🔴VIDÉO–VISITE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ARTHUR LAROK À DAKAR : ACTIONAID RÉAFFIRME SON ENGAGEMENT POUR LA JUSTICE SOCIALE AU SÉNÉGAL 

Une délégation de haut niveau d’ActionAid International, conduite par son Secrétaire général, M. Arthur LAROK, a rencontré ce mardi les acteurs clés du développement au Sénégal. Cette visite, qui s’inscrit dans un contexte de renforcement de la position stratégique du pays pour l’organisation, a été l’occasion de présenter la nouvelle directrice pays, Mme Haïta SYLLA, et de réaffirmer les engagements d’ActionAid en faveur de la justice sociale, avec un accent particulier sur l’autonomisation des femmes et des jeunes.

M. LAROK, basé à Johannesburg, a souligné l’importance capitale du Sénégal en tant que l’un des rares pays francophones au sein de la fédération ActionAid. Il a mis en exergue le rôle stratégique du bureau de Dakar dans l’expansion des activités de l’organisation en Afrique de l’Ouest, notamment au Sahel. « Le Sénégal a une position très stratégique au niveau sous-régional et ActionAid International ambitionne de mieux étendre son agenda au niveau du Sénégal sur les questions de droits des femmes, d’éducation, d’agriculture mais également les questions de changement politique pour effectivement promouvoir une justice sociale et une équité dans tout ce qui se fait », a-t-il déclaré.

Cette ambition est clairement définie dans le nouveau Document de Stratégie Pays 2024-2028, intitulé « Autonomisation des Femmes et des Jeunes pour la Justice Sociale. Agir Concrètement ». Ce plan quinquennal s’articule autour de trois priorités majeures :

Renforcer l’autonomisation économique et la résilience des femmes et des jeunes face au changement climatique.

Promouvoir une éducation publique de qualité, inclusive, pertinente et transformatrice.

Développer le leadership féminin et lutter contre les violences basées sur le genre.

Mme Khaïta SYLLA, la nouvelle directrice pays, a précisé les axes d’intervention de l’organisation. Elle a insisté sur l’approche intégrée d’ActionAid qui lie étroitement la résilience climatique à l’autonomisation économique des femmes, en particulier en milieu rural où l’agriculture est la principale source de revenus. « Nous accompagnons beaucoup les femmes dans leur résilience dans un contexte de changement climatique, mais nous voulons également faire le plaidoyer au niveau des autorités pour que l’argent qui est investi au niveau de l’agriculture, pour qu’on puisse investir dans l’agriculture écologique comme moyen de résilience », a-t-elle expliqué.

Dans le domaine de l’éducation, ActionAid Sénégal s’attaque à la fois aux infrastructures, en construisant des salles de classe et des blocs sanitaires pour les filles, et au plaidoyer pour une justice fiscale. L’organisation milite pour une taxation plus juste des multinationales afin d’augmenter les investissements dans les services sociaux de base comme l’éducation et la santé.

La lutte contre les violences basées sur le genre et la déconstruction du système patriarcal constituent le troisième pilier de leur action, soutenue par un important travail de recherche pour documenter et orienter les plaidoyers.

« Financer notre futur » : Une campagne mondiale pour la justice climatique

La visite de M. LAROK a également été l’occasion de mettre en lumière la campagne mondiale d’ActionAid pour la justice climatique, intitulée « Financer notre futur » (Fund our future). Cette initiative dénonce l’injustice criante selon laquelle les pays du Sud, qui polluent moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre, subissent de manière disproportionnée les impacts du changement climatique.

M. LAROK a critiqué certaines solutions internationales comme la taxe carbone, les jugeant inadaptées car elles tendent à utiliser les terres pour la capture de carbone au détriment des communautés locales. « Nous ne voulons pas effectivement utiliser les terres pour pouvoir capturer le carbone des émissions, nous voulons mettre les terres à disposition des communautés pour des activités qui génèrent des revenus pour pouvoir développer des activités, des pratiques agroécologiques », a-t-il affirmé.

Vers une plus grande autonomie et des alternatives solides

Face à la réduction de l’aide au développement, M. LAROK a souligné qu’ActionAid y voit une opportunité pour envisager des alternatives solides, notamment en termes de mobilisation des ressources domestiques. « Il est temps que nous puissions envisager de financer notre développement avec nos propres ressources pour plus d’autonomie mais également plus de durabilité », a-t-il conclu.

La rencontre avec M. Arthur LAROK et Mme Tinebeb BERHANE, Responsable de la région Afrique, a permis de fructueux échanges sur les réalisations et les perspectives d’ActionAid au Sénégal. L’organisation, présente dans le pays depuis 2001, continue de renforcer ses partenariats et son action sur le terrain dans les régions de Fatick, Tambacounda et Kédougou, avec la ferme conviction que l’autonomisation des femmes et des jeunes est la clé d’une société plus juste et équitable.

Retrouvez les différentes déclarations sur la vidéo ci-dessous.

 

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