đŽVIDĂOâRĂSILIENCE CLIMATIQUE : « TRAVAILLER AVEC LA NATURE ET NON CONTRE ELLE », LE PLAIDOYER DE YAYE ROKHAYA NGOM AUX JOURNĂES CLIMAT ET DĂVELOPPEMENT
En marge des JournĂ©es Climat et DĂ©veloppement – SĂ©nĂ©gal 2025, qui se tiennent au CICAD, l’ingĂ©nieure Yaye Rokhaya NGOM, experte en solutions fondĂ©es sur la nature, a prĂ©sentĂ© une approche alternative et durable Ă la gestion des inondations urbaines. Son intervention met en lumiĂšre le projet PRECAP, qui privilĂ©gie l’accompagnement des communautĂ©s locales Ă la construction d’infrastructures lourdes.
Alors que le Centre International de ConfĂ©rences Abdou Diouf (CICAD) accueille la premiĂšre Ă©dition des JournĂ©es Climat et DĂ©veloppement, une voix se distingue pour rappeler l’importance des solutions locales face Ă l’urgence climatique. Mme Yaye Rokhaya NGOM, ingĂ©nieure en gĂ©nie civil issue de l’Ăcole Polytechnique de ThiĂšs (EPT), a profitĂ© de cet Ă©vĂ©nement stratĂ©gique pour souligner le potentiel des solutions fondĂ©es sur la nature (SfN) dans la lutte contre les inondations urbaines.
Intervenant en marge des panels dédiés à la mobilisation des financements verts, Mlle NGOM a présenté le travail du projet PRECAP, une initiative soutenue par GIPS/WAR et Practical Action.
« Nous aidons les populations à faire face aux défis du changement climatique, et on intervient principalement dans la gestion des inondations en ville », a-t-elle expliqué.
Une ingénierie au service de la nature
Loin de se limiter aux « solutions classiques d’ingĂ©nierie civile » souvent coĂ»teuses et rigides, l’approche dĂ©fendue par Yaye Rokhaya NGOM repose sur un principe clair, inspirĂ© par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) : « C’est de travailler avec la nature et pas contre la nature. »
Pour l’experte, il s’agit de solutions qui permettent de gĂ©rer durablement et de protĂ©ger les Ă©cosystĂšmes, tout en gĂ©nĂ©rant des « co-bĂ©nĂ©fices pour les communautĂ©s ».
ConcrĂštement, le projet PRECAP vise à « accompagner les collectivitĂ©s locales Ă mettre en place ces solutions-lĂ , pour pouvoir faire face aux inondations de maniĂšre locale, dans leurs quartiers, dans leurs maisons ». L’objectif final est de permettre aux populations « d’ĂȘtre plus rĂ©silientes par rapport Ă ces inondations-là ».
L’accompagnement, clĂ© de la rĂ©ussite
InterrogĂ©e sur la mise en Ćuvre concrĂšte, Yaye Rokhaya NGOM a prĂ©cisĂ© que si le projet est encore « dans la phase Ă©tudes et recherches » pour certaines de ses composantes, l’innovation rĂ©side moins dans la technique que dans l’accompagnement.
Elle a pris l’exemple de la rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle assistĂ©e (RNA), une solution fondĂ©e sur la nature dĂ©jĂ largement Ă©prouvĂ©e.
« Ce sont des choses qui sont dĂ©jĂ connues par les populations », a-t-elle insistĂ©. « Comme la rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle assistĂ©e, c’est dĂ©jĂ pratiquĂ© depuis fort longtemps par les communautĂ©s rurales, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. »
Selon l’ingĂ©nieure, le vĂ©ritable enjeu n’est pas d’imposer des techniques nouvelles, mais de renforcer les capacitĂ©s existantes. « Elles [les populations] ont juste besoin d’accompagnement, c’est tout. Il suffit juste de les former un peu plus, et de leur expliquer les enjeux de ces solutions-lĂ . »
Ce plaidoyer pour une rĂ©silience climatique endogĂšne, qui valorise les savoirs locaux, s’inscrit parfaitement dans les objectifs de ces JournĂ©es Climat, qui visent notamment à « valoriser les initiatives locales et innovations vertes » en vue de la COP 30 et de la Vision SĂ©nĂ©gal 2050.
Retrouvez ses explications sur sur la vidéo ci-dessous.
