C’est un acte majeur pour l’avenir de la gouvernance urbaine de Dakar qui s’est joué ce lundi dans la salle des délibérations de l’Hôtel de Ville. Le Maire de Dakar, Monsieur Abass FALL, et le Ministre des Infrastructures, Monsieur Dethié FALL, ont officiellement scellé un Mémorandum d’Entente visant à transformer radicalement la gestion des grands travaux dans la capitale.
Fini, le temps des chantiers qui se chevauchent, des calendriers incohérents et des perturbations prolongées de la circulation. L’objectif de cet accord est clair : mettre fin à un « manque de mécanismes institutionnels de concertation » qui freinait le développement de la métropole.
Un Comité pour « réparer » la coordination
La pièce maîtresse de cet accord est la création d’un Comité Permanent de Concertation. Cette nouvelle structure technique et opérationnelle aura pour mission principale d’harmoniser la planification et la programmation des projets entre l’État et la Mairie.
Selon les termes de l’accord, ce comité visera à « anticiper les impacts sur la mobilité », « optimiser les ressources publiques » et « assurer une cohérence dans les interventions sur le territoire ».
Dans son discours, le Maire Abass FALL a insisté sur l’urgence de cette réforme : « Pendant longtemps, nous avons tous constaté les chevauchements de chantiers, les perturbations prolongées de la circulation, les surcoûts évitables […]. Ces situations ne résultent pas d’une absence de volonté, mais d’un manque de mécanismes […] de concertation systématique. C’est précisément ce que nous venons réparer aujourd’hui. »
Les JOJ 2026 comme catalyseur
Cette nouvelle collaboration institutionnelle intervient à un moment critique. Dakar se prépare à accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2026, un événement planétaire qui exige une transformation rapide et efficace des infrastructures de la ville.
Le Maire de Dakar a souligné que cet événement « appelle une mobilisation exceptionnelle, une coordination millimétrée et une capacité à livrer des infrastructures aux standards internationaux ». Le développement de la capitale, a-t-il martelé, « ne peut plus se faire de manière fragmentée ou isolée ».
Le comité n’est donc pas « un simple organe de plus », mais bien « un outil de modernisation » et « un levier essentiel pour fluidifier la mise en œuvre des projets structurants », a conclu Monsieur Abass FALL.
Un « modèle à dupliquer »
Abondant dans le même sens, le Ministre des Infrastructures, Monsieur Dethié FALL, a salué une initiative qui répond à une demande directe du sommet de l’État pour une meilleure coordination.
Il a rappelé que ce cadre permettra d’éviter les « conflits » de planification et le gaspillage de ressources, citant des cas où des agences de l’État ont dû « reprendre certaines infrastructures faites par certaines collectivités ».
Le Ministre a également souligné que ce mémorandum, qui prévoit des réunions régulières (au moins une fois tous les trois mois), pourrait être élargi à d’autres secteurs clés comme l’assainissement ou l’énergie.
Surtout, Monsieur Dethié FALL voit dans cet accord un projet pilote pour le reste du pays : « On a la nette certitude que ça va marcher et ça pourra servir justement de modèle à dupliquer avec les autres collectivités, avec les autres villes ».
Partageant l’ambition du maire pour sa ville, le ministre a évoqué sa vision d’un « Dakar Square » capable de rivaliser avec les grandes places internationales, un symbole de la transformation que cette nouvelle unité d’action doit permettre.
Découvrez les différents discours sur la vidéo ci-dessous
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