🔴VIDÉO–RANDONNÉE ROSE 2025 : LE PARC DE HANN, ÉPICENTRE DE LA LUTTE CONTRE LES CANCERS FÉMININS 

La 3ème édition de la Randonnée Rose a rassemblé des centaines de participants ce samedi 25 octobre, mettant l’accent sur le cancer du col de l’utérus et l’importance du soutien communautaire pour briser les tabous.

Le Parc de Hann s’est paré de rose ce samedi 25 octobre pour accueillir la 3ème édition de la Randonnée Rose. Bien plus qu’une simple marche, cet événement majeur de sensibilisation, axé cette année sur le cancer du col de l’utérus, a rassemblé des centaines de participants, des professionnels de la santé, des leaders communautaires et des sportifs. Sous l’impulsion de sa fondatrice, Salimata Dior Yacine SECK, la journée a été marquée par un appel vibrant à la prévention, au dépistage précoce et à l’engagement citoyen.

Le sport comme « vecteur de sensibilisation »

L’événement a débuté par une marche rose, mais a innové en proposant aux participants, à l’arrivée, une initiation au tir à l’arc. Un choix loin d’être anodin, comme l’explique la fondatrice : « C’est une activité qui demande beaucoup de maîtrise en soi et de patience, des choses qu’on voit chez les femmes qui luttent contre le cancer. »

L’objectif de Mme SECK est clair : « Utiliser le sport comme vecteur de sensibilisation ». Mais l’initiative va plus loin, en promouvant le bien-être, la consommation locale grâce aux partenaires présents, et l’engagement citoyen, symbolisé par le respect des règles du Parc de Hann.

Briser les tabous, une voix à la fois

Le point d’orgue de la journée fut une table ronde sur « l’engagement citoyen et soutien communautaire ». L’une des forces de cette édition a été sa capacité à fédérer des acteurs de tous horizons. « Nous avons des imams, des athlètes, nous avons la gendarmerie, des pères de famille, des femmes au foyer et des prêtres, » détaille Salimata SSECK « Ce sont ensuite eux qui sont porteurs de voix et de sensibilisation dans leur communauté. »

Cette diversité a été vivement saluée par le Dr Elisabeth BENGA, médecin épidémiologiste et fidèle participante. « J’ai beaucoup apprécié cette diversité, » a-t-elle confié, y voyant le signe « que désormais on n’aura plus peur de parler de cette maladie » souvent stigmatisante et entourée de « rumeurs » et de « tabous soi-disant religieux ».

L’autopalpation et la vaccination : les armes de la prévention

En tant qu’experte en santé publique, le Dr BENGA a rappelé les gestes essentiels de la prévention. Elle a martelé l’importance de l’autopalpation mammaire, une méthode « gratuite et à la portée de tout le monde », en décrivant les quatre signes d’alerte (déformation, ganglion, sécrétion, position anormale) qui doivent motiver une consultation immédiate.

Concernant le focus de l’année, le cancer du col de l’utérus, elle a mis l’accent sur la vaccination contre le HPV pour les jeunes filles de 9 à 14 ans. « C’est scientifiquement certifié que ces vaccins vont réduire cette morbidité, » a-t-elle insisté, comparant son potentiel préventif à celui du vaccin contre la polio.

Un suivi concret et un espoir national

L’impact de la Randonnée Rose ne s’arrête pas aux portes du parc. Mme SSECK confirmé qu’un suivi concret sera assuré. Grâce à un don de la SEN-PNA, des « bons de médicaments » seront remis à des personnes dans le besoin. De plus, l’organisation effectuera un suivi des participants et utilisera leur date d’anniversaire pour leur envoyer un « rappel sur le dépistage chaque année ».

Sur le plan national, le Dr BENGA a conclu sur une note d’espoir, saluant l’annonce récente du Président de la République, Bassirou Diomaye FAYE, concernant la création d’une structure dédiée à la prise en charge du cancer. « Enfin ! », s’est-elle exclamée, y voyant un moyen de « réduire tout ce stress autour de l’itinéraire thérapeutique » pour les patientes.

En alliant sport, dialogue et engagement communautaire, la 3ème Randonnée Rose a prouvé que la lutte contre les cancers féminins est l’affaire de tous. Le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine, le dernier samedi du mois d’octobre.

Retrouvez les différentes réactions sur la vidéo ci-dessous.

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