Ce samedi 13 septembre 2025, le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (SELS) a tenu à Dakar son 7e Congrès Ordinaire , un événement d’une importance capitale pour l’avenir du système éducatif sénégalais. Axé sur le thème « Rôles et Responsabilités du SELS dans le processus de refondation du système éducatif sénégalais », ce congrès a été l’occasion pour les acteurs majeurs du dialogue social de faire le point sur les défis et les attentes du secteur.
La cérémonie a vu la participation de Mamadou Lamine DIANTÉ, Président du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS). Dans son allocution, il a salué le SELS comme un « modèle pour les autres organisations professionnelles » pour sa capacité à renouveler régulièrement ses instances. M. DIANTÉ a mis l’accent sur la mission de son institution, qui travaille « au quotidien » à anticiper les préoccupations des enseignants. Il a assuré que le HCDS est en train de finaliser des discussions avec les ministères concernés pour qu’un « comité de suivi soit tenu » dans les meilleurs délais. Pour lui, la stabilité de l’école publique est une « nécessité pour l’ensemble des acteurs », surtout dans le contexte de la mise en œuvre du pacte national de stabilité sociale.
Une école sénégalaise, pour les Sénégalais
De son côté, Hamidou DIÉDHIOU, Secrétaire Général du SELS, a exposé la vision du syndicat pour l’avenir de l’éducation. Il a plaidé pour une « refondation » du système éducatif afin de créer une « école sénégalaise au Sénégal ». Cette école, a-t-il précisé, doit être « décolonisée » et « répondre aux aspirations » du peuple. M. DIÉDHIOU a souligné la nécessité de revoir les programmes, qu’il juge « trop vastes » et pas toujours en phase avec les réalités socio-économiques du pays. Il a également insisté sur l’intégration des technologies de l’information et la prise en compte de l’impact des réseaux sociaux.
Bilans et appels à la concrétisation
Interrogé sur le bilan de son mandat de quatre ans, le Secrétaire Général a évoqué les « orientations » du 6e congrès, citant les efforts pour résoudre les questions du déficit d’enseignants, des abris provisoires et des réformes des curricula. Il a fièrement mentionné la mise en place d’un comité des jeunes, le renforcement de la commission des femmes, la création d’un comité des sages, et le développement de la mutuelle de santé et de la coopérative d’habitat pour le bien-être de ses membres.
Cependant, M. DIÉDHIOU a exprimé des réserves quant aux promesses de l’État. Il a insisté sur l’urgence de passer des « promesses » aux « actes », en particulier sur la question des « décisionnaires ». Il a rappelé que le gouvernement s’était engagé sur ce point depuis le 13 janvier. « Il faut être concret, il faut signer les décrets. S’ils signent les décrets, les autres questions peuvent être négociables. S’ils ne signent pas les décrets, aucunement raison de négocier », a-t-il martelé, envoyant un message clair à l’endroit des autorités.
Nous vous proposons de suivre sur la vidéo ci-dessous, les réactions de Mamadou Lamine DIANTÉ et de Hamidou DIÉDHIOU.