đŽVIDĂOâFĂDĂRATION DES ACTEURS DE LA LUTTE CONTRE LES ACCIDENTS : UNE NOUVELLE FORCE POUR ENDIGUER LES ACCIDENTS DE LA ROUTE AU SĂNĂGAL
Un vent d’espoir souffle sur la lutte contre l’insĂ©curitĂ© routiĂšre au SĂ©nĂ©gal. Une nouvelle entitĂ© dĂ©nommĂ©e FĂ©dĂ©ration des Acteurs de la Lutte Contre les Accidents (FALCA), regroupant des acteurs issus de divers horizons du secteur est en « tĂ©lĂ©chargement » et sera dans les prochains jours, officiellement portĂ© Ă la connaissance du grand public. Cette fĂ©dĂ©ration a pour objectif de mutualiser les efforts et de combler les lacunes de la politique actuelle.
Alioune Badara DAFFĂ, directeur d’auto-Ă©cole, moniteur agréé et consultant en sĂ©curitĂ© routiĂšre, figure parmi les initiateurs de cette plate-forme.
« C’est une rencontre Ă saluer, » a dĂ©clarĂ© M. DAFFĂ lors d’une interview exclusive. « Nous sommes des acteurs qui Ćuvrent depuis longtemps pour la lutte contre l’insĂ©curitĂ© routiĂšre. Nous avons constatĂ© qu’en interne, mĂȘme pour le PIB, les accidents coĂ»tent cher au SĂ©nĂ©gal. »
Face Ă ce constat, et pour Ă©viter la dispersion des efforts, la crĂ©ation d’une fĂ©dĂ©ration s’est imposĂ©e comme une Ă©vidence: « Nous nous sommes dit pourquoi ne pas nous retrouver autour d’une fĂ©dĂ©ration et avoir les coudĂ©es franches pour vraiment Ćuvrer pour la prĂ©servation de l’intĂ©gritĂ© physique du SĂ©nĂ©gal et, mĂȘme au-delĂ . »
M. DAFFĂ reconnaĂźt que, malgrĂ© les efforts consentis, la politique de sĂ©curitĂ© routiĂšre a connu des « lenteurs, des impairs, et des travers. » Il pointe du doigt un manque d’ancrage dans la rĂ©alitĂ© du terrain: « La politique de sĂ©curitĂ© routiĂšre ne doit pas ĂȘtre uniquement institutionnalisĂ©e. Il faut qu’on prenne les pleines mesures du terrain, c’est important. »
La force de cette nouvelle fĂ©dĂ©ration rĂ©side justement dans la connaissance du terrain de ses membres: « Ces acteurs qui se sont rĂ©unis aujourd’hui, c’est des acteurs qui arpentent les ruelles, les rues, qui prennent les routes nationales, les autoroutes et qui mesurent maintenant la gravitĂ© de certains comportements qui nuisent Ă la circulation. », renchĂ©rit DAFFĂ.
L’objectif est clair : inciter les SĂ©nĂ©galais Ă se conformer aux normes de sĂ©curitĂ© les plus Ă©lĂ©mentaires et Ă©viter les tragĂ©dies.
InterpellĂ© sur le « petit plus » que cette fĂ©dĂ©ration compte apporter par rapport aux actions dĂ©jĂ entreprises, M. DAFFĂ Ă©voque une large implication de tous les acteurs concernĂ©s : « De l’artisan automobile, du mĂ©canicien dĂ©panneur, du formateur d’auto-Ă©cole, du prĂ©sident des⊠je ne dirais pas des mutilĂ©s mais des accidentĂ©s. Donc tous ces acteurs se sont retrouvĂ©s autour de cette fĂ©dĂ©ration. Vous voyez que ça devient un Ă©ventail de professionnalisme. » Il sous-entend ainsi une synergie et une coordination accrues.
Un maillon essentiel de la sĂ©curitĂ© routiĂšre, les assureurs, seront Ă©galement impliquĂ©s. « Le prĂ©sident a dĂ©jĂ dĂ©gagĂ© un axe qui permettra de corrĂ©ler à ça tous ces acteurs qui sont en prĂ©-accident et en post-accident, » explique M. DAFFĂ. « Les assureurs seront de la partie. Tous ceux qui auront un plus ou bien un mot Ă dire pour la sĂ©curitĂ© routiĂšre seront les bienvenus. »
La crĂ©ation de cette fĂ©dĂ©ration marque un tournant dans la lutte contre l’insĂ©curitĂ© routiĂšre au SĂ©nĂ©gal. Son succĂšs dĂ©pendra de sa capacitĂ© Ă traduire ses ambitions en actions concrĂštes, Ă mobiliser les acteurs et Ă sensibiliser la population aux enjeux de la sĂ©curitĂ© routiĂšre. Un dĂ©fi de taille, mais un espoir pour un avenir plus sĂ»r sur les routes sĂ©nĂ©galaises.
