Ads 1

INONDATIONS, VIE CHÈRE, LIBERTÉS MENACÉES : LA FNCL DRESSE UN RÉQUISITOIRE SÉVÈRE CONTRE LE GOUVERNEMENT ET APPELLE À LA MOBILISATION

0 449

Dans une déclaration publiée ce samedi 30 août 2025, la Fédération Nationale des Cadres Libéraux (FNCL) critique sans détour l’action gouvernementale sur la gestion des inondations, la situation économique et la dégradation de l’État de droit. La structure des cadres du PDS, dénonce une « régression préoccupante » des libertés et appelle à manifester pour la libération des détenus d’opinion.

Le ton est grave et l’offensive, généralisée. Au sortir de son Assemblée générale, la Fédération Nationale des Cadres Libéraux (FNCL) a rendu public un document au vitriol, dressant un bilan extrêmement critique de la situation nationale. Des quartiers inondés au portefeuille des ménages, en passant par les couloirs des tribunaux, l’organisation affiliée au Parti Démocratique Sénégalais (PDS) estime que le gouvernement échoue à répondre aux défis structurels du pays.

Inondations : « un défi de gouvernance »

Premier point d’attaque : la gestion des inondations qui paralysent une nouvelle fois Touba, Dakar, Thiès et la vallée du fleuve. La FNCL refuse de les considérer comme une fatalité saisonnière, mais plutôt comme la conséquence d’un manque de vision et de responsabilité. Épinglant les autorités qui, « l’année dernière, avaient déclaré que ‘cet hivernage n’était pas le leur' », la Fédération juge que cette situation appelle aujourd’hui à une « responsabilité accrue ».

Au-delà de la demande urgente de déclencher le plan ORSEC, la FNCL appelle à une véritable révolution structurelle, proposant la création d’une Agence nationale de résilience climatique urbaine et l’intégration systématique des risques dans l’urbanisme. « Le Sénégal doit entrer dans l’ère de la résilience planifiée », martèle la déclaration.

Libertés : le PDS ne « transigera jamais »

Le réquisitoire se poursuit sur le terrain démocratique, où la FNCL alerte sur une « régression préoccupante ». Dans son viseur : « des garde à vue prolongées », une « judiciarisation de la parole publique » et une « instrumentalisation de la justice qui fragilise l’État de droit ».

Face à ce constat, Ousmane GOUDIABY et ses camarades exigent la mise en place rapide de juges des libertés et une réforme du traitement des délits d’opinion, afin que le débat d’idées ne cède pas la place à la « peur ». Fidèle à sa ligne historique, le PDS, par la voix de la FNCL, lance un appel à une grande mobilisation et à des manifestations pour réclamer la libération des « détenus injustement incarcérés pour des délits d’opinion ».

Économie sous tension et réformes en trompe-l’œil

Sur le plan économique, l’inquiétude est palpable, notamment après la récente mission du FMI. La FNCL met en garde contre les risques d’une dégradation de la note souveraine du Sénégal, d’une flambée des prix liée à la suppression des subventions et d’un blocage des projets de développement, synonyme « d’austérité sociale ».

Quant aux récentes lois adoptées à l’Assemblée nationale, la FNCL y voit des avancées en demi-teinte. Si les lois sur les lanceurs d’alerte et l’accès à l’information sont saluées dans leur principe, la Fédération pointe des « zones d’ombre ». La critique la plus acerbe vise la nouvelle loi sur la déclaration de patrimoine : l’exemption du président de la République en fin de mandat est dénoncée comme une mesure qui « affaiblit la portée symbolique et éthique de la réforme ». Pour la FNCL, « la transparence ne doit pas être sélective : elle doit être exemplaire ».

Enfin, l’organisation rappelle que ces débats politiques ne doivent pas occulter le quotidien des Sénégalais, qui « ploient sous le poids de la vie chère » face à des denrées de première nécessité et des factures d’énergie « hors de portée ».

En conclusion, la FNCL adresse un message clair au pouvoir : le peuple n’a plus besoin « d’annonces et de promesses », mais « d’actes qui réparent, protègent et redistribuent ». Un appel qui sonne comme un avertissement à quelques mois d’échéances politiques majeures.

Laisser un commentaire