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🔴VIDÉO–HYDRAULIQUE RURALE : LE SÉNÉGAL PARTAGE SON EXPERTISE AVEC LE NIGER POUR UNE RÉFORME AMBITIEUSE

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Une délégation du Gouvernement du Niger, conduite par Monsieur Tankari CHAIBOU, Conseiller Technique du ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainment de la République du Niger a achevé vendredi une mission de benchmarking de cinq jours au Sénégal. L’objectif était d’étudier le modèle sénégalais de gestion de l’hydraulique en milieu rural, en vue de soutenir la réforme en cours au Niger.

Le modèle sénégalais : succès et défis persistants

Madame Ndéye Abibatou LÔ, Directrice de l’Hydraulique du Sénégal, a souligné les « résultats très probants » de son pays, notamment un taux d’accès à l’eau en milieu rural « très élevé ». Le modèle sénégalais repose sur un système de contrats de performance : l’État signe avec l’Office des Forages Ruraux (OFOR), qui à son tour contractualise avec des délégataires de services publics via des contrats d’affermage.

Malgré ces succès, des défis subsistent. Madame LÔ a mentionné la nécessité de revoir le tarif unique de l’eau et d’améliorer l’accès pour certaines populations. Le taux d’incorporation, qui représente la proportion d’eau vendue par rapport à l’eau produite, est en moyenne de 30% au niveau national, ce qui indique une marge d’amélioration significative. La délégation nigérienne a visité les régions de Louga, Kaffrine et Kaolack, où des délégataires comme FlexEau et SDER opèrent, observant des taux d’incorporation élevés dans ces zones spécifiques.

Le Niger en quête d’un service d’eau de qualité et abordable

Monsieur Tankari CHAIBOU, chef de la délégation nigérienne, a expliqué que l’objectif de la réforme de son pays est d’assurer une alimentation en eau potable « de qualité et continue, et à un coût abordable » pour la population rurale. Le Niger, également à un « période charnière » de révision de son mode de gestion de l’hydraulique rurale, a sollicité l’expérience du Sénégal, reconnu pour son avancée dans ce domaine.

Les observations sur le terrain ont été jugées « extraordinaires » et « dépassent les résultats attendus », offrant des clés essentielles pour la réussite de la réforme nigérienne. Monsieur CHAIBOU a exprimé une grande satisfaction quant à la richesse des échanges et des débats.

Vers une coopération Sud-Sud renforcée

Cette mission de benchmarking a mis en lumière l’importance des échanges Sud-Sud. Les deux parties ont partagé leurs expériences, leurs réussites et leurs difficultés. « Nous allons essayer de mettre un cadre de concertation. Aujourd’hui, nous sommes au Sénégal. Demain, l’équipe du Sénégal sera au Niger pour continuer à échanger, » a déclaré Monsieur CHAIBOU, évoquant même la possibilité d’instaurer un cadre de concertation au plus haut niveau ministériel.

Cette collaboration bilatérale est perçue comme une alternative efficace aux « grands fora internationaux » qui ne cadrent pas toujours avec les réalités et les objectifs des États africains. La mission a été un succès grâce à la « diligence » et au « soutien » du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement du Sénégal, et à l’accompagnement de Madame Ndéye Abibatou LÔ, la Directrice de l’Hydraulique.

En conclusion, cette mission de benchmarking a non seulement permis au Niger de tirer des leçons précieuses de l’expérience sénégalaise, mais a également renforcé les liens de coopération entre les deux pays, ouvrant la voie à des échanges fructueux pour l’amélioration de l’accès à l’eau en milieu rural dans la sous-région.

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