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🔴VIDÉO–AFFAIRE KHADIM BA : LA JUSTICE CONFIRME SON MAINTIEN EN DÉTENTION, SON AVOCAT MAÎTRE DJIBY DIALLO DÉNONCE « UNE COMMANDE POLITIQUE »

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La situation judiciaire de Khadim BA, le directeur général de Locafrique, s’est durcie ce vendredi. La Chambre d’accusation du pôle financier a confirmé la décision du juge d’instruction de refuser la demande de mainlevée de son mandat de dépôt. Une décision qui a provoqué la « grande déception » de son avocat, Maître Djiby DIALLO, qui a dénoncé, face à la presse, ce qu’il qualifie de « dossier politique ».

Le maintien en détention confirmé

Maître Djiby DIALLO a pris la parole pour exprimer son indignation suite à la décision de la justice. « Aujourd’hui, la Chambre d’accusation du pôle financier vient de confirmer la décision du juge d’instruction », a-t-il déclaré, ajoutant que « Khadim BA va devoir attendre ». La défense, qui avait fait appel de la première décision d’irrecevabilité, se retrouve maintenant à un carrefour et doit se concerter pour la suite de la procédure.

Des arguments juridiques balayés par la justice ?

L’avocat de Khadim BA a réitéré les principaux arguments de la défense, qui, selon lui, sont bafoués.

  • Le code des douanes ne s’applique pas : Maître DIALLO affirme que le Code des Douanes « n’énumère pas limitativement » un directeur de société parmi les personnes pouvant être visées par un mandat de dépôt dans ce type d’affaire.
  • Des droits de douane déjà payés : Concernant les droits d’importation réclamés, l’avocat a martelé que son client n’est pas l’importateur dans ce dossier. « C’est la SAR, Total et Touba Gaz qui ont payé. Khadim BA n’est pas importateur », a-t-il affirmé, qualifiant le procès-verbal de la douane de « faux ».
  • Aucun délit de change : Maître DIALLO a fermement nié que son client ait encaissé des commissions à l’étranger. « Tous les paiements qui ont été faits ont été faits à partir de Dakar par les banques en Francs CFA », a-t-il précisé. Ces paiements, transformés en devises par la BCEAO, ont été adressés directement aux fournisseurs, rendant l’accusation de non-rapatriement de fonds sans fondement.

L’accusation de « commande politique »

Au-delà des arguments techniques, Maître Djiby DIALLO a clairement exprimé sa conviction que cette affaire est avant tout politique. « Cette affaire n’est pas autre chose qu’une commande politique à mon avis », a-t-il asséné. Il a expliqué que le régime en place suspecterait Khadim BA d’être le « prête-nom » de l’ancien président Macky Sall, une allégation qu’il a formellement démentie. « M. Khadim BA n’est pas un homme politique, il n’a jamais fait de politique, il n’est le prête-nom de personne », a-t-il insisté.

Pour appuyer son propos, l’avocat a souligné l’ironie de la situation. Selon lui, le Sénégal devrait non seulement libérer Khadim BA, mais aussi lui rendre de l’argent. Il a rappelé que son client, qui détenait 37% des actions de la SAR, s’est retrouvé avec 0% après que l’État ait procédé à une augmentation de capital sans honorer ses engagements de lui céder 15% d’actions supplémentaires.

En attendant la suite de la procédure, l’avocat et son équipe prévoient de se concerter pour décider des prochaines actions, bien que la déception face à la décision de la Chambre d’accusation soit palpable, comme on peut le constater sur la déclaraion ci-dessous, recueillie en Direct par l’équipe de Dakarmedias, à sa sortie du Pool Judiciaire Financier.

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