À Dakar, le Sous-comité national de facilitation des échanges (SCNFE) a réuni acteurs publics, privés et société civile lors d’un dialogue structuré sur la facilitation des échanges. Présidé par Elhadji Ibrahima Paul PAYE, chef de la division de l’accès au marché et de la réglementation des échanges à la Direction du Commerce extérieur, Ministère de l’Industrie et du Commerce, cet événement cible les barrières frontalières freinant le commerce intra-africain. Dans le contexte de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine), il vise à opérationnaliser les accords multilatéraux pour booster les exportations sénégalaises.​
Missions du SCNFE dans les accords internationaux
Créé au sein des sous-comités du comité national de négociations commerciales internationales, le SCNFE supervise la mise en œuvre des accords de facilitation des échanges signés à l’OMC, dans l’UEMOA et la CEDEAO. Elhadji Ibrahima Paul PAYE souligne : « Il était nécessaire d’inviter les acteurs publics comme privés pour trouver les meilleurs leviers sur lesquels l’administration pourrait lever les barrières aux frontières ». Ce sous-comité prépare aussi l’intégration à la ZLECAf, dont le protocole sur le commerce des marchandises inclut une annexe dédiée à la facilitation.​
Défis du commerce intra-africain et réformes nationales
Les échanges intra-africains stagnent à moins de 6%, avec un objectif de 50% d’ici 2030 via la ZLECAf. Paye explique : « Le secteur privé qui va échanger avec l’homologue des États-partis » nécessite un soutien étatique pour renforcer ses capacités et fluidifier les mouvements aux frontières. Le Sénégal avance via l’agenda national de transformation en 2050, avec la réforme du code des douanes et une sensibilisation aux régimes préférentiels de réduction des droits de douane en CEDEAO.​
Attentes concrètes de la rencontre
Cette session prévoit un « dialogue direct et franc » entre administrations frontalières et opérateurs économiques. Le secteur privé partagera ses expériences terrain sur procédures et difficultés transfrontalières, tandis que les services publics divulgueront les mises à jour réglementaires. « Il faudra identifier quelle est l’administration responsable parce que les textes réglementaires évoluent », insiste PAYE, soulignant l’urgence face aux réformes en cours.​
Perspectives pour le secteur privé sénégalais
Le gouvernement vulgarise les dispositions ZLECAf pour une « appropriation nationale », aidant les PME à conquérir les marchés africains via des droits de douane réduits. « Il faut porter la bonne information pour qu’il puisse bénéficier de ces retombées-là », ajoute PAYE. Inspiré des comités nationaux CNFE mondiaux, ce modèle public-privé aligne le Sénégal sur les standards OMC, favorisant une compétitivité accrue.​
Ce dialogue marque un tournant pour le commerce sénégalais, aligné sur les ambitions continentales et les engagements régionaux.
Nous vous invitons à découvrir, sur la vidéo ci-dessous, la réaction d’Elhadji Ibrahima Paul PAYE, recueillie à l’issue de la cérémonie d’ouverture.
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