A près de cinq mois de la présidentielle de 2019, Ousmane Sonko annonce son intention de devenir le 5éme président du Sénégal.
Le leader du parti Pastef a profité de la large fenêtre médiatique offerte par la cérémonie de lancement de son livre « Solutions » ce dimanche, à la place de la Nation (Obélisque) pour procéder à la déclaration officielle de sa candidature à la magistrature suprême.
Par ailleurs, Sonko a aussi apporté des éclairages sur plusieurs questions sur lesquelles il a été interpelé par nos confrères.
Répondant à une « provocation » de Cheikh Yérim Seck sur ses convictions religieuses, le tout nouveau candidat à la présidentielle de février s’explique : «Je suis le seul homme politique à qui on demande son appartenance confrérique. Ça ne me gêne pas. Et je vais y répondre. Mais, cette question induit une certaine stigmatisation d’une catégorie de Sénégalais. Ça c’est le premier problème. Si tu as une barbe, une femme voilée, tu ne fais pas partie du Sénégal et tu n’es pas citoyen. Et pourtant ce sont des signes islamiques (…). Il n’y a pas de confrérie dans laquelle il n’y a pas de citoyens qui souffrent car le pays ne marche pas. Faire en sorte que le pays marche devrait être notre seule priorité. Et s’il y a un Sénégalais patriote, honnête, qui puisse le faire, qu’il soit athée, chrétien, musulman, témoin de Jéhovah ou de quelque confrérie que ce soit, qu’on le mette à la tête du pays. Je rappelle que Senghor avait dirigé le Sénégal pendant plusieurs années et il était soutenu par de grands hommes religieux comme Serigne Fallou avec qui il ne partageait pas la même religion. C’est aujourd’hui que des gens sans programme veulent convoquer la religion dans la politique».
Revenant la présidentielles du 24 février prochain, le leader de Pastef n’a pas manqué, comme à son habitude, de mettre en garde le peuple ainsi que les forces de l’ordre et de sécurité sur les intentions réelles du président sortant au soir.
«Macky Sall veut s’autoproclamer vainqueur le soir des élections avec 54 % et déclarer un couvre-feu. Que l’armée, la gendarmerie et la police lui refusent cela. Elles ne doivent pas accepter à Macky Sall ce qu’elles ont refusé à Abdou Diouf et à Abdoulaye Wade», a déclaré Ousmane Sonko.
Irama SANÉ