Déclaration de Alliance pour la transparence des élections ( Atel )
À mi parcours de cette campagne électorale exceptionnelle et inédite pour les législatives du 17 novembre prochain, l’Alliance pour la Transparence des Elections ( Atel ) exprime les plus graves inquiétudes face au phénomène nouveau, exceptionnel par son ampleur , d’achat de consciences jamais connu dans l’histoire politique de notre pays .
Les tenants actuels du pouvoir exécutif qui s’étaient prévalus avec véhémence dans leurs discours et leurs promesses électorales antérieures de la volonté » d’assainir » selon leurs vocables les moeurs politiques au Sénégal par le bannissement de ce qu’ils appelaient avec mépris » la transhumance » , se livrent aujourd’hui de façon plus méprisable encore à cet exercice à une échelle jamais vue dans ces proportions au Sénégal.
À ces coups de centaines , voire de milliers de paquets incalculables d’argent , les dirigeants de Pastef offrent tous les jours à une opinion méduse, le spectacle de corruption sans scrupule d’élus et responsables de la majorité sortante .
Cette corruption par l’argent est allée jusqu’au débauchage de candidats investis sur des listes adverses dont la plupart d’entre eux ne doivent leur existence politique qu’ à la dynamique de groupe de la coalition majoritaire sortante .
Il est bien évident au niveau de l’opinion que ces hommes et femmes corrompus ne disposent d’aucun coefficient propre à leur donner les moyens d’utiliser les électeurs comme du bétail à vendre à des politiciens pris par la panique, parce qu’ en mal de représentativité face à une échéance électorale marquée par des tendances lourdes aussi inattendues en termes d’incertitudes sur l’issue du scrutin .
Tous ceux et toutes celles qui ont l’expérience du jeu électoral au Sénégal savent qu’au regard de la configuration des principaux blocs politiques engagés dans cette compétition bien singulière, aucun parmi eux n’a les moyens d’imposer son hégémonie sur la prochaine assemblée nationale.
Il convient de rappeler à cet égard que le parti Pastef qui a toujours fait prévaloir son option de tourner le dos aux institutions et à la démocratie , en ne misant que sur la rue et le désordre pour installer le chaos , ne s’est jamais attaché à bâtir un dispositif politique et électoral de conquête du pouvoir politique par la voie des urnes .
L’Adn de Pastef est de subversion et de désordre comme celui de tous les partis d’obédience populiste à travers le monde .
Maintenant qu’ils sont rattrapés par ces tares qui relèvent de l’essence anti démocratique de l’idéologie des partis de violence, il ne leur reste que le recours aux coups de force par un usage abusif du contrôle qu’ils croient exercer sur l’état et les administrations publiques afin de se livrer autant qu’ils peuvent au bourrage des urnes partout où les conditions de le faire sont réunies .
L’organisation des opérations de débauchage à cette échelle industrielle n’a , en vérité , pour objet que couvrir par anticipation devant l’opinion nationale et internationale les résultats préfabriqués qu’ils comptent délivrer sans état d’âme le jour du vote .
Tous les signes avant- coureur d’une telle forfaiture sont signalés depuis la décision unilatérale de dissolution du parlement aussitôt accompagnée d’une batterie de mesures destinées à mettre l’opposition devant le fait accompli sur la date de l’élection et le refus de toute discussion comme , c’est la règle depuis 30 ans , sur l’organisation du scrutin.
C’est la première depuis l’adoption du code électoral consensuel de 1992 qu’une élection aussi capitale dans la vie politique du Sénégal est organisée dans des conditions aussi opaques .
Aucune place n’a été laissé à l’opposition, ni aux organismes de contrôle des élections , ni à la société civile et autres contre-pouvoirs pour un contrôle , encore moins un consensus sur les règles du jeu électoral tel que c’était le cas depuis trois décennies dans notre pays .
Organisée dans le but manifeste de pousser l’opposition représentative au boycott des élections, les tenants du nouveau pouvoir autoritaire du Sénégal ont été totalement pris de court par la maturité des acteurs politiques qui ont non seulement décidé de prendre part à la compétition électorale , mais ont réussi le pari de se constituer en 3 grands politiques majeurs.
En même temps ont été bâties des inter-coalitions en position gagnante dans les principaux bassins électoraux du pays .
Cest dans ce contexte que Atel s’est constituée en force politique de veille , de contrôle et de résistance face à toute tentative de confiscation de la volonté populaire .
Il n’est aujourd’hui un secret pour personne qu’ une opinion irrépressible se manifeste dans tous les segments de la société en faveur d’un rééquilibrage des forces politiques pour la prochaine législature .
La volonté des citoyens électeurs s’exprime partout de donner un vigoureux coup d’arrêt aux reniements sans scrupule , aux errements , aux menaces de toutes sortes et aux logiques autoritaires qui marquent depuis 8 mois la gouvernance du nouveau parti/état pastef
D’autant que le Sénégal vit dans cette campagne , encore une fois inédite , l’expérience d’une tête de liste qui , tous les jours , joue contre son propre camp .
C’est en effet » sonko qui bat campagne contre sonko » par son arrogance, sa mauvaise foi manifeste , sa violence verbale et ses menaces quotidiennes de promesses de feu et de sang sur tout et sur tout le monde !
C’est pourquoi l’alliance pour la transparence des élections ( Atel ) prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les graves risques de sabotage que Pastef , son chef et ses troupes violentes entreprennent de perpétrer pour stopper cette forte volonté de redressement
L’alliance pour la transparence des élections ( Atel ) lance un appel vibrant et solennel aux personnalités indépendantes et aux candiadats investis sur d’autres listes aux citoyens , à toutes les forces démocratiques et aux organisations de la société civile encore attachées aux principes sacrés de la liberte, pour qu’ils se constituent en boucliers pour la défense intransigeante de la volonté populaire, de la République , de la démocratie et de la paix civile .
Fait à Dakar, le 9 novembre 2024