La 105e réunion du conseil de l’Association des Ordres des Experts-Comptables de l’Afrique de l’Ouest (ABWA) s’est tenue à Dakar, avec la participation de l’Ordre National des Experts-Comptables et Comptables Agréés du Sénégal (ONECCA). Cet événement a été l’occasion de souligner le rôle crucial de la profession comptable dans le développement économique et social de la région.
L’IMPORTANCE DE L’INFORMATION FINANCIÈRE FIABLE
M. Mor DIENG, président de l’ONECCA et de l’ABWA, a rappelé que l’ABWA œuvre pour la normalisation et le développement de la profession comptable. Il a insisté sur le rôle central de l’information financière fiable, soulignant que celle-ci est indispensable pour obtenir des données statistiques nationales fiables, élaborer des politiques économiques pertinentes et assurer une assiette fiscale solide. « S’il n’y a pas une information financière fiable, on ne peut pas avoir de données statistiques fiables au niveau national. […] Et si ces informations ne sont pas fiables, l’administration fiscale ne pourra pas asseoir des impôts sur des bases qui sont fiables », a-t-il déclaré.
ONECCA AU CENTRE DE LA TRANSPARENCE FINANCIÈRE
L’Ordre National des Experts-Comptables et Comptables Agréés du Sénégal (ONECCA) se positionne comme un acteur clé dans la promotion de la transparence et de la fiabilité des informations financières au Sénégal. Lors de la 105e réunion du conseil de l’Association des Ordres des Experts-Comptables de l’Afrique de l’Ouest (ABWA) à Dakar, le président de l’ONECCA, M. Mor DIENG, a réaffirmé l’engagement de l’organisation à accompagner l’État dans la modernisation de la gestion des finances publiques et à répondre aux préoccupations soulevées par le récent rapport de la Cour des comptes.
RÉPONSE AUX PRÉOCCUPATIONS CONCERNANT LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES
Interrogé sur les incompréhensions suscitées par la publication du récent rapport de la Cour des comptes, M. DIENG a clarifié la position de l’ONECCA. Il a précisé que les critiques formulées ne visaient pas les agents du Trésor, mais plutôt le système comptable dans son ensemble. Il a souligné que le rapport de la Cour des comptes met en évidence des problèmes de système d’information et de comptabilité, notamment en ce qui concerne la non-traçabilité de certaines dettes et recettes. « On ne s’attaquait pas aux agents du Trésor, mais on s’attaquait à la comptabilité en tant que telle », a-t-il expliqué, soulignant la nécessité de se conformer aux normes comptables pour garantir la fiabilité des informations financières.
Face à cette situation, M. DIENG a affirmé avec force que l’ONECCA est disposé à accompagner l’État pour approfondir l’analyse de la situation, régulariser les comptes et améliorer le système d’information. « Nous sommes prêts à accompagner l’État pour régulariser certaines situations et aller beaucoup dans le fond afin d’éviter que dans les années à venir, on nous parle de dettes qui n’étaient pas retracées dans le rapport de la Cour des comptes », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs suggéré qu’un audit approfondi pourrait être mené, remontant jusqu’à 2012, afin d’obtenir une vue d’ensemble exhaustive de la situation financière.
L’ONECCA, UN PARTENAIRE CLÉ POUR L’ÉTAT
M. DIENG a rappelé que l’ONECCA est un établissement public à caractère professionnel, délégataire de missions de services publics et rattaché au ministère en charge des finances. Il a souligné que l’ordre dispose de l’expertise et des ressources humaines nécessaires pour accompagner l’État dans ce processus de fiabilisation de l’information financière. « Nous avons les ressources humaines nécessaires. Et nous sommes aussi dans le cadre d’une intégration sous-régionale », a-t-il affirmé, mettant en avant la crédibilité et l’expertise de l’organisation aux niveaux national et international.
M. Jean KONÉ, Directeur Général des Impôts et commissaire du gouvernement auprès de l’ONECCA, venu présidé la cérémonie d’ouverture a confirmé le rôle crucial de cette importante organisation dirigée par le président Mor DIENG, en tant que partenaire privilégié de l’administration financière de l’État. Il a souligné que l’ONECCA contribue au renforcement des normes et à la transparence de l’information financière mise à la disposition du public et des partenaires internationaux. « C’est l’État qui a lui-même besoin d’avoir des partenaires privilégiés qui ont une connaissance et une expérience en matière de validation, en matière de contrôle, mais également en matière de certification des comptes », a-t-il déclaré.
M. KONÉ a également annoncé la redynamisation prochaine du Conseil national de la comptabilité, qui constituera un cadre important de concertation pour améliorer la qualité de l’information financière.
UN APPEL À L’ACTION POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE FINANCIÈRE
En conclusion, cet atelier a permis de réaffirmer le rôle central de l’ONECCA dans la promotion de la transparence et de la fiabilité de l’information financière au Sénégal, ainsi que sa volonté d’accompagner l’État dans les efforts de modernisation de la gestion des finances publiques. L’appel à une action concertée et à une collaboration étroite entre les institutions souligne l’importance cruciale d’une information financière fiable pour asseoir une gouvernance économique solide et favoriser le développement durable du Sénégal.
Suivez les explications du président Mor DIENG et du DG Jean KONÉ sur la vidéo ci-dessous.