đŽVIDĂOâLE TORCHON BRĂLE ENTRE L’ĂTAT ET L’INFORMEL : Le CDIMAS LANCE UN ULTIMATUM ET UNE « MARCHE DE LA DIGNITĂ » CONTRE LES DĂGUERPISSEMENTSÂ
La tension monte d’un cran au SĂ©nĂ©gal. Le Collectif Pour la DĂ©fense des intĂ©rĂȘts des Marchands Ambulants du SĂ©nĂ©gal (CDIMAS) a rendu publique une dĂ©claration de presse cinglante ce mardi, dĂ©nonçant la vague « accĂ©lĂ©rĂ©e et intempestive » d’opĂ©rations de dĂ©guerpissement menĂ©es Ă travers le pays. Le Collectif annonce une marche pacifique d’envergure pour le vendredi 28 novembre 2025, de HLM ArrĂȘt Gouygui au Rond-Point Familiale (Colobane), baptisĂ©e la « Marche de la Dignité ».
L’Informel accuse un « dĂ©phasage » au sommet de l’Ătat
Au cĆur de la colĂšre du CDIMAS, se trouve une contradiction flagrante entre les discours du pouvoir. Le Collectif pointe du doigt le Ministre de l’IntĂ©rieur, MaĂźtre Bamba CissĂ©, qu’il accuse d’ĂȘtre « en dĂ©phasage » avec les engagements du Premier Ministre Ousmane Sonko.
Selon le CDIMAS, M. Sonko avait promis aux marchands de trouver des sites de recasement avant d’ordonner toute opĂ©ration de libĂ©ration de la voie publique. Pourtant, les marchands affirment subir une rĂ©pression sans prĂ©cĂ©dent, menĂ©e par les gouverneurs et prĂ©fets, ayant pour consĂ©quences directes :
La perte brutale d’emplois.
Le bafouement de la dignité des travailleurs.
L’absence totale de concertation ou d’alternative crĂ©dible.
« Le Collectif pour la DĂ©fense des IntĂ©rĂȘts des Marchands Ambulants du SĂ©nĂ©gal (CDIMAS) constate avec regret, amertume et dĂ©solation le dĂ©roulement de ces opĂ©rations… qui ont seulement vues leurs dignitĂ©s bafouĂ©es mais aussi leurs emplois perdus, » stipule la dĂ©claration.
Ultimatum au Ministre de l’IntĂ©rieur
Face à cette situation jugée insoutenable, le CDIMAS adresse une mise en demeure formelle au Ministre Bamba Cissé, lui demandant de :
Surseoir (suspendre) immédiatement à toutes les opérations de déguerpissements en cours.
Ouvrir des discussions « sérieuses et inclusives » avec les responsables du secteur pour bùtir des solutions pérennes.
Sans un geste fort de la part du gouvernement, le Collectif prĂ©vient qu’il se « rĂ©serve le droit de rĂ©sister face Ă l’oppression et l’humiliation », prenant Ă tĂ©moin l’opinion publique nationale et internationale.
Appel Ă la mobilisation citoyenne
La marche du 28 novembre, prévue de 16h00 à 19h00, est présentée comme un « rassemblement citoyen pacifique et responsable ».
Le CDIMAS a lancĂ© un appel vibrant Ă la mobilisation, invitant non seulement l’ensemble des marchands ambulants et acteurs de l’Ă©conomie informelle, mais aussi :
Les autorités.
Les partis politiques (majorité et opposition).
La société civile et les défenseurs des droits humains.
Cette initiative vise Ă rappeler aux autoritĂ©s que le secteur informel est un « acteur essentiel de l’Ă©conomie nationale » et Ă rĂ©affirmer l’engagement du Collectif pour la dignitĂ© du travailleur et la construction d’un SĂ©nĂ©gal « plus juste, inclusif et prospĂšre, » conformĂ©ment aux valeurs rĂ©publicaines et Ă la recommandation 204 garantissant un travail dĂ©cent.
L’Ătat, qui a longtemps luttĂ© pour libĂ©rer les artĂšres principales de la capitale de l’occupation anarchique, doit dĂ©sormais faire face Ă une rĂ©sistance organisĂ©e et rĂ©solue qui pourrait bien ĂȘtre le premier grand test social du nouveau rĂ©gime.
Retrouvez l’intĂ©gralitĂ© de la dĂ©claration de presse du CDIMAS sur la vidĂ©o ci-dessous.
