🔴VIDÉO–7ÈME CONGRÈS DU SELS : ENTRE ESPOIR DE REFONDATION ET INQUIÉTUDE SUR LES ABRIS PROVISOIRES, LE SELS DE SÉDHIOU INTERPELLE

En marge du 7ème Congrès Ordinaire du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (SELS), la voix de la section de Sédhiou a résonné avec force. Son secrétaire général, Abdoulaye DIALLO, tout en se félicitant de la vitalité de son syndicat et du thème prometteur du congrès sur la refondation de l’école, a lancé un appel à la vigilance concernant le programme de résorption des abris provisoires (PURAP), dont la mise en œuvre se fait attendre à l’approche de la rentrée.

Une main tendue pour une refondation collégiale

C’est avec un optimisme certain que la délégation de Sédhiou a rejoint les assises nationales de son syndicat. Le thème du congrès, « Rôles et Responsabilités du SELS dans le processus de refondation du système éducatif sénégalais », est perçu comme une opportunité historique de collaborer avec les nouvelles autorités. « Qu’est-ce que nous devons leur apporter ? C’est à cela que nous sommes appelés à réfléchir, » a déclaré M. DIALLO, soulignant la volonté de son organisation d’être une force de proposition.

Pour lui, le SELS ne se positionne pas en adversaire, mais en partenaire. Il espère qu’à l’issue des travaux, « les rapports seront transmis à qui de droit pour qu’ensemble […] la nouvelle vision des autorités soit menée à bon port pour l’intérêt général. » Un message clair de collaboration, saluant au passage la présence de tous les acteurs de l’éducation, du DRH représentant le ministre aux syndicats partenaires.

À Sédhiou, un syndicat dynamique face à une dure réalité

Derrière cette volonté de dialogue se cache une réalité de terrain contrastée. D’un côté, Abdoulaye DIALLO dresse le portrait d’une section syndicale qui « se porte à merveille ». Avec des instances actives, des événements réguliers (8 mars, 1er mai, Journée du Volontariat) et une stratégie de recrutement tournée vers la jeunesse, le SELS de Sédhiou est un modèle de dynamisme.

De l’autre, la région reste l’une des plus marquées par le fléau des abris provisoires. Une situation que le gouvernement a décidé de prendre à bras-le-corps en lançant le Programme d’Urgence de Résorption des Abris Provisoires (PURAP), un partenariat entre le ministère de l’Éducation et celui des Forces Armées. Le choix de Sédhiou pour le lancement officiel avait suscité un immense espoir.

Le PURAP : de la promesse à l’attente

Cependant, cet espoir est aujourd’hui teinté d’une vive inquiétude. Alors que la rentrée des classes n’est plus qu’à quelques semaines, le secrétaire général constate une inertie alarmante. Ses mots sont sans équivoque : « Pour l’instant, rien n’a bougé à part la brique qui a été posée en guise de première pierre, le jour du lancement. »

Cette déclaration sonne comme une alerte. L’enthousiasme initial cède la place à la crainte que le PURAP ne subisse le même sort que « les autres projets » restés lettre morte. La promesse de voir les élèves de Sédhiou débuter l’année dans de nouvelles salles de classe semble s’éloigner. « Il était question que les classes soient réceptionnées à l’ouverture, » rappelle-t-il, avant de conclure sur une note prudente mais ferme : « Nous attendons. Nous observons. »

Le message du SELS de Sédhiou est donc double : une main tendue au niveau national pour bâtir l’école de demain, mais un regard exigeant sur le terrain pour que les promesses d’aujourd’hui ne deviennent pas les désillusions de demain.

Retrouvez sur la vidéo ci-dessous, la réaction du SG Abdoulaye DIALLO.

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