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🔴VIDÉO–AGORA AFRIKA FORUM 2025 : LE CLUB PANAFRICAIN DES AFFAIRES PASSE DE LA THÉORIE À L’ACTION POUR LA ZLECAF

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C’est dans le cadre prestigieux des Résidences Mamoune que s’est ouverte ce matin la première édition de l’AGORA AFRIKA FORUM. Organisée par le Club Panafricain des Affaires (CP2A), cette rencontre marque un tournant décisif : celui de la fin des discours protocolaires pour laisser place à l’opérationnalisation concrète de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF).

Sous le thème « Relancer le commerce intracommunautaire africain par les critères de mise en œuvre de la ZLECAF », décideurs et entrepreneurs venus du Maroc, du Sénégal, de Guinée, de Côte d’Ivoire et de Madagascar se sont réunis avec une ambition commune : transformer le potentiel économique de l’Afrique en partenariats tangibles.

Sortir de l’attentisme : La méthode du pragmatisme

Si la ZLECAF est une réalité juridique depuis 2021, son impact sur le quotidien des PME africaines reste encore timide. C’est ce constat sans concession qu’a dressé Mme Manal IKIR, Présidente du Club Panafricain des Affaires du Maroc, lors de son allocution d’ouverture.

« Nous savons que la ZLECAF a été lancée pour réorganiser le commerce, mais jusqu’à présent, les solutions concrètes manquent aux entrepreneurs », a-t-elle souligné.

Pour le CP2A, la réponse réside dans la coopération Sud-Sud. L’expertise marocaine, reconnue dans les secteurs de l’industrie, de l’énergie, de l’agrobusiness et du numérique, doit profiter en priorité aux voisins africains plutôt qu’être importée d’outre-Atlantique ou d’Europe. L’objectif du forum est clair : créer une plateforme d’échange fluide pour que la technologie et le savoir-faire circulent librement sur le continent.

Le financement : Le nerf de la guerre

L’ambition industrielle ne peut se concrétiser sans un moteur financier puissant. Intervenant sur le panel dédié au financement, M. Mamadou BADIANE, Président du pôle investissement du CP2A, a plaidé pour une révolution des mécanismes de soutien.

S’inspirant du succès de l’Export-Import Bank (Exim Bank) aux États-Unis — un modèle répliqué par la Turquie, l’Inde et la Russie — M. BADIANE appelle à renforcer les institutions comme Afreximbank pour en faire de véritables leviers de souveraineté.

« Le financement est à la base de tout développement économique. À court terme pour les échanges commerciaux, et à long terme pour l’investissement industriel », a-t-il rappelé. L’idée est audacieuse : bâtir un mécanisme financier panafricain capable de sécuriser et de booster les transactions entre pays membres de la ZLECAF.

Cette première édition de l’Agora Africa Forum ne se contentera pas de vœux pieux. Les travaux de la journée, menés par des experts et des praticiens du terrain, aboutiront à la rédaction d’un dossier scientifique et technique complet.

Comme l’a annoncé la présidente Manal IKIR, cette étude sera officiellement soumise aux autorités compétentes et à l’Union Africaine. Elle contiendra des recommandations chiffrées et applicables pour lever les verrous qui freinent encore le commerce intracommunautaire.

Alors que le soleil se couche sur Dakar, le message envoyé depuis les Résidences Mamoune est clair : les entrepreneurs africains n’attendent plus qu’on leur donne la permission de commercer ensemble. Ils construisent, dès aujourd’hui, les routes de leur propre prospérité.

Retrouvez les différentes réactions sur la vidéo ci-dessous.

 

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