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🔮VIDÉO–LES FEMMES TRANSFORMATRICES DU SÉNÉGAL S’ORGANISENT : UN NOUVEAU LEADERSHIP POUR PORTER LA VOIX D’UN SECTEUR CLÉ 

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Le Syndicat National des Travailleurs et Travailleuses de la Transformation du SĂ©nĂ©gal (SNTTS) a tenu ce jour son premier congrĂšs ordinaire, marquant une Ă©tape dĂ©cisive dans la structuration d’un secteur vital pour l’Ă©conomie locale. Sous l’Ă©gide de la ConfĂ©dĂ©ration Nationale des Travailleurs du SĂ©nĂ©gal (CNTS), cet Ă©vĂ©nement a vu l’Ă©lection d’une nouvelle secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale, Mme Dieynaba SÉNE, et a surtout mis en lumiĂšre les ambitions et les dĂ©fis des milliers de femmes qui animent ce secteur.

C’est un syndicat jeune mais dĂ©jĂ  ancrĂ© dans les 14 rĂ©gions du pays. Le SNTTS, fruit d’un travail de longue haleine menĂ© par la CNTS avec l’appui du programme MSI, a rĂ©ussi le pari de fĂ©dĂ©rer les femmes transformatrices de produits agricoles et halieutiques, actrices incontournables de la souverainetĂ© alimentaire mais trop souvent relĂ©guĂ©es dans l’informel.

Ce premier congrĂšs, qui fait suite Ă  un processus de renouvellement des instances Ă  la base, a Ă©tĂ© l’occasion de dresser un premier bilan et de dĂ©finir une feuille de route. « Le syndicat, c’est la reprĂ©sentativitĂ©, » a rappelĂ© Amy SÉYE, coordonnatrice du projet sectoriel Ă  la CNTS. « Ces femmes respectent leurs cotisations, elles sont formĂ©es et elles ont dĂ©sormais des mandats pour porter leurs revendications au plus haut niveau, notamment lors du prochain congrĂšs confĂ©dĂ©ral de la CNTS. »

Formation et Équipement : Les Piliers de l’Autonomisation

Au cƓur de l’action de la CNTS, la formation occupe une place centrale. « Pour pouvoir revendiquer, il faut d’abord savoir ce que c’est que le syndicat, » explique Mme SÉYE. Les membres ont ainsi Ă©tĂ© outillĂ©es sur leurs droits, les techniques de nĂ©gociation et le dialogue social. Des formations techniques sur l’hygiĂšne, la santĂ© au travail et la transformation des produits locaux ont Ă©galement Ă©tĂ© dispensĂ©es.

ParallĂšlement, un effort a Ă©tĂ© fait pour moderniser les outils de production. « Le travail manuel est trĂšs dur et ça prend beaucoup de temps, » souligne Amy SÉYE. Les femmes des rĂ©gions de Kaolack, Matam et Fatick ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©quipĂ©es, une initiative qui a permis d’augmenter leur productivitĂ© et qui devrait s’Ă©tendre aux autres rĂ©gions.

Une Nouvelle Secrétaire Générale et des Attentes Fortes

L’Ă©lection de Dieynaba SÉNE, originaire de Fatick, Ă  la tĂȘte du syndicat, a Ă©tĂ© saluĂ©e comme une reconnaissance de son engagement sur le terrain. « C’est un sentiment de fiertĂ©, mais on s’y attendait, » a confiĂ© Madeleine SARR, venue accompagner la nouvelle dirigeante. « Maintenant, il faut l’encourager et l’accompagner afin qu’elle puisse relever les nombreux dĂ©fis dĂ©jĂ  identifiĂ©s dans le secteur de la transformation. »

Les attentes sont claires : poursuivre le travail engagé et amplifier le plaidoyer. Les défis restent en effet nombreux pour ces « braves dames », comme les appelle Mme SARR.

Financement et Formalisation : L’Appel LancĂ© Ă  l’État

Les discours ont Ă©tĂ© unanimes sur les obstacles qui freinent encore le potentiel du secteur. En tĂȘte de liste : le manque de financement, les difficultĂ©s d’Ă©coulement des produits et les barriĂšres Ă  la formalisation.

« Elles ont des soucis pour pouvoir mettre leurs produits dans les grandes surfaces ou bien de les exporter, » a prĂ©cisĂ© Amy SÈYE. Un problĂšme directement liĂ© Ă  l’absence de certifications et de codes-barres. Mody GUIRO, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CNTS, a insistĂ© sur l’importance de les aider Ă  obtenir les autorisations nĂ©cessaires, qualifiant cette Ă©tape de « boom » potentiel pour le secteur.

Face Ă  ces enjeux, un appel solennel a Ă©tĂ© lancĂ© aux pouvoirs publics. « Nous disons Ă  l’État du SĂ©nĂ©gal que nous souhaitons renforcer notre partenariat, » a dĂ©clarĂ© Amy SÈYE. Il ne s’agit pas de repartir de zĂ©ro, mais bien de consolider une collaboration existante pour appuyer plus efficacement non seulement les femmes transformatrices, mais aussi l’ensemble des acteurs du secteur informel. Un soutien de l’État est jugĂ© indispensable pour transformer l’essai et faire de ce secteur un vĂ©ritable moteur de dĂ©veloppement durable et inclusif.

Nous vous invitons à suivre les différentes déclarations sur la vidéo ci-dessous.

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