Thierno Alassane SALL a lancé une nouvelle salve contre le ministère des Finances et du Budget (MFB). L’honorable député, chef du parti LA RÉPUBLIQUE DES VALEURS, a haussé le ton en dénonçant publiquement le « silence assourdissant » du MFB, perçu comme un aveu de culpabilité dans le cadre du marché ASER-AEE Power EPC. Il a donné rendez-vous à la presse le mardi 19 août pour une conférence qui promet des révélations sur ce qu’il qualifie de « scandale des 37 milliards ».
Tout a commencé le 12 juin 2025, lorsque Thierno Alassane SALL a exercé son droit de contrôle parlementaire en adressant une question écrite au MFB. Une procédure formelle, encadrée par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui impose au gouvernement une réponse dans des délais précis. Cependant, près de deux mois plus tard, la réponse tant attendue n’est toujours pas arrivée.
Pour le député, cette absence de réponse n’est pas fortuite. Elle démontre, selon lui, l’embarras du ministre des Finances et du Budget face à des faits troublants. « Le MFB sait pertinemment que les primes afférentes aux cautions sur avances de démarrage et dépenses consenties ont été payées en violation de la réglementation en vigueur », a-t-il déclaré, faisant référence à des documents qu’il détient et qui semblent corroborer ses allégations.
L’accusation la plus grave portée par Thierno Alassane SALL concerne le chronogramme des paiements. Les dates, pointées du doigt par le député, sont au cœur de son enquête. Les avances ont été libérées le 11 juin 2024, et le paiement des primes de caution a eu lieu à peine trois jours plus tard, le 14 juin 2024.
Cette coïncidence temporelle soulève une interrogation capitale, voire une forte suspicion. « Les autorités sénégalaises devraient s’interroger (…) sur le risque que l’argent des avances ait été utilisé par AEE Power EPC pour honorer ces mêmes primes », a-t-il affirmé. Si cette hypothèse se confirmait, elle signifierait que l’entreprise espagnole aurait utilisé des fonds publics pour couvrir ses propres obligations, un détournement potentiellement grave. « Si tel était le cas, ce serait extrêmement préoccupant », a martelé Thierno Alassane SALL, qui se dit convaincu que c’est « précisément ce qui s’est passé ».
En l’absence de réponse officielle du gouvernement, le député a décidé de passer à la vitesse supérieure. Plutôt que d’attendre indéfiniment un dialogue qui n’arrive pas, il a choisi la voie de la transparence publique en convoquant une conférence de presse. Ce rendez-vous médiatique vise à mettre la pression sur le ministère et à révéler l’étendue du dossier.
En promettant de « faire la lumière sur ce scandale », Thierno Alassane SALL se positionne en défenseur de la bonne gouvernance et du respect des règles républicaines, obligeant le MFB à s’expliquer sur une affaire qui pourrait avoir de sérieuses répercussions.
