Le Collectif Noo Lank a sonné l’alarme ce mardi 23 septembre 2025, dénonçant dans un communiqué de presse une « dégradation continue des conditions de vie des Sénégalais ». L’organisation de la société civile exprime sa « vive préoccupation » face à l’envolée des prix des denrées de première nécessité, des loyers et de l’électricité, qui pèse lourdement sur les ménages.
Le communiqué, relayé sur plusieurs plateformes, critique vivement les décisions récentes du gouvernement, notamment l’imposition d’une taxe sur les transferts monétaires, perçue comme un coup porté à la solidarité familiale, dernier rempart de nombreux foyers face à la précarité.
Un autre point de friction majeur est l’annonce par le Premier ministre, lors d’un déplacement à Milan, du lancement d’un « Diaspora Bond ». Pour le Collectif Noo Lank, cet instrument, loin d’être une solution innovante, est un « aveu d’échec » de la politique économique actuelle. Le collectif y voit une incapacité à mobiliser les ressources internes et à lutter efficacement contre le gaspillage et la corruption, tout en cherchant à « tendre la main à la diaspora » après l’avoir taxée.
Le contraste est d’autant plus flagrant pour Noo Lank que « le train de vie de l’État reste intact ». Le communiqué s’indigne du maintien, voire de l’augmentation, des fonds politiques et des avantages financiers « indécents » d’une minorité de responsables, alors que la majorité de la population endure un quotidien de plus en plus difficile.
Au-delà des critiques, le collectif propose une analyse structurelle des problèmes du marché. Il pointe du doigt les monopoles qui permettent à une poignée d’entreprises de dicter les prix, comme dans le cas du sucre. Il met également en lumière le problème de la conservation des produits agricoles, citant l’exemple de l’oignon, où le manque de chambres froides contraint les cultivateurs à brader leurs récoltes ou à les laisser pourrir.
Pour le Collectif Noo Lank, la solution à la vie chère ne réside pas dans de simples déclarations, mais dans des « réformes structurelles et courageuses ». Il appelle à briser les monopoles, à soutenir la production locale et à réorienter la fiscalité au service des ménages.
Pour terminer, le collectif appelle à la mobilisation générale. « Nous n’excluons pas de mobiliser toutes les forces concernées pour la vitalité du pouvoir d’achat des ménages », précise le communiqué, invitant les citoyens à « protester contre ces politiques injustes et à rester mobilisés pour leur dignité et la justice sociale ». Ce communiqué pourrait marquer le début d’une nouvelle phase de contestation de la société civile face à la situation économique actuelle du Sénégal.