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COUTURE SÉNÉGALAISE : L’ÉTABLISSEMENT SEYDINA RÉINVENTE L’ARTISANAT AU CŒUR DU PARC DE HANN 

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C’est une effervescence particulière qui règne ce samedi sur l’Esplanade Sonatel du Parc de Hann. Entre les bruits cadencés des machines à coudre et les éclats de tissus aux motifs recherchés, l’Établissement Seydina vient de lancer officiellement son mois culturel et artisanal. Baptisé « Au cœur de Hann, au cœur du style », cet événement qui se tient jusqu’au 31 décembre n’est pas qu’une simple exposition : c’est le point de départ d’une révolution silencieuse pour la couture sénégalaise.

L’Alliance de la Tradition et du Digital

Si l’Établissement Seydina célèbre ses 27 ans d’excellence, ce lancement marque surtout une rupture stratégique. Fondé en 1998 par le maître tailleur Seydina Ababacar GAYE, l’atelier est reconnu pour ses finitions millimétrées. Mais aujourd’hui, l’artisanat rencontre la technologie.

L’arrivée d’Abdoul Wahab DIALLO au poste de coordinateur général symbolise ce virage. Expert en digitalisation, il porte une vision claire : « Cet événement est une invitation à imaginer un avenir où le talent devient une opportunité réelle. » Concrètement, cela se traduit par l’intégration de la prise de mesures digitale et la modernisation des processus de gestion, propulsant le tailleur de quartier au rang d’entrepreneur connecté.

Deux initiatives majeures pour l’emploi des jeunes

Au-delà des défilés et des stands de vente qui animeront le Parc de Hann tout le mois, la cérémonie de ce soir a été le théâtre de deux annonces phares à fort impact social :

Le Projet des 100 Tailleurs : Un programme ambitieux visant à équiper et installer 100 ateliers modernes pour de jeunes talents. L’objectif est de briser le cercle vicieux du manque de moyens qui freine tant d’artisans doués.

La Seydina Academy : Une école de formation accélérée et certifiante dont les premiers cours débutent dès ce mois-ci. Elle enseignera non seulement les techniques de coupe complexes (costumes, vestes, boubous), mais aussi la gestion d’entreprise artisanale.

Un mois pour célébrer le « Made in Senegal »

Pour le grand public, l’événement est une aubaine. L’accès gratuit à l’Esplanade Sonatel permet de découvrir les coulisses du métier. Les visiteurs peuvent assister à des démonstrations de couture en direct (« Live Couture »), participer à des ateliers et, bien sûr, acquérir des pièces uniques alliant le patrimoine textile africain aux coupes contemporaines.

« Hann est notre racine, notre force et notre fierté », a rappelé avec émotion Seydina Ababacar GAYE lors de son allocution. En ancrant cet événement dans ce lieu emblématique de Dakar, les organisateurs ne se contentent pas de vendre des vêtements ; ils tissent du lien social, forment la relève et prouvent que l’élégance sénégalaise a de beaux jours devant elle.

L’événement se poursuit jusqu’au 31 décembre, avec des animations culturelles prévues chaque week-end. Une escale incontournable pour les amateurs de mode et les défenseurs du savoir-faire local.

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