Ads 1

TRAFIC DE VIANDE À DAKAR: POUR UNE INTERDICTION ET UN CONTRÔLE RENFORCÉ (Par Samba T. GAYE)

0 420

L’indignation gronde à Dakar suite à la diffusion virale sur les réseaux sociaux d’une vidéo choquante montrant un chat égorgé, dissimulé dans le sac d’un homme de nationalité étrangère interpellé par la police. Cette découverte macabre a été amplifiée par la propagation d’une photo tout aussi troublante, celle d’un chien dépecé. Ces images ont mis en lumière une pratique illégale et culturellement répugnante au Sénégal : la suspicion de vente de viande de brousse non contrôlée.

L’arrestation des individus impliqués dans ces affaires a confirmé la gravité de la situation et intensifié l’émoi au sein de la population.

Ce phénomène alarmant n’est pas un cas isolé. Régulièrement, des informations font surface concernant la vente clandestine de viande par des étrangers, opérant en marge des circuits de distribution officiels et sans le moindre respect des normes d’hygiène. Ces vendeurs ambulants, dont l’origine est parfois connue des habitués de certains marchés, proposent des produits à la provenance et à la qualité douteuses, représentant un risque majeur pour la santé publique.

La récurrence de ces incidents soulève une sérieuse préoccupation. Il ne s’agit plus d’anecdotes, mais d’une problématique persistante qui nécessite une réponse ferme et coordonnée des autorités. L’implication présumée de ressortissants étrangers interpelle quant à l’existence de réseaux organisés et à la facilité avec laquelle de telles activités illégales peuvent prospérer sur le territoire sénégalais.
Face à cette menace grandissante, des mesures énergiques et durables s’imposent. Il est crucial que les autorités aillent au-delà des saisies ponctuelles et mettent en œuvre une stratégie globale pour éradiquer ce commerce illégal.

Une première étape essentielle consisterait à interdire systématiquement toute vente ambulante de viande. Parallèlement, il est impératif de fixer et de contrôler rigoureusement les ventes de viande dans des cantines ou des locaux commerciaux disposant d’une adresse clairement identifiée et soumis à des inspections sanitaires régulières.

En complément de ces mesures, un renforcement significatif des contrôles doit être opéré aux abords des marchés, dans les quartiers et sur les principaux axes de circulation. Les services d’hygiène et les forces de l’ordre doivent collaborer étroitement pour démanteler les filières illégales et sanctionner sévèrement les contrevenants conformément à la loi.

De plus, la question de l’extradition des individus étrangers impliqués dans de telles pratiques, lorsqu’elles mettent gravement en danger la santé publique et contreviennent de manière flagrante aux lois sénégalaises, doit être sérieusement considérée. L’expulsion pourrait constituer un signal fort de l’intransigeance des autorités face à ces agissements inacceptables.

L’enjeu est de taille : protéger la santé des consommateurs, garantir le respect des lois et des traditions locales, et adresser un message clair à quiconque envisagerait de se livrer à de telles activités illégales sur le sol sénégalais. L’heure est à une action résolue et exemplaire pour mettre un terme définitif à ce phénomène préoccupant.

Samba T. GAYE
Ancien Sapeur-pompier
Commune de Dieuppeul-Derklé

Laisser un commentaire