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CITÉ TOUBA ALMADIES : L’ARTA DÉNONCE UNE « SPOLIATION » ET ACCUSE CHEIKH AMAR DE VIOLATION FLAGRANTE DES ENGAGEMENTS INITIAUX

Un « Commmuniqué de Guerre » juridique et citoyen face à l'accaparement foncier présumé.

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Le bras de fer foncier qui oppose depuis plusieurs mois les résidents de la Cité Touba Almadies, regroupés au sein de l’Association des Résidents de Touba Almadies (ARTA), à l’homme d’affaires Cheikh Amar, a atteint un nouveau palier. Dans un communiqué officiel cinglant, l’ARTA réaffirme sa détermination, rejette toute tentative d’intimidation, et étale au grand jour ce qu’elle qualifie d’irrégularités administratives majeures et de violations flagrantes des engagements contractuels et réglementaires de 2008.

La Justice au cœur du différend

Réagissant à une récente plainte de M. Amar dirigée contre son président, l’ARTA a clarifié la nature du litige. L’association soutient que le conflit oppose Cheikh Amar à l’ensemble des résidents, faisant de la plainte individuelle une tentative d’intimidation injustifiée et mal dirigée.

Sur le plan judiciaire, le communiqué apporte un démenti formel aux déclarations de M. Amar. L’ARTA insiste sur le fait qu’aucune décision sur le fond n’a été rendue par la Cour suprême à ce jour. L’unique intervention d’un juge fut celle du tribunal des référés qui, saisi par l’ARTA pour faire stopper l’occupation des espaces collectifs, s’est déclaré incompétent pour exécuter la demande, sans trancher sur le fond. L’association révèle d’ailleurs avoir déposé, le 13 juin 2025, une demande d’annulation des arrêtés de 2009 et 2019, dont la décision est encore en suspens.

L’acte fondateur de 2008 trahi

Le cœur de l’argumentaire de l’ARTA réside dans la trahison de l’Arrêté ministériel $\text{n}^{\circ}08673$ du 07 octobre 2008, l’acte de naissance de la Cité. Ce document garantissait aux acquéreurs un cadre de vie harmonieux, fondé sur une vocation résidentielle et collective (Article 2), exigeant notamment :

Le transfert des espaces d’équipements (écoles, mosquée, espaces verts) à la collectivité (Article 3).

La viabilisation complète de la zone (voirie, assainissement, éclairage public) (Article 4).

Note de l’ARTA : « Ces engagements, reproduits dans les contrats de vente et publiés au Journal Officiel, ont fondé la confiance des acquéreurs.

»Un Immeuble R+12 à la place de l’école ?

L’ARTA accuse le promoteur d’avoir obtenu des arrêtés ultérieurs (2009 et 2019) en totale contradiction avec le plan initial, et ce, dans une opacité administrative dénoncée :

Opacité : Ces arrêtés, qui ont permis de modifier le lotissement, auraient été pris sans consultation des résidents, ni publication au Journal Officiel, constituant une violation du droit à l’information.

Détournement d’objectif : Le promoteur est accusé de transformer illégalement des espaces collectifs en lots privés. L’exemple le plus criant est la planification d’un immeuble R+12 sur un terrain initialement et contractuellement réservé à une école publique.

Non-respect des obligations : L’association rappelle que le transfert des équipements publics n’a jamais été réalisé, et que la zone souffre toujours de l’absence persistante de voirie, d’assainissement et d’éclairage public, en violation de l’Article 4 de l’arrêté de 2008.

Qualifiant ces arrêtés de « actes spéculatifs contraires à l’esprit du projet initial », l’ARTA appelle fermement les autorités compétentes (Mairie, Ministère de l’Urbanisme, Cadastre) à intervenir de toute urgence.

L’association conclut en réclamant la suspension immédiate de toute modification du plan d’aménagement initial tant que les obligations de 2008 ne sont pas respectées, réaffirmant son attachement à la légalité et à la protection du cadre de vie collectif des milliers de résidents de la Cité Touba Almadies.

Prochaines étapes : La bataille se déplace désormais vers la Cour suprême, où l’examen de la demande d’annulation des arrêtés de 2009 et 2019 sera déterminant pour l’avenir de ce contentieux foncier.

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