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GOUVERNEMENT SONKO 2 : THIERNO ALASSANE SALL DRESSE UN TABLEAU SOMBRE ET ALERTE SUR UN RISQUE DE « POURRISSEMENT »

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L’honorable député Thierno Alassane Sall, président du parti La République des Valeurs, a livré une analyse cinglante de la formation du nouveau gouvernement sénégalais. Dans une nouvelle publication sur X, qui fait écho dans la sphère politique, il pointe du doigt une dynamique de pouvoir délétère, marquée par la fragilité de l’autorité présidentielle et le report des réformes cruciales. Son verdict est sans appel : le pays serait engagé sur une « stratégie du pourrissement » qui, si elle se poursuit, pourrait avoir des conséquences dévastatrices.

Selon Thierno Alassane Sall, le processus de formation, annoncé depuis le 28 juillet, a été tout sauf un long fleuve tranquille. L’aboutissement, selon lui, est un « aveu de faiblesse » du président Bassirou Diomaye Faye. Le député estime que le chef de l’État a fini par « céder aux dernières pressions » du parti Pastef, en concédant au Premier ministre Ousmane Sonko les portefeuilles stratégiques de la Justice et de l’Intérieur. Cette décision, perçue comme un affaiblissement de l’autorité présidentielle, laisse craindre une « accentuation de la répression et de la vengeance politiques », les ministères de souveraineté étant désormais aux mains d’un « contempteur ».

Le second enseignement majeur de cette analyse concerne la mise en œuvre du plan de redressement économique. Thierno Alassane Sall juge que les réformes promises « attendent ». Il dénonce le maintien de « ministres notoirement incompétents », une décision qu’il attribue à un « manque d’accord » entre le Président Faye et le Premier ministre Sonko. Cette incapacité à s’entendre sur les compétences clés au sein du cabinet ministériel envoie, selon lui, un signal inquiétant : les calculs politiques ont pris le pas sur les impératifs économiques du pays, hypothéquant ainsi la capacité du gouvernement à répondre aux attentes pressantes de la population.

Mais l’alerte la plus forte concerne la pérennité d’un climat de « guerre froide au sein du régime ». Le député Alassane Sall prédit que cette tension interne se propagera insidieusement dans l’ensemble de la haute administration et des institutions de la République. Le rapport de force latent entre le « président légal » Bassirou Diomaye Faye et le « président légitime » Ousmane Sonko – une référence aux fonctions respectives et à la popularité de chacun – est qualifié de « stratégie du pourrissement ». Pour Thierno Alassane Sall, cette dynamique est un « aveu de faiblesse » de la part du président de la République et pourrait, à terme, « casser le pays » en sapant la cohésion de l’État et la confiance des citoyens.

L’analyse du député, qui a toujours été une voix critique et indépendante dans le paysage politique sénégalais, met en lumière les défis majeurs auxquels est confronté le nouveau gouvernement. Elle souligne que l’enjeu ne réside pas seulement dans la mise en œuvre d’un programme, mais aussi dans la gestion d’une dualité de pouvoir qui pourrait fragiliser l’édifice républicain.

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