Un an après son lancement le 8 mars 2024, le Fonds Maïssa célèbre ses premières réussites, s’affirmant comme un acteur majeur dans la promotion du leadership et de la création féminine dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique de l’Ouest. Dédié à la réduction des inégalités femmes-hommes, ce fonds vise à offrir des conditions concrètes d’accès à la production et à la visibilité pour les femmes, tout en encourageant des récits qui résonnent avec leurs expériences.
Mis en place grâce au soutien de l’Ambassade de France au Sénégal, le Fonds Maïssa est une initiative régionale couvrant six pays : le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Guinée et la Guinée-Bissau.
Quinze Projets Soutenus, Des Récits Puissants en Émergence
En une seule année, le Fonds Maïssa a déjà apporté son soutien à 15 projets portés par des femmes issues de ces six pays. À ce jour, six projets ont été finalisés et neuf sont actuellement en cours de production, témoignant de la vitalité créative et de l’impact concret du fonds.
Parmi les projets phares déjà en cours :
« Une si longue lettre », l’adaptation très attendue du roman emblématique de Mariama Bâ, promet de porter à l’écran un classique de la littérature sénégalaise.
« Coura et Ouleye », un film de fiction explorant le parcours initiatique de deux sœurs au sein de la tradition sérère.
« Le Journal d’une Femme Chèvre », un documentaire poignant sur le combat d’une femme face à la violence du patriarcat.
Des « writer’s room » de séries aux points de vue 100 % féminins, illustrant la volonté du fonds de favoriser des récits originaux et audacieux.
Ces projets forts et originaux sont appelés à transformer durablement le paysage cinématographique et audiovisuel africain, en y apportant des perspectives nouvelles et essentielles.
Les Lauréates : Des Modèles Inspirants
Les 15 lauréates du Fonds Maïssa sont des talents prometteurs et confirmés qui développent des projets puissants et inspirants. Il s’agit de Fagamou Ndiaye, Awa Gueye, Azata Soro, Babe Tida Sadjo, Aida Badji, Binetou Faye, Angèle Diabang, Kalista Sy, Iman Djionne, Samira Vera-Cruz, Aminata Ndoye, Marta Manga, Diana Cissé. Elles incarnent la nouvelle génération de créatrices et sont des modèles pour l’avenir de l’industrie.
Aïssa Maïga, Marraine Engagée du Fonds Maïssa
Ce 7 juillet 2025, un hommage particulier est rendu à toutes les lauréates en présence d’Aïssa MAÏGA. L’actrice, réalisatrice et productrice franco-sénégalo-malienne fait l’honneur d’être la marraine du Fonds Maïssa et de ses lauréates. Par son parcours exceptionnel et son engagement, elle incarne les valeurs fondamentales de ce programme : transmission, exigence artistique, liberté de création, égalité des chances et sororité.
Interrogée sur les objectifs spécifiques du fonds, Aïssa MAÏGA a souligné : « Le Fonds Maïssa est dédié aux réalisatrices de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest – Sénégal, Gambie, Mauritanie, Cap-Vert, Guinée et Guinée-Bissau. Il est destiné à les soutenir dans leur travail d’écriture et de développement de leurs films, qu’il s’agisse de cinéma, de télévision, de séries ou de courts-métrages. »
Concernant son rôle de marraine, elle a exprimé sa fierté : « Pour moi, c’est évidemment un honneur, car soutenir mes consœurs réalisatrices sur le continent est crucial. Je constate partout dans le monde, y compris en France où je vis, les grandes inégalités d’accès aux métiers du cinéma pour les femmes. Étant originaire de ce continent, je me sens directement impliquée. Mon rôle est d’être là, de soutenir par ma présence, et de dire : ‘Ne cherchez plus, il y a des réalisatrices, elles sont là !’ On manque de talents féminins identifiés, et des initiatives comme le Fonds Maïssa sont essentielles pour soutenir leur travail et les rendre visibles. »
Aïssa MAÏGA a également partagé son enthousiasme pour l’adaptation du roman de Mariama BÂ : « Oui, je suis très, très fière d’Angèle DIABANG qui a mené Une si longue lettre à l’écran. C’est une œuvre absolument incroyable, un chef-d’œuvre de la littérature sénégalaise. Que Angèle DIABANG s’empare de ce sujet et en fasse un film, qui, dès sa sortie, est un immense succès, c’est une pluie de bonheur pour tous ceux qui rêvent de voir les gens retourner dans les salles. J’espère que ce sera un énorme succès au-delà du Sénégal, sur le continent et ailleurs, et que cela fera du bien à tout le monde. »
Kalista SY : L’Importance vitale du Financement
Kalista SY, productrice et l’une des lauréates du Fonds Maïssa, a mis en lumière l’importance vitale du financement. « Le Fonds Maïssa est là pour accompagner les initiatives. Il est beau d’avoir des initiatives, mais sans un accompagnement financier, elles ne peuvent pas se concrétiser. » Elle a cité son propre projet de « writer’s room » comme exemple : « Le Fonds Maïssa m’a permis de créer une writer’s room où j’ai pu accompagner de jeunes talents à se découvrir, se former, se perfectionner, jusqu’à proposer des projets qui peuvent être tournés. Nous avons pu les sécuriser financièrement, ce qui leur a permis de se concentrer pleinement sur la formation. »
Quant aux critères d’éligibilité au Fonds Maïssa, Kalista SY a précisé qu’il faut avant tout que ce soit une initiative féminine. Le soutien peut couvrir diverses étapes de la production, de la formation à la post-production, l’essentiel étant qu’une femme soit à la tête du projet ou qu’un grand nombre de femmes soient impliquées.
Le Fonds Maïssa continue son chemin, pavant la voie pour une nouvelle génération de créatrices africaines, et contribuant à façonner un paysage audiovisuel plus équitable et diversifié.
Retrouvez, sur la vidéo ci-dessous, les réactions de la marraine Aïssa MAÏGA et de la lauréate Kalista SY.
