Le Comité National des Femmes (COMFEM) de la CNTS a appelé le Gouvernement sénégalais à accélérer la ratification de la Convention 190 de l’OIT, essentielle pour éliminer la violence et le harcèlement au travail. Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.
Selon une enquête pilote de l’OIT en Afrique de l’Ouest en 2024, 65% des professionnels ont subi un type de violence ou de harcèlement au travail, dont 37% lors des 12 derniers mois. La violence psychologique, incluant insultes et intimidations, est la plus répandue, suivi par la violence sexuelle (22% des femmes, 16% des hommes) et la violence physique, affectant un tiers des travailleurs sur leur carrière.
Un Forum national des femmes travailleuses, tenu en juillet 2025, a réuni 1 200 participantes et 31 organisations signataires, réclamant un cadre légal renforcé. Le Premier ministre a soutenu l’importance d’une ratification rapide pour assurer un environnement de travail sûr à tous.
Dans ce contexte, des lettres ont été adressées au Président, Premier ministre et ministères, réaffirmant l’urgence de l’action. Mme Aissatou TOURÉ, Présidente du COMFEM, a insisté sur l’importance de la mobilisation médiatique pour porter ce message : « Votre présence et votre accompagnement médiatique sont déterminants pour porter ce message, amplifier nos voix et contribuer à la concrétisation de cet engagement national. », a-t-elle lancé à l’endroit de la presse.
Le COMFEM recommande six mesures clefs : ratification rapide, plan national d’action, renforcement des dispositifs de santé et sécurité au travail, amélioration du cadre juridique, mécanisme national de suivi, et collaboration entre l’État, syndicats, employeurs et société civile.
Cette ratification garantira une protection réelle des travailleurs et contribuera à la dignité, la santé mentale et la productivité nationale.