🔮VIDÉO– »LES INNOVATIONS DANS LE SECTEUR ÉDUCATIF AU SÉNÉGAL : LES APPORTS DU SECTEUR PRIVÉ ́ ET DES ONG ». LE THINK TANK WATHI POSE LE DÉBAT

La transmission de savoirs, de compĂ©tences et d’attitudes, et donc par les systĂšmes d’éducation et de formation, s’impose comme un passage obligĂ© pour amĂ©liorer le bien-ĂȘtre collectif prĂ©sent et futur des populations ouest-africaines. C’est du moins la ferme conviction du Think Tank WATHI qui, avec le soutien de l’Ambassade d’Irlande au SĂ©nĂ©gal, a organisĂ© ce mardi dans un grand complexe hĂŽtelier de la place, une table ronde sur « Les innovations dans le secteur Ă©ducatif au SĂ©nĂ©gal : les apports du secteur privé et des ONG ».

Cette importante rencontre qui a enregistrĂ©e la prĂ©sence effective de plusieurs experts en matiĂšre d’éducation avait pour objectif essentiel de contribuer Ă  la crĂ©ation d’un espace pour un dĂ©bat constructif et une rĂ©flexion approfondie sur les innovations dans le secteur Ă©ducatif introduites par le secteur privĂ© et les ONG et la maniĂšre dont celles-ci contribuent Ă  l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’éducation au SĂ©nĂ©gal.

Pour M. Mamadou CISSÉ, PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration pour l’Éducation et la Formation, « cette table ronde vient Ă  son heure, puisque l’État dans ses efforts de scolarisation, dĂ©pense au moins 30 % de son budget pour couvrir les besoins d’éducation du peuple SĂ©nĂ©galais. Et depuis plusieurs annĂ©es, l’enseignement privĂ© est Ă  ses cĂŽtĂ©s pour le soutenir dans sa politique d’éducation ».

Et CISSÉ de poursuivre : « Aujourd’hui il y a plus de 5000 Ă©tablissements privĂ©s autorisĂ©s au SĂ©nĂ©gal. Ce qui n’est pas du tout un chiffre assez petit par rapport aux Ă©tablissements publics. MĂȘme si l’offre ne couvre que 20 Ă  30 % des effectives scolarisĂ©s,.l’importance de l’enseignement privĂ© n’est plus Ă  dĂ©montrer ».

InterpelĂ© au sujet du dĂ©bat tant agitĂ© sur le rĂšglement intĂ©rieur de certains Ă©tablissements privĂ©s, notamment en ce concerne le port ou non du voile, le PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration pour l’Éducation et la Formation tranche : « Le rĂšglement intĂ©rieur, nous l’avons appris comme tout le monde. Je pense que c’est dans l’ordre normal des choses. Nous sommes dans un systĂšme Ă©ducatif. Quand on parle de systĂšme Ă©ducatif, c’est le secteur public et le secteur privĂ©. Il y a des normes Ă©ducatives qui sont Ă©tablies par nos autoritĂ©s, le ministĂšre de l’Éducation nationale, le ministĂšre en charge de l’éducation. Je pense que c’est tout Ă  fait normal que les rĂšglements intĂ©rieurs soient modĂ©lisĂ©s pour Ă©viter que chaque Ă©tablissement ait son rĂšglement intĂ©rieur. Nous sommes dans un systĂšme et ce systĂšme rĂ©pond Ă  des besoins de satisfaction d’une commande. Cette commande est lancĂ©e par l’état. Et l’Etat du SĂ©nĂ©gal Ă  toutes les obligations de lĂ©gifĂ©rer dans ce sens ».

« Ce que nous essayons de faire Ă  l’échelle de la rĂ©gion, c’est de mettre Ă  la disposition des savoirs, des idĂ©es Ă  travers des publications, des tables rondes. Pour nous l’éducation, c’est la prioritĂ© parmi la prioritĂ©. Par rapport Ă  tous les dĂ©fis que nous avons, il y a toujours un Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse par rapport Ă  tous les dĂ©fis que nous avons, le dĂ©fi sĂ©curitaire, le dĂ©fi Ă©ducatif. C’est pourquoi nous avons une grande partie des rĂ©ponses qui passent par l’éducation. Et c’est pourquoi, que nous avons une sĂ©rie d’évĂ©nements autour de la question de la transformation du systĂšme Ă©ducatif en Afrique de l’Ouest de maniĂšre gĂ©nĂ©rale et au SĂ©nĂ©gal en particulier. Pour nous, cette discussion a Ă©tĂ© focalisĂ©e sur un thĂšme prĂ©cis portĂ© par les acteurs privĂ©s, les organisations non-gouvernementales de maniĂšre Ă  ce qu’on se rencontre qu’il y a des possibilitĂ©s de transfĂ©rer certaines de ces innovations dans le secteur public. Donc l’idĂ©e Ă©tait d’encourager le partage de connaissances par rapport Ă  des expĂ©riences sur d’autres grandes Ă©coles privĂ©es qui ont fait plus de marge de manƓuvre les changements dans leurs approches pĂ©dagogiques », a pour sa part soutenu Gilles OlakunlĂ© YABI, Directeur ExĂ©cutif du Think Tank WATHI.

Quant Ă  M. Abdou SARR de l’ONG ARED, pour lui, « cette rencontre offre l’opportunitĂ© de parler du systĂšme Ă©ducatif sĂ©nĂ©galais Ă  des acteurs qui de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, en sont un peu Ă©loignĂ©s. C’est d’une importance capitale que les gens comprennent qu’il y a un fort potentiel avec le secteur privĂ© et que c’est un secteur privĂ© qui a une offre Ă©ducative qui supplait l’état dans son rĂŽle, mais aussi qui amĂ©liore les rĂ©sultats au niveau national, tout comme au niveau des populations ».

Nous vous invitons Ă  suivre sur la vidĂ©o ci-dessous, les dĂ©clarations successives de Messieurs Mamadou CISSÉ, Gilles OlakunlĂ© YABI et Abdou SARR.

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