacées de disparition avec comme corolaire la perte de plus de 16 000 emplois directs et indirects dont les 2/3 sont occupés par des femmes chefs de familles. 

En cause, l’arrivée à échéance, au 31 décembre 2016, de la loi numéro 74-06 du 22 avril 1974 portant statut de la Zone Franche Industrielle de Dakar.

« Ici j’ai visité des industries qui sont là depuis plus de vingt-cinq ans et qui en principe depuis décembre 2016 étaient menacées de disparition parce qu’à partir de cette date normalement elles devaient perdre leur agrément au statut de Zone Franche d’Exportation. A partir de cette date elles devaient perdre tous les avantages liés aux taxes fiscales et douanières, notamment l’exonération de TVA à l’importation, mais également l’exonération de taxes et droits de douanes liés à l’achat de matières premières et d’intrants » a déclaré le Ministre à la fin de sa visite.

Avant de poursuivre: « Ces entreprises devaient être reversées au code général des impôts avec le système de remboursement de la TVA. Une situation qui a poussée d’ailleurs l’entreprise PFIZER à se délocaliser vers le Maroc. Ces entreprises allaient perdre aussi leurs parts de marché au niveau international puisque plus de 90% de leur production, évalués à 105 milliards sont destinés à l’exportation».

Cela coïncide, comme par hasard, avec la nomination de M. Moustapha DIOP à la tête du département en charge de cette douloureuse situation aux conséquences sociales incalculables. Il se saisit du dossier qui a fini de devenir une bombe sociale entre les mains du gouvenement et en fait une priorité. Grâce à sa détermination et à son implication personnelle, le maire de Louga parvient à convaincre le président Macky Sall de proroger leur agrément au statut de zone franche d’exportation jusqu’en 2021. Le décret signé par le président de la république à cet effet permet alors de sauver 8.600 emplois directs et plus de 10.000 emplois indirects.

Visiblement satisfait de cet acte de haute portée sociale, le ministre ne s’est donc pas privé d’afficher toute sa fierté de voir ces entreprises continuer à faire le bonheur de leurs promoteurs et de plusieurs milliers de familles sénégalaises à travers les emplois ainsi préservés.

S’exprimant au nom de tous les industriels de la zone franche, M. Samba Sassoum GUEYE, Directeur Général de SENECOR S.A., a vivement remercié le président Macky SALL et le ministre Moustapha DIOP pour le rôle essentiel qu’il a eu à jouer en tant que tutelle dans la prorogation de la loi 74-06 portant statut de la ZFID.

« Depuis l’expiration de la loi 74-O6 nous rencontrions énormément de difficultés et nous n’avions pas de visibilité. Nous avions pris l’attache du ministre pour essayer de trouver une solution. Heureusement avec une oreille attentive aussi bien à son niveau qu’au niveau du chef de l’état, on nous a signé un décret en 2018 pour pouvoir continuer nos activités jusqu’en 2021. De ce point de vue, nous tenons à remercier le président Macky SALL pour ce geste parce que nous ce qui nous intéresse c’est les emplois » a-t-il déclaré.

À l’en croire, le fabriquant des mèches Linda, une marque particulièrement prisée par les Sénégalaises et les Africaines et général, qui emploie plus de 2.000 personnes a aussi des ambitions d’extension de son business avec la création très prochaine d’une nouvelle unité de production pour un montant de 2 milliards de fcfa pouvant générer à nouveau au moins 400 emplois.

Irama SANÉ

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