🔴VIDÉO–PRÉVENTION DU DIABÈTE EN MILIEU SCOLAIRE : L’HÔPITAL ABASS NDAO PRÊCHE LES BONS RÉFLEXES CHEZ LES TOUT-PETITS

Le centre hospitalier Abass NDAO a organisé ce samedi 15 novembre la Journée Mondiale du Diabète, une manifestation dédiée aux enfants diabétiques, combinant sensibilisation thérapeutique et activités ludiques et sportives.

Une journée pour briser l’isolement

Le professeur Djibril BOIRO, pédiatre spécialiste en diabétologie pédiatrique, a souligné l’objectif central : « Nous avons voulu communier avec les enfants pour leur permettre de savoir qu’ils ne sont pas seuls dans leur maladie. »

L’événement s’est déroulé le week-end pour faciliter la participation des enfants généralement occupés à l’école en semaine. Au-delà de la sensibilisation, translate:le professeur BOIRO a insisté sur l’importance d’impliquer les acteurs éducatifs : « Les enfants ont énormément de difficultés à gérer leur diabète à l’école. Nous avons profité de cet événement pour les accompagner en invitant le personnel médical et enseignant à discuter et amoindrir les difficultés auxquelles ils sont confrontés. »

Des chiffres alarmants

Au Sénégal, le diabète pédiatrique reste peu connu. Selon le professeur BOIRO, « la prévalence exacte ne peut pas être donnée chez l’enfant, mais actuellement presque 2 000 enfants sont suivis dans les structures de référence. » À Abass NDAO seul, 677 enfants ont été enrôlés dans le projet de suivi, avec environ 100 ayant déjà passés vers les services adultes.

« Le diabète chez l’enfant pose effectivement problème, et cette journée est un prétexte pour mieux faire connaître cette maladie qui n’est pas du tout simple », a rappelé l’expert.

Démystifier le diabète pédiatrique

Une distinction cruciale : contrairement au diabète adulte, [translate:le professeur BOIRO]] a clarifié que « l’alimentation ne peut pas être incriminée dans la survenue du diabète chez l’enfant. Quand un enfant fait un diabète, le plus souvent c’est un diabète qui survient de manière hasardeuse, on ne sait pas pourquoi. Ce n’est pas parce qu’il a mangé quelque chose qu’il a eu le diabète. »

Le type 1 domine largement : « Pratiquement plus de 95% des enfants qui ont le diabète ont le diabète de type 1 avec des besoins d’insuline quotidiens. »

Soutiens et demandes pressantes

Le professeur Demba DIÉDHIOU, directeur du centre hospitalier Abass NDAO, a souligné l’importance de cette approche spécifique aux enfants : « L’éducation d’un enfant, son accompagnement et les conseils à lui donner ne semblent pas être les mêmes par rapport à la population adulte. »

Le professeur BOIRO a remercié le directeur pour la prise en charge intégrale des dépenses et les parrains ayant contribué au succès de la journée. Il a notamment salué le projet « Children with Diabetes Immune Children », qui fournit l’insuline et les bandelettes de contrôle gratuitement.

Cependant, il a adressé des demandes précises aux autorités : « Les insulines actuellement disponibles sont bonnes, mais nous aimerions que les autorités locales et centrales nous accompagnent pour que les enfants puissent passer de l’insuline humaine à l’insuline analogue. Nous avons également besoin d’un programme de gratuité ou de subvention pour les consultations et surtout pendant l’hospitalisation, car l’hospitalisation d’un enfant diabétique coûte excessivement cher. »

Un projet phare se dessine : « L’élaboration d’un centre national de suivi des enfants diabétiques qui pourra accompagner ces enfants de manière beaucoup plus convenable. »

Un appel du cœur

Mariam DIOP, surveillante de service de pédiatrie et marraine de la cérémonie, a livré un message direct aux décideurs : « Le diabète est une maladie chronique, et c’est aussi une maladie très coûteuse. Il faut accompagner les enfants car les enfants sont l’avenir du pays. »

Cette Journée Mondiale du Diabète à Abass NDAO envoie un signal clair : la mobilisation locale existe, le cadre thérapeutique progresse, mais l’engagement de l’État reste essential pour transformer la prise en charge des enfants diabétiques au Sénégal.

Retrouvez les différentes déclarations sur la vidéo ci-dessous.

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