Le Sénégal, nation de grande tradition diplomatique et de talents reconnus sur la scène internationale, a vu échouer coup sur coup plusieurs de ses illustres candidats aux postes stratégiques continentaux et mondiaux. Après l’échec de la candidature d’Amadou Hott à la présidence de la BAD, une question dérange mais nécessaire s’impose : et si notre diplomatie était à revoir ?
À force de croire que le mérite seul suffit, nous oublions que dans les grandes compétitions internationales, les réseaux, les alliances stratégiques, le lobbying discret mais constant, et l’anticipation comptent autant, sinon plus que les CV brillants.
Ne pas poser les bonnes questions maintenant, c’est risquer de revivre ces mêmes déconvenues dans quelques années. Peut-être est-il temps de quitter l’illusion de notre prestige passé pour refonder une diplomatie proactive, alignée, et stratégiquement engagée.
Parce qu’un pays ne rayonne pas seulement par ses compétences, mais aussi par sa capacité à les faire porter haut, avec méthode, constance… et influence.
Mohamed Lamine DIOUF
Membre cercle des cadres de la république des valeurs
