🔴VIDÉO–LANCEMENT D’UNE INITIATIVE MAJEURE POUR L’ÉRADICATION DES VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE 

Le Ministère de la Famille et des Solidarités a franchi une importante étape dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en organisant un atelier de validation de la note d’orientation méthodologique pour l’élaboration du deuxième plan d’action national quinquennal (2026-2030). Cet atelier, qui s’est tenu à Dakar, a réuni divers acteurs clés, notamment des représentants du gouvernement, de la société civile et des partenaires techniques et financiers.

L’événement a été marqué par une déclaration forte de Monsieur Oumar SAMBû, conseiller technique numéro 1 (CT1) de la Ministre de la Famille et des Solidarités, qui a souligné l’urgence d’agir face à l’ampleur du phénomène des VBG au Sénégal. « Cette rencontre a été organisée aujourd’hui pour présenter aux acteurs, à toutes les parties prenantes, notre méthodologie élaborée par le Ministère de la Famille et des Solidarités, à travers la Direction de la Famille et de la Protection des Groupes Vulnérables. Notre méthodologie portant élaboration du deuxième plan d’action national pour l’éradication des violences basées sur le genre et pour la promotion des droits humains », a-t-il déclaré d’entrée de jeu.

Monsieur SAMB a rappelé que le Sénégal s’est doté d’un premier plan d’action national, mais que l’évaluation de ce dernier a révélé la nécessité de passer à une échelle supérieure et d’adopter de nouvelles stratégies pour parvenir à une éradication définitive de ce fléau. « Alors c’est vrai qu’un plan d’action, un premier plan d’action nationale a été élaboré et au terme de l’évaluation de ce premier plan d’action nationale, il nous a paru utile de passer à l’échelle et d’intégrer, d’adresser les stratégies, les leviers sur lesquels il faudrait davantage s’appuyer pour arriver à une éradication définitive de ce fléau », a-t-il précisé.

L’ampleur du problème est alarmante, comme l’a souligné le CT1 du ministre de la Famille et des Solidarités en citant les chiffres de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). « Ce fléau qui n’est pas propre au Sénégal ni à l’Afrique, mais qui est un fléau mondial, l’éradication des violences basées sur le genre qui aujourd’hui d’après l’étude révélée par l’ANSD est à un niveau très alarmant. Imaginez-vous que trois femmes sur dix sont victimes de violences dans les douze derniers mois d’après le rapport de l’ANSD », a-t-il déclaré.

Face à cette situation critique, l’État a mis en place un arsenal de services pour prendre en charge les victimes et lutter contre les VBG. Monsieur SAMB a mentionné les services déconcentrés du ministère, qui sont en première ligne pour accueillir les femmes et les filles victimes de violence, ainsi que le centre national et les centres régionaux de prise en charge holistique. Il a également évoqué la ligne d’assistance téléphonique « Wallou » (116), qui permet aux citoyens de signaler les actes de violence. « C’est pourquoi il y a un paquet de services qui a été mis en place par le Ministère de la Famille parmi lesquels le centre national de prise en charge holistique des violences basées sur le genre, mais également des centres régionaux de prise en charge de violences basées sur le genre ainsi que la ligne d’assistance 116, une ligne « Wallou » qui est installée au niveau du Ministère de la Famille et qui permet aux Sénégalais et Sénégalaises de pouvoir dénoncer les actes de viols, de violences commis sur les femmes et sur les enfants », a-t-il expliqué.

Oumar SAMB a insisté sur les conséquences dévastatrices des VBG sur la vie des femmes et des filles, qui se voient privées de leurs droits fondamentaux. « Tout cet arsenal-là a été mis en place par l’État pour quand même juguler ce mal qui aujourd’hui inhibe le potentiel des femmes et des filles. Vous savez que quand une femme n’est pas épargnée, n’est pas préservée de la violence, quand une femme subit les affres de la violence, elle ne pourra jamais s’affranchir et jouir des autres droits qui lui sont naturels. Je veux parler du droit au travail, du droit à faire des activités génératrices de revenus, du droit à la procréation, du droit d’existence tout simplement », a-t-il déclaré.

L’État, conscient de ses responsabilités, a donc décidé de soutenir le Ministère de la Famille dans l’élaboration de ce deuxième plan d’action national. « C’est pourquoi aujourd’hui l’État, conscient de ce phénomène-là, conscient de ses responsabilités, a décidé de soutenir le Ministère de la Famille à travers la Direction de la Famille, à lancer cette deuxième phase pour le plan national de lutte contre les violences basées sur le genre », a affirmé Monsieur SAMB.

Interrogé sur les causes profondes de ces violences, le CT1 a évoqué une multitude de facteurs, allant des dynamiques familiales aux normes sociales, en passant par le manque de sensibilisation et la non-application des lois existantes. « Les facteurs sont divers, ils sont nombreux. Je pense que vous avez pu suivre un peu l’intervention de Mme la représentante de la société civile, Mme Penda Seck DIOUF, qui a décliné un peu dans son message l’ensemble des facteurs propres à la famille, propres à la société, etc. qui poussent un peu à la prévalence de ce phénomène-là. Ils sont malheureux parce que les facteurs, on les trouve un peu dans justement l’immobilisme des femmes parfois à la maison, l’absence de culture, le faible plaidoyer, la faible sensibilisation peut-être. Mais également, il faut le dire, la non-application systématique des outils, des instruments qui sont mis en place pour éradiquer ce phénomène-là », a-t-il expliqué.

Il a également rappelé l’adoption de la loi 2020-05 criminalisant le viol et la pédophilie, qui constitue une avancée importante dans la lutte contre ces crimes. « Vous savez que le Sénégal a une loi, ce n’est pas la première d’ailleurs, mais la loi 2020-05 du 10 janvier 2020, portant un peu criminalisation des actes de viol et de pédophilie, a été votée pour un peu arriver à mettre un terme à ce phénomène-là », a-t-il déclaré.

Enfin, Monsieur SAMB a abordé la question de la violence dans les écoles coraniques, soulignant la présence de représentants de ces institutions à l’atelier. Il a reconnu que des cas de violence peuvent survenir dans ces contextes, mais a assuré que le gouvernement travaille en collaboration avec les maîtres coraniques et les Daaras qui pour lui, « sont des alliés naturels », pour éradiquer ce fléau.

En résumé, l’atelier de validation a permis de mettre en lumière l’engagement du gouvernement sénégalais à lutter contre les VBG à travers une approche multisectorielle et une collaboration étroite avec tous les acteurs concernés. La déclaration de Monsieur Oumar SAMB a souligné l’urgence d’agir, l’ampleur du problème et la nécessité de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour éradiquer ce fléau et protéger les droits humains des femmes et des filles au Sénégal.

Découvrez la déclaration du CT1 Oumar SAMB sur la vidéo ci-dessous.

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